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A propos de « La faute à Lénine ? » de Roger Martelli

Ni le personnage de Lénine ni sa pensée ne sont exactement dans l’air du temps !  Pourtant le centenaire de sa mort (janvier 2024) a quand même donné lieu à une petite activité éditoriale – certes limitée aux cercles de la gauche radicale – dont on peut citer quelques exemples significatifs. Les Editions sociales ont publié un « Découvrir Lénine » qui regroupe onze textes sélectionnés et présentés par Marina Garrisi (1). Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) a organisé une table ronde titrée « Lénine, 100 ans après » avec Olivier Besancenot et l’historienne Ludivine Bantigny (2). Dans le même registre,

700 millions d’euros en moins en 2024 pour l’Education nationale

L’annonce a fait l’objet d’une surprise (en tout cas pour celles et ceux qui croient encore aux annonces de ce gouvernement qui, par la voix de Gabriel Attal, annonçait il y a deux mois la création de 2137 emplois d’enseignant·es) : dans le cadre des économies budgétaires annoncées par Bruno Le Maire, le décret annulant 10 milliards d’euros de dépenses est paru. Dans le détail, selon la logique annoncée consistant à faire des économies en proportion du budget initial, les ministères de La Défense et de l’Intérieur … rendent assez peu.

Crise agricole, démocratie et Sécurité sociale de l’Alimentation…

Questions à Dominique Paturel, chercheuse et militante PEPS. Que peux-tu nous dire de la mobilisation actuelle ? D’où vient ce paradoxe de paysan·nes de moins en moins bien rémunéré·es et, en regard, une population pour qui il est de plus en plus cher de se nourrir ? Un point d’attention important est de ne pas confondre les révoltes agricoles et les résistances paysannes comme étant un face-à-face entre rémunérations faibles et normes environnementales. Si les agriculteurs en sont là c’est bien par l’accélération libérale du libre-échange, mettant en concurrence ce

A propos de l’Appel pour une 6 ème République à LFI

Le 10 février s’est tenu à Gagny (93) la première Assemblée Citoyenne Militante de l’Appel pour une 6 éme République à LFI. Cet appel, paru en mai 2023, est aujourd’hui signé par prés de 550 militant·es de la FI : animateurs·trices de GA, participant·es de boucles départementales et même élu·es à divers niveaux. L’objectif central défendu est la démocratisation du mouvement, à rebours d’un système centralisé ou les participant·es sont trop souvent considéré·es comme des « petites mains qui collent, tractent et boîtent au service de la machine insoumise »,

Des héros au Panthéon…

Mercredi 21 février 2024, les cendres de Missak Manouchian et de sa femme, Mélinée, sont transférées au Panthéon. Cette décision d’Emmanuel Macron, annoncée en 2023 lors des cérémonies de commémoration de l’appel du 18 juin fait suite à une longue campagne menée notamment par les descendants de ce qu’on a coutume d’appeler « le groupe Manouchian », ou encore « ceux de l’Affiche Rouge » et par de nombreux historiens et intellectuels, Stéphane Courtois, Denis Peschanski, Jean-Pierre Sakoun, Annette Wieworka et bien d’autres. Il s’agit là d’honorer, à travers celle

Silence, on tourne

La bouleversante prise de parole de Judith Godrèche sur l’emprise et les violences commises par Benoit Jacquot, et Jacques Doillon1, suivie d’autres, n’a suscité aucune réaction politique. Comme si nous nous étions habitués aux flots de la vague #MeToo. Comme si ces rapports de domination d’un sexe sur l’autre, d’un adulte sur un enfant n’avaient rien à voir avec la politique. Comme si nous n’avions au fond plus rien à dire, ni à proposer pour agir contre ces violences. Les leaders politiques s’expriment quasiment sur tous les sujets de premier

France : tentation fasciste ?

Dans le cadre du débat lancé sur notre site sur la lutte contre l’extrême-droite, nous publions, avec leur accord, ce texte d’Hélène Adam et Martine Billard, membres du Parlement de l’Union Populaire. Il est courant aujourd’hui de parler de risque fasciste en France en évoquant la possibilité de la victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle. Pourtant utiliser les bons concepts et donc les bonnes dénominations est fondamental en politique pour pouvoir adopter la réponse adéquate. Quelques rappels historiques sur le fascisme Historiquement le fascisme apparaît avec Benito Mussolini

« Sortons des accords de libre-échange, assumons le protectionnisme écologique »

Ces derniers jours, Emmanuel Macron et son gouvernement ont multiplié les effets d’annonce en réponse à la colère du monde agricole. Mise sur pause de la trajectoire de réduction de l’usage des pesticides, dérogations en tout genre, arrêt de la « surtransposition » : les propositions pleuvent mais passent à côté de l’ampleur de la transformation nécessaire. Pire, elles continuent de creuser le dangereux sillon dans lequel les libéraux, la droite et l’extrême droite se sont engagés à bride abattue : fustiger une prétendue « écologie punitive » pour éviter

Vers un printemps de l’éducation ?

Il est une tradition, voire une coutume, qui est bien ancrée dans l’Education nationale : les mois de janvier et février sont des mois de luttes et de grèves. En cause : l’annonce des cartes scolaires et des suppressions de postes… Au fond, le choix de l’intersyndicale FSU-CGT-SUD-FO d’appeler dès la mi-décembre 2023 à la grève le 1er février 2024 s’appuyait sur ce terreau de luttes (même si, nous y reviendrons, d’autres aspects sont mis en avant). Et puis, une fois n’est pas coutume ni tradition, un simple changement de casquette dans

Drogues : la réduction des risques contre le capitalisme

Le mois de janvier 2024 a offert un raccourci saisissant des contradictions des droites en matière d’usages de drogues (licites et illicites). D’un côté, le gouvernement refuse de soutenir, et même dénigre par la voix de certains de ses membres, la campagne Dry January qui propose de s’interroger sur sa consommation d’alcool en faisant une pause pendant un mois. Cela est dans la droite ligne du refus du gouvernement de soutenir la moindre politique de prévention à l’occasion de la coupe du monde de rugby ou d’autres manifestations sportives. De

En Allemagne, les lendemains qui déchantent du gouvernement d’Olaf Scholz

Alors que les seize années de l’ère Merkel avaient été marquées par une période de stabilité et de prospérité inédite depuis la réunification, reposant sur le double principe du compromis politique et de l’ordolibéralisme, – tant loué par les chantres du « modèle allemand » en France, – notre voisin d’outre-Rhin semble connaître une succession de crises politiques et sociales depuis la pandémie de Covid-19. Pour une économie essentiellement basée sur l’exportation et l’industrie lourde, la baisse de la consommation en Chine ainsi que l’arrêt des livraisons de gaz et de pétrole

Vaincre le fascisme : la stratégie du « front unique ouvrier », d’hier à aujourd’hui

Le groupe de travail sur l’extrême-droite de la Gauche écosocialiste lance une réflexion largement ouverte sur les formes de lutte unitaire à développer face à la montée l’extrême-droite. Dans ce cadre, nous publions avec l’accord de son auteur cette note de blog déjà parue sur Mediapart le 19 janvier 2024. D’autres contributions seront publiées tout au long de l’année 2024. Publié en 2021 aux éditions de la librairie La Brèche (NPA), l’ouvrage « Comment vaincre le fascisme » rassemble des écrits de Trotsky, rédigés entre 1930 et 1933 dans un contexte marqué

Visio GES : crise du monde paysan, en finir avec l’agro-capitalisme !

Hausse des prix alimentaires, baisse des revenus des agriculteur·trices, pénurie d’eau, dérèglement climatique, appauvrissement des sols, etc. : la crise écologique et la crise agricole se superposent et forment un cocktail explosif. Or, ni l’UE, ni les gouvernements néo-libéraux ne veulent remettre en cause le libre-échange, la concentration agro-industrielle et le modèle agro-productiviste. Le syndicat majoritaire du secteur en France, la FNSEA, est lui-même au cœur du problème. C’est son héritage et celui des politiques agricoles néolibérales et productivistes, dont elle est la cheville ouvrière depuis des décennies, qui sont

Colloque : Gouverner par les besoins – Quels services publics demain ?

Clémentine Autain organise le colloque : Gouverner par les besoins – Quels services publics demain ?  qui se tiendra à l’Assemblée nationale le samedi 3 février prochain. Inscription obligatoire : Pour des raisons d’accès à la salle, l’inscription est obligatoire plusieurs jours avant l’événement. Nombre de places limité. L’accès sera réservé aux personnes inscrites via ce formulaire avant le lundi 29 janvier 2024 au soir : cliquez ici    Présentation nécessaire d’une pièce d’identité le jour de l’événement. Programme : 9h00 : Accueil du public (passage des contrôles d’accès et collations) 9h45 : Mot de présentation