Au fil de l’histoire de la guerre d’Espagne, ne pas oublier…. « C’est en Espagne que ma génération a appris que l’on peut avoir raison et être vaincu, que la force peut détruire l’âme et que, parfois, le courage n’obtient pas de récompense. C’est sans aucun doute ce qui explique pourquoi tant d’hommes à travers le monde considèrent le drame espagnol comme étant une tragédie personnelle, La dernière grande cause ». Albert Camus Héritières de la mémoire des horreurs du franquisme, nous voulons témoigner de notre ressenti après avoir visité l’exposition «
histoire
Cinquante ans après le 21 juin 1973, le combat antifasciste toujours d’actualité.
Il y a cinquante ans, la manifestation du 21 juin 1973, organisée par la Ligue Communiste et d’autres organisations de ce que l’on appelait alors « l’extrême-gauche » représentait le point culminant de l’affrontement physique entre ces forces politiques et l’appareil d’Etat. Nous présentons ici quelques extraits du chapitre 11 de « C’était la Ligue » d’Hélène Adam et François Coustal, coédité en 2019 par Syllepse et Arcane 17, ainsi que quelques souvenirs de l’un des principaux organisateurs de cette manifestation, l’un des responsables du Service d’Ordre Central de la Ligue Communiste, Michel Angot.
Journée pour le centenaire d’Ernest Mandel le samedi 15 avril à Paris.
Décédé en 1995, Ernest Mandel est né il y a cent ans, le 5 avril 1923 à Francfort. Jeune militant trotskiste d’origine juive dans sa patrie d’adoption, la Belgique, il échappa de peu à la mort dans un camp de concentration nazi. Dans les années 1950 et 1960, il se consacra au militantisme dans les rangs du mouvement ouvrier belge et de la Quatrième Internationale. Ce fut aussi durant ces années qu’il émergea comme l’un des principaux théoriciens du marxisme de l’après-guerre avec des ouvrages comme son Traité d’économie marxiste (1962), la Formation de
10 mai 1981, retour sur un événement controversé et ambigu…
On m’a dit : tes idées ne sont plus à la mode. Quand on veut gouverner ce n’est pas si commode. Il faut évidemment s’adapter au terrain, Mettre jour après jour un peu d’eau dans son vin. On m’a dit dans la jungle :il faut qu’on se débrouille. On est bien obligé d’avaler des magouilles, De laisser dans un coin les projets trop coûteux. On va pas tout rater pour des canards boiteux. […] On m’a dit : tu comprends tes idées archaïques Ne feront qu’aggraver la crise économique. Ainsi la liberté dans
Le 10 mai, il y a quarante ans…Cap sur l’Élysée : la longue marche de François Mitterrand
Il y a aujourd’hui quarante ans, le 10 mai 1981, après plusieurs décennies de règne incontesté de la droite, la gauche revenait au pouvoir avec l’élection de François Mitterrand à la Présidence de la République. C’est l’occasion, peut-être, de revenir sur cet événement : les années et les péripéties qui l’ont précédé, l’enthousiasme populaire, les réformes des premières années, le « tournant de la rigueur », la désillusion, etc… C’est le thème de cet article (en deux parties) initialement publié sous forme de dossier par « Tout est à Nous !, la Revue » dans son
La Commune. Épisode 14 : la Commune, 150 ans après
Au cours des épisodes, j’ai essayé de raconter l’histoire de la Commune. Pour cela, je me suis naturellement inspiré de quelques ouvrages. Celui qui a été le plus cité est « L’histoire de la Commune de 1871 », de Prosper-Olivier Lissagaray (1). C’est un Communard – la légende veut qu’il ait été le dernier combattant de la dernière barricade – qui a échappé à la répression et, ensuite, fait un travail d’historien. Il a recensé de nombreux témoignages pour écrire une histoire de la Commune. Cet ouvrage constitue donc un document extrêmement
La Commune. Épisode 13 : la Semaine sanglante
Le 21 mai, les premières troupes versaillaises entrent dans Paris par la Porte de Saint-Cloud. Le Conseil de la Commune apprend la nouvelle alors qu’il est en réunion, mais sans véritablement prendre la mesure de l’évènement. Lissagaray, l’historien que l’on a déjà beaucoup cité, racontent les évènements en ces termes : « des groupes se forment. On commente la dépêche. Tout se passe en causeries. Il n’y a ni motions ni débats. Personne ne demande d’établir une permanence. Personne ne somme ses collègues de mander le Comité de Salut public. Le
La Commune. Épisode 12 : du 1er au 21 mai, difficultés et divisions de la Commune
Au cours de la première quinzaine de ce mois de mai 1871, la Commune continue à prendre des mesures en matière sociale et politique et poursuit son œuvre législative. Mais, en même temps, pour l’essentiel, son activité est polarisée par la lutte pour sa survie contre les offensives versaillaises ainsi, d’ailleurs, que par les dissensions internes de la Commune elles-mêmes produites par les tensions créées par l’offensive des Versaillais. Avant d’aborder ces questions, évoquons la poursuite de l’œuvre de la Commune en Mai. Le 2 mai, la Commune abolit le
Les rois nous soulaient de fumées….
Ce samedi 17 avril après-midi, en France, les chaînes généralistes (TF1, France 2, TV5 Monde) tout comme les chaînes françaises d’information en continu (BFM TV, CNEWS, LCI, France TV Info) ont fait une large place à la retransmission des obsèques du prince Philip et, pour faire bonne mesure, au chagrin obligatoire du peuple britannique. Mais, à part être le mari de la reine Élisabeth, qui était-il donc pour mériter un tel faste et de tels hommages ? Il suffit de grappiller quelques-unes des citations du Prince Phillip pour se rendre compte
La Commune. Épisode 11 : les femmes en première ligne
On a vu comment s’était déployée l’œuvre de la Commune dans le domaine social au cours du mois d’avril 1871 et l’on indiquait en conclusion de l’épisode précédent que la mobilisation des femmes y avait joué un rôle essentiel. Le 11 avril paraît un premier « appel aux femmes », rédigé par l’Union des femmes, qui se caractérise par son contenu radical, notamment sur le plan social alors que de nombreux Communards se situent souvent, pour l’essentiel, sur le terrain des libertés publiques, de la démocratie et de la République.
La Commune. Épisode 10 : l’œuvre sociale de la Commune
Dans les semaines qui suivent l’échec de sa contre-offensive de début avril, la Commune va tenter s’organiser sa défense sur le plan militaire et politique. Elle va aussi s’atteler à la réorganisation de l’économie et des services publics. Surtout, elle va prendre des mesures en matière sociale et politique, mesures qui sont dictées par l’urgence d’une situation qui est une situation de crise et de misère extrême. Mais, parfois, certaines de ces mesures anticipent aussi ce que pourrait être une société débarrassée de l’exploitation. Sitôt élu, le Conseil de la
La Commune. Épisode 9 : les premières mesures de la Commune
Les listes utilisées pour l’élection municipale ont été établie un an auparavant, sous l’Empire. Ce sont les mêmes listes qui ont servi en Novembre, puis en Février . Par définition ne sont inscrits sur ces listes que les hommes, français et habitant Paris. Il n’y a donc ni femme ni étranger sur ces listes. Le 26 mars, le taux de participation est plus faible que lors de consultations précédentes : 230.000 votants, au lieu des 300.000 qui s’étaient déplacés en Février, sur 480.000 inscrits. Bien sûr, il faut prendre en considération le
La Commune. Épisode 8 : les premiers jours de la Commune
Le 18 mars, l’insurrection a donc installé un nouveau pouvoir, celui du Comité central de la Garde nationale. Mais ce nouveau pouvoir est loin de s’assumer comme tel. Dès le lendemain, il manifeste sa volonté de remettre son pouvoir à une autorité qui soit plus légitime. Ce souci va se matérialiser dans deux directions, par l’organisation d’élections communales à Paris et, d’autre part, par la recherche d’un compromis avec les autorités existantes. Sur le premier point, les déclarations du Comité central de la Garde nationale sont sans ambiguïté. Il considère
La Commune. Épisode 7 : le 18 mars 1871
Le 18 mars 1871, le gouvernement décide de passer à l’action. Le problème est moins l’importance stratégique des canons que de montrer qui décide vraiment à Paris. Alors qu’il fait encore nuit, vers 3 heures du matin, l’armée régulière tente de s’emparer des canons dans la plupart des endroits où les membres de la Garde nationale les ont rassemblés : les Buttes-Chaumont, Belleville, le Faubourg du Temple, la Bastille, l’Hôtel de ville. Au début, l’opération se déroule bien : c’est la nuit, il n’y a personne. Mais il ne suffit
La Commune. Épisode 6 : les évènements de février 1871
Parmi les conditions d’armistice et de capitulation, figure l’organisation d’élections pour désigner un nouveau parlement. L’élection va se dérouler le 8 février. A Paris ce que l’on peut appeler la gauche du mouvement, la gauche ouvrière et sociale – l’Association internationale des travailleurs, les chambres fédérales des sociétés ouvrières qui sont des organisations de type syndical, le Comité central républicain des vingt arrondissements – se rassemble et publie un manifeste commun pour soutenir ce que ces organisations appellent « des candidats présentés au nom d’un monde nouveau par le parti des
La Commune. Épisode 5 : les évènements de janvier 1871
Donc, après l’échec du soulèvement populaire du 31 octobre, le référendum de début novembre a conforté le gouvernement. La période suivante qui va de début novembre à mi-janvier est relativement atone, sans évènement spectaculaire. Paris est assiégé, la situation est bloquée. En réalité le gouvernement dit de « défense nationale » voudrait bien négocier avec les Prussiens. Du moins dans sa majorité car, simultanément, il craint les réactions populaires à Paris. En effet, à chaque fois que l’occasion s’est présentée, les Parisiens ont manifesté leur volonté de continuer la lutte