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Sur la situation politique et sociale

Nous venons de vivre un cycle de mobilisation exceptionnel par sa durée, par l’ampleur et la répétition des manifestations, par la massivité du rejet de la réforme du gouvernement sur les retraites, (avec l’opposition de plus de 70 % de la population et de plus de 90 % des salariés), par la ténacité et l’amplitude de l’intersyndicale de bout en bout. Lors de la journée du 6 juin, même si l’on a bien évidemment enregistré un reflux, le nombre de manifestants est resté relativement élevé. Néanmoins, cette mobilisation a échoué

NUPES : le Serment du 8 juin

Nous, député.es membres de l’intergroupe de la NUPES, faisons aujourd’hui un serment solennel. Attaché.es aux principes républicains les plus fondamentaux, nous réaffirmons que le principe de toute souveraineté réside dans son peuple et sa représentation. Aussi, nous dénonçons avec la plus grande fermeté l’impossibilité qui nous a été faite ce jour de pouvoir examiner et voter l’abrogation de la retraite à 64 ans. Fidèles à la volonté majoritaire du peuple français qui s’est constamment exprimée ces derniers mois, notamment par de nombreuses mobilisations, et en phase avec l’ensemble des syndicats

Retraites 2023 : essayer de tirer des leçons

La France connaît un mouvement social d’une ampleur considérable tant par sa massivité que par sa durée, le plus important depuis celui de décembre 1995. Pourtant, ce mouvement n’a pas, pour l’instant, réussi à faire fléchir le pouvoir. Cela n’est d’ailleurs pas la première fois. Si l’on prend comme point de départ la décennie des années 1990, un fort mouvement de la jeunesse en 1994 avait certes forcé le Premier ministre de l’époque, Édouard Balladur, à reculer sur son projet de contrat d’insertion professionnelle (CIP) et le mouvement de décembre

Nous vivons un moment dangereux : sursaut démocratique et mobilisation populaire !

Validation de la loi retraites et promulgation dans la nuit : Macron et son gouvernement prennent un tournant autoritaire avec l’aval du Conseil constitutionnel. En admettant le véhicule législatif choisi par le gouvernement, le Conseil légitime un détournement massif de procédure et donne raison à l’exécutif contre les droits du Parlement. Il accentue la crise politique et la dérive du régime en choisissant de renforcer le pouvoir personnel du Président au détriment de la démocratie. Si cette dérive très grave du fonctionnement des institutions n’est pas enrayée, si elle fait

On ne censure pas un peuple

Un coup de tonnerre. Ce soir, la décision des si mal nommés « sages » est d’une irresponsabilité achevée. Le conseil constitutionnel valide le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans alors que le véhicule législatif utilisé, le 47-1 et ses avatars, est juridiquement inapproprié. Il censure les mesures qui devaient « compenser » ce recul pour les travailleurs – les minuscules carottes ont disparu, il ne reste que le bâton. Il refuse notre demande de Referendum d’Initiative Partagée. C’est la totale. Descente aux enfers anti-démocratiques Pas la peine de tortiller, le choix

Et si tout devenait possible ? Le souffle et l’esprit de mai en mars

La jeunesse est la plaque sensible de la société aurait dit Lénine au moment des mouvements étudiants pour la démocratie dans la Russie tsariste du début du 20e siècle. En ce 23 mars (belle revanche sociale sur un autre 23 mars, celui de 1979 qui sonnait le glas du mouvement des sidérurgistes)[1] la participation massive, beaucoup plus importante que dans les dernières semaines, de lycéens et étudiants aux cortèges tant à Paris qu’en région, nous indique que quelque chose bouge dans les profondeurs de la société. En parlant d’une « plaque sensible

La folle stratégie de la tension face au peuple debout

De fiasco en fiasco… L’intervention d’Emmanuel Macron au 13h n’aura apporté qu’une nouvelle pelletée de charbon à l’embrasement populaire. Alors que la crise de régime s’approfondit, le Président rejette toutes les issues : remaniement, dissolution, référendum, retrait. Une sidérante fin de non-recevoir à la colère des Français. Macron assume d’avancer « à marche forcée » (sic). Après le recours au 49.3 et une motion de censure rejetée à seulement 9 voix, le pouvoir en place ne tient plus qu’à un fil. Le peuple est vent debout, les syndicats sont soudés et déterminés comme jamais

Un pays qui ne se tient pas sage : Macron face à la censure populaire

Au lendemain du vote sur la motion de censure trans-partisane, repoussée par neuf voix manquantes seulement, la grève se maintient dans les secteurs stratégiques du raffinage, de la propreté urbaine, à la SNCF, dans les ports et docks, etc. Les actions de blocages menées sur une base interprofessionnelle et intersyndicale, les rassemblements, les débrayages, et maintenant les occupations de places et manifestations nocturnes se multiplient, exprimant la colère très profonde du pays et manifestant l’entrée en lutte de la jeunesse et de la population au-delà du monde syndical. Le soutien

Le 49.3, un tournant dans la lutte

Ces quelques notes de conjoncture visent à tirer les premières leçons du cycle de mobilisation contre la réforme des retraites qui s’inscrira dans l’histoire comme l’un des grands moments de la lutte des classes, quelle que soit l’issue. La lutte est puissante. Le combat continue. La victoire est possible. 1/ En utilisant le 49.3, Macron a choisi la voie de la brutalité. S’il l’a fait, c’est parce qu’il n’était pas certain de l’emporter par le vote simple de la loi. Ce revers est le produit de la puissante mobilisation sociale

Le chemin de la victoire est ouvert. Avec la Nupes, traçons la route !

C’est une claque. Magistrale. Emmanuel Macron et le gouvernement ont dû prendre acte de l’impossibilité de trouver une majorité à l’Assemblée nationale autour de leur funeste projet de loi sur les retraites. Les chantages et les menaces n’auront pas réussi à faire basculer les députés LR récalcitrants. Au lieu d’en prendre acte et d’entendre l’écrasante majorité des Français, le Président et Elisabeth Borne ont décidé de passer en force avec un énième 49.3. L’entêtement dogmatique plutôt que la démocratie. L’affirmation d’une toute-puissance plutôt qu’un vote au Parlement. L’écrasement de la volonté du