Comment casser la tête du mouvement #MeToo en faisant mine de le défendre ? Rendons hommage à Caroline Fourest pour sa performance. Invitée de tous les plateaux par des journalistes béats et acritiques, c’est avec le sourire et le ton posé que l’essayiste remet en cause quasiment tous les apports de cette vague féministe planétaire. Mais qui s’en rend compte ? Il faut dire que son livre le Vertige Me Too, en tête des ventes, part d’une question légitime : « Comment défendre nos principes féministes, favoriser la libération de la parole,
violences sexistes
« Pas tous les hommes, mais que des hommes »
Durant 10 années, Dominique Pélicot a drogué sa femme – Gisèle Pélicot – et l’a faite violer par plus de 50 hommes. Hier, des milliers de femmes ont manifesté leur soutien et leur colère. Peu d’hommes à ces manifestations, selon les médias. Quelle place avons-nous dans tout cela, comment pouvons-nous aider alors que nous faisons partie du problème ? « Si c’était un problème de femmes, ça ferait longtemps qu’on en aurait discuté entre nous et que l’on aurait agi. Vous, les hommes, vous faites comme si ce n’était pas
Procès Gisèle Pélicot : des violeurs ordinaires
Qu’y a-t-il de commun entre toutes les personnes présentes sur le banc des accusés dans le procès de Gisèle Pélicot ? La couleur de peau, l’origine, la classe sociale, la religion ? Non, le seul point commun est d’être un homme. Des hommes « ordinaires » dit-on, de toutes classes sociales, de tout âge, de toute origine, des inconnus et le mari de Gisèle Pélicot lui-même. Rarement un procès aura concentré autant de preuves sur l’ampleur de la culture et de la pratique du viol dans notre société. Le profil
« #metoo, on persiste et on signe »
Nous sommes 100, mais en réalité, nous sommes des centaines de milliers. Nos prises de parole #Metoo ont révélé une réalité plongée dans le déni : les violences sexistes et sexuelles sont systémiques, pas exceptionnelles. Pour autant, une affaire semble en chasser une autre, qui nous écoute vraiment ? Depuis sept ans, nous parlons pour nous et pour toutes les femmes, hommes et enfants qui ne peuvent pas le faire. Les inégalités et les rapports de pouvoir favorisent les violences sexistes et sexuelles et le déni collectif protège les agresseurs. Nous
Silence, on tourne
La bouleversante prise de parole de Judith Godrèche sur l’emprise et les violences commises par Benoit Jacquot, et Jacques Doillon1, suivie d’autres, n’a suscité aucune réaction politique. Comme si nous nous étions habitués aux flots de la vague #MeToo. Comme si ces rapports de domination d’un sexe sur l’autre, d’un adulte sur un enfant n’avaient rien à voir avec la politique. Comme si nous n’avions au fond plus rien à dire, ni à proposer pour agir contre ces violences. Les leaders politiques s’expriment quasiment sur tous les sujets de premier
Le 25 novembre, manifestons contre toutes les violences sexistes et sexuelles !
En cette journée internationale du 25 novembre, dans un contexte de guerres qui se multiplient, notre soutien va à toutes les femmes dans le monde, premières victimes avec les enfants des conflits armés. Nous manifestons particulièrement notre soutien aux femmes d’Ukraine, de Birmanie, de Palestine, d’Israël, du Haut-Karabakh. Nous clamons haut et fort notre solidarité avec nos sœurs afghanes maintenues sous le joug d’une oppression effroyable où même aller à l’école devient un acte héroïque. Nous réaffirmons notre sororité avec les femmes iraniennes et kurdes en révolte pour leur liberté.
L’affaire Adrien Quatennens et ses leçons
Nous nous sommes exprimé.es dans notre communiqué du 25 novembre à propos de faits de violence de la part du député Adrien Quatennens contre son ex-épouse Céline. Ces derniers jours, le jugement est tombé, 4 mois de prison avec sursis (pas une petite peine) et une prise de position du groupe des député.es FI suspendant l’élu du groupe et une possibilité de retour après un stage sur les violences sexistes et sexuelles. Mais le lendemain même, le député prenait la parole pour « donner son point de vue. » A notre sens
Nous croyons Céline Quatennens
Nous apportons notre solidarité à Céline Quatennens dans ce moment difficile. Après la publication d’un article de presse puis d’un communiqué d’Adrien et Céline Quatennens qui faisait état des violences faites à cette dernière, il aurait fallu de notre point de vue prendre comme mesure conservatoire de suspendre Adrien Quatennens du groupe LFI-NUPES à l’Assemblée Nationale. Cela aurait été en effet une décision conforme à nos principes féministes et insoumis, contre les violences sexistes et sexuelles, pour la prise en compte de la parole des femmes. La convocation d’Adrien Quatennens
« Il faut aborder le #metoo politique avec lucidité et sans complaisance »
Cette année est marquée par les cinq ans du mouvement #metoo, c’est un moment historique. En cette Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes [le 25 novembre, depuis 1999], nous, organisations syndicales et politiques, et associations, constatons depuis quelques mois une mise en cause de nos dispositifs internes de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS). Elles sont accusées de rendre une forme de justice sauvage, secrète et à visée politique. Le moment #metoo est un moment important dans la prise en compte de la
Clémentine Autain : « Notre culture politique favorise les passages à l’acte violents envers les femmes »
Je m’étonne de tant d’étonnements. Le #metoo politique, appelant à « écarter les auteurs de violences sexuelles et sexistes » de la vie politique [tribune parue dans Le Monde du 16 novembre] a enclenché une vague de stupéfaction qui traduit une dramatique incompréhension. Comment ignorer que notre culture politique favorise les passages à l’acte violents envers les femmes ? Déjà en 2011, les commentateurs se succédaient pour exprimer leur incrédulité devant l’affaire Dominique Strauss-Kahn. On s’en souvient, il n’y avait « pas mort d’homme » [selon l’ancien ministre Jack Lang], et si le patron du Fonds monétaire international
Appel à la mobilisation contre les violences sexistes et sexuelles (communiqué unitaire)
Nous, organisations politiques, unissons nos forces pour un bouclier sanitaire et social destiné à soutenir les luttes sociales et environnementales dans cette période sombre qui favorise les régressions sociales et les violences, en particulier envers les plus vulnérables. Les luttes contre les violences sexistes et sexuelles sont une priorité. La lutte contre les violences physiques est l’urgence, en particulier pendant le confinement où les femmes et les enfants victimes sont enfermés avec leur agresseur. En 2019, 152 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou de leur ex-conjoint,
Journée du 24 novembre : massivement mobilisées, féministes et fières de l’être !
Il y a tout juste un an éclatait l’affaire Weinstein, finalement accusé de harcèlement, agressions sexuelles et viols par plus de 90 femmes. En guise d’événement-précurseur, l’affaire Strauss Kahn, en 2011, avait également eu un grand retentissement, mais rien de comparable. En effet, l’affaire révélée en 2017 est à l’origine du mouvement #Metoo, dont l’onde de choc n’a pas fini d’exercer ses effets. Les femmes qui se sont exprimées alors sont celles dont on peut considérer que, plus que d’autres, elles en avaient les moyens en raison de leur situation
Participons massivement à la déferlante féministe « Nous Toutes » le 24 novembre.
Pour dire « Stop aux violences sexistes et sexuelles », nous marcherons avec « Nous Toutes » partout en France le samedi 24 novembre, veille de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. A Paris, la manifestation partira de l’Opéra à 14h et se dirigera vers République. Afin de secouer l’opinion publique, réussir une réelle déferlante féministe est l’objectif de « Nous Toutes ». Un an après l’affaire Weinstein et l’émergence de #Me Too et #Balance ton porc, la lutte contre les violences faites aux femmes est toujours d’une brûlante actualité. Les
Un féminicide de plus
Razia a été assassinée hier mardi dans une rue de Besançon. Fuyant un mari violent, menaçant de la tuer, elle était en prise en charge par l’association Solidarité Femmes Besançon et bénéficiait d’une ordonnance de protection. Nous sommes révoltéEs par ce nouveau féminicide alors même que rien qu’au mois d’octobre dans le Doubs, on déplore une femme décédée sous les coups de son conjoint à Mandeure, une femme victime de coups à Pontarlier et une autre mutilée par son compagnon à Ornans, et que les responsabilités dans le meurtre d’Aurélia
“Nous en avons plus qu’assez.”
Il y a un an, la vague #MeToo secouait la planète tout entière. Dans tous les pays, toutes les villes, toutes les entreprises, toutes les maisons, la question des violences sexistes et sexuelles s’est invitée à la table. Des millions de personnes ont pris conscience de l’ampleur des violences que subissent les femmes au quotidien. Remarques sexistes, dévalorisation, humiliations, insultes, coups, harcèlement, violences conjugales, agressions, viols, exploitation sexuelle, inceste, mutilations sexuelles, mariages forcés, meurtres… Chaque fois qu’un homme tue, viole, agresse ou harcèle, ce sont toutes les femmes qui ont