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Solidarité et unité, dès maintenant !

Déclaration d’Anticapitaliste Resistance sur la violence d’extrême droite qui balaie la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord en août 2024. Le meurtre tragique de trois jeunes enfants par un jeune de 17 ans à Southport en juillet 2024 a été manipulé par des forces fascistes et opportunistes pour organiser une série d’émeutes à travers l’Angleterre. Ces émeutes ont déclenché une réaction de la part du mouvement ouvrier organisé et des communautés musulmanes menacées. La «raison» initiale de ces manifestations a été rapidement abandonnée car elles sont devenues des prétextes à un

Grande Bretagne : après le « glissement de terrain », résistance et recomposition

Le 4 juillet dernier, au Royaume-Uni, les élections générales se sont donc traduites par l’effondrement des Conservateurs au pouvoir depuis 14 ans, la victoire écrasante d’un Parti travailliste largement « recentré » et l’entrée au Parlement de quelques députés d’extrême droite. Mais aussi par l’élection de 4 candidats indépendants de gauche, dont celle de Jeremy Corbyn qui a été élu en tant que candidat indépendant, malgré la présence d’un candidat travailliste « officiel ». Le document qui suit est une traduction (François Coustal) de la résolution adoptée le 5 juillet par AntiCapitalist Resistance (ACR),

L’enjeu du combat contre la monarchie britannique

Le couronnement de Charles III a été l’occasion de cérémonies fastueuses qui, au-delà de leur aspect parfaitement désuet voire franchement ridicule, viennent souligner que si la forme sous laquelle s’exerce la domination de classe demeure sans doute secondaire par rapport au contenu – en l’occurrence capitaliste et impérialiste – de cette domination, elle n’en demeure pas moins un élément essentiel de la bataille pour l’hégémonie idéologique et culturelle. De ce point de vue, le soin apporté à mettre en scène au niveau planétaire l’allégeance au Roi, à la Famille royale

Au Royaume-Uni aussi, grèves et manifestations

La hausse du coût de la vie frappe aujourd’hui les principaux pays d’Europe occidentale appartenant à l’Union européenne, dont la France. Mais elle n’épargne pas le Royaume-Uni, loin de là… En effet, l’inflation y dépasse allègrement les 10 % en moyenne annuelle. Cette attaque contre le pouvoir d’achat vient s’ajouter à des années d’une austérité brutale mise en œuvre par les gouvernements conservateurs successifs et qui a largement mis à mal les services publics, à commencer par l’école et le système de santé (NHS). Cette situation provoque aujourd’hui des vagues

Monarchie, la machine à cash

Ainsi s’achèvent les funérailles de la Reine Elisabeth II, dont le coût est estimé à plus de 8 milliards de livres sterling. Leur couverture médiatique a été aussi planétaire qu’insupportable, les différents journalistes et éditorialistes des chaînes d’information en continu s’étant métamorphosés en autant de spécialistes de la monarchie britannique et de ses us et coutumes. Dans ce concert de dévotions d’inspiration médiévale, les voix critiques ont eu du mal à se faire entendre, en général et, en particulier, au Royaume-Uni. On trouvera donc ici quelques informations factuelles illustrant l’un

G.B. : pourquoi les socialistes combattent la monarchie

Quiconque pense que, pour les socialistes (1), la monarchie est aujourd’hui une question secondaire ou périphérique devrait écouter, parler et regarder les gens autour de lui ou sur les médias pendant la semaine qui vient. Oui, c’est vrai : les médias amplifient et manipulent les réactions populaires. Mais ces réactions existent bien et elles sont particulièrement fortes au sein de la classe ouvrière. Alors que, hier soir, je rentrais à pied du cinéma, une jeune automobiliste noire a arrêté sa voiture au milieu de la rue pour nous annoncer le décès de

Trop c’est trop : grèves pour les salaires en Grande-Bretagne

Grève des cheminot.e.s, grève des dockers du port de Felixstowe et grève à la poste, possibilité de grève des enseignant·e·s et et des infirmier·e·s à la rentrée … La lutte sociale fait un retour spectaculaire en Grande-Bretagne. Avec une inflation à près de 11 % et l’explosion des prix du gaz et de l’électricité, des dizaines de milliers de salarié·e·s ont refusé de se laisser appauvrir alors que les riches s’enrichissent, et se sont mis en lutte. À l’initiative de syndicats combatifs, le mouvement Enough is Enough (« Trop c’est

La farce du Jubilé

Nous donnons un sens à nos vies à travers les histoires que nous nous racontons et que nous racontons aux autres. L’idéologie dominante se déploie à travers la manière dont elle utilise et cadre ces histoires. Dans la mesure où nous vivons dans une société d’inégalités pilotée par le système d’exploitation capitaliste à l’origine de la lutte des classes, cette utilisation et ce cadrage ne sont jamais étanches, jamais efficaces à 100%. Comme le dit Léonard Cohen, « il y a une fissure, une fissure en toutes choses et c’est par là

Poursuite des purges au Parti travailliste

L’élection de Keir Starmer en remplacement de Jeremy Corbyn a déclenché une série d’exclusions et de purges au sein du Parti travailliste. Cette vague de répression bureaucratique contre les courants de gauche vient de connaître un nouvel épisode particulièrement significatif avec l’exclusion de Ken Loach, le metteur en scène engagé qui a recueilli deux fois la Palme d’Or à Cannes (1). On trouvera ici la traduction d’un article de Dave Kallaway publié sur le site Anti-Capitalist Resistance (2) : https://anticapitalistresistance.org/labour-expels-ken-loach-a-left-response/ Au-delà du sort fait à Ken Loach, s’interroge sur l’avenir des

L’Union européenne, le Brexit, la Grèce de l’été 2015, la gauche et autres considérations

La sortie de « Conversations entre adultes »1 et la campagne en vue des élections générales britanniques sur fond de Brexit m’avaient incité, entre autres choses, à rédiger les notes que j’avais utilisées pour concevoir mon rapport introductif lors d’un atelier de l’Université d’automne d’Ensemble (2019) et consacré à « L’Union européenne et ses ruptures »2. En voici donc, avec quelque retard, une version finalisée. Le propos du rapport3 était de donner un éclairage particulier à la question de la rupture et/ou de la désobéissance avec l’Union européenne (ou avec

Starmer s’en va-t-en guerre (pour purger le Labour du corbynisme)

L’actualité politique britannique a été plutôt agitée ces dernières années. Une succession de chocs a déstabilisé et divisé les représentants de l’ordre établi et leurs faiseurs d’opinion, mettant les uns et les autres sur la défensive. Suite à la crise financière de 2008 et au référendum sur l’indépendance écossaise de 2014, le rythme des évènements s’est accéléré avec les élections législatives de 2015, la victoire qui porta Jeremy Corbyn à la tête d’un parti travailliste en phase d’expansion rapide, le choc du résultat du référendum sur le Brexit, trois années

Grande Bretagne : éléments de bilan….

Tenter de comprendre ce qui vient de se passer lors des dernières élections au Royaume-Uni, notamment la sévère défaite du Parti travailliste dirigé par Jeremy Corbyn, est d’une grande importance pour la gauche radicale. Un des moyens pour mener à bien ce travail est d’aller voir « à la source », c’est-à-dire de confronter les intuitions que l’on peut avoir ici avec les analyses – fort contrastées… – qui sont celles de courants ou de personnalités militantes britanniques (ou intervenant au Royaume-Uni). On trouvera ici 4 documents – « pris » sur

Et maintenant, la réaction…Jeremy Corbyn, une défense

– I – La défaite travailliste du 12 décembre est lourde. Les inconditionnels de Remain au sein du Labour en portent une part responsabilité immense. Pour avoir réussi à imposer l’option d’un nouveau référendum et de surcroît, en s’étant d’emblée engagés pour le Remain sans même proposer d’attendre la version travailliste d’un accord de Brexit pour se prononcer, cette défaite est la leur au premier chef. Il faut cependant leur reconnaître deux exploits. L’un, politique, tient au fait de n’avoir rien appris des dégâts politiques causés par le non-respect répété

Corbyn trébuche sur le Brexit

En ce terrible été 2015, le succès inattendu de Jeremy Corbyn, élu à la tête d’un parti dont il fut pendant plusieurs décennies une figure isolée, courageusement et stoïquement campé sur une aile gauche marginalisée, fut l’un des rares rayons de soleil pour la gauche européenne frappée au cœur par la capitulation de Tsipras et de son gouvernement face à la Troïka. L’émergence de Corbyn et de Sanders, ou plus exactement, celle des forces qui leur ont permis de quitter les marges de la vie politique dans lesquelles ils furent

Royaume-Uni : un résultat désastreux

La victoire des conservateurs a été avant tout le triomphe d’un projet réactionnaire de la droite dure qui couve depuis de nombreuses années au sein du Parti conservateur. Ils ont réussi à persuader de nombreux électeurs et électrices travaillistes qu’il était plus important d’affirmer le nationalisme anglais que de se débarrasser des banques alimentaires et des SDF ou de s’assurer que les gens ne meurent pas en attendant leur admission à l’hôpital. Seul celui qui a choisi de ne pas entendre le seul slogan de Boris Johnson « Get Brexit

Royaume-Uni : sous les élections, le Brexit

Après bien des péripéties parlementaires engendrées par le Brexit, Boris Johnson a fini par obtenir la tenue d’élections générales anticipées, avec l’objectif non dissimulé de pouvoir ensuite disposer d’une majorité solide, composée de députés du Parti conservateur acquis à sa conception radicale de la sortie de l’Union européenne. A quelques jours du scrutin, la principale question posée aux forces politiques comme aux commentateurs est de savoir dans quelle mesure la question du Brexit va polariser le vote après avoir, depuis des mois, phagocyté l’essentiel du débat politique. La gauche radicale