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Chili. Un large rejet de la nouvelle Constitution. Une analyse

La nouvelle Constitution n’allait pas démanteler le néolibéralisme à elle seule, mais elle aurait sans aucun doute créé de meilleures conditions pour poursuivre la bataille. Comment expliquer qu’une grande majorité de Chiliens et Chiliennes ait tourné le dos à cette proposition constitutionnelle, considérée par de nombreuses organisations sociales comme une avancée historique? Dimanche 4 septembre, les militants du Comando de los movimientos sociales para el Apruebo étaient réunis au siège du syndicat Bata (Sindicato Nacional de Trabajadores empresa Bata Chile) dans le centre de Santiago, à quelques pas de l’emblématique Plaza

Chili : l’irruption du pouvoir constituant des peuples

Après une décennie de défaites accumulées, et à un an et demi de la grande révolte populaire de 2019, les dernières élections au Chili viennent d’infliger une lourde défaite aux partis de l’ordre. Pablo Abufom Silva analyse la situation dans cet article et dresse quelques perspectives.  Une victoire, enfin ! Si on nous avait dit, ne serait-ce qu’il y a deux ans, que nous serions aujourd’hui en train d’analyser les résultats d’un scénario politique où ont fait irruption les peuples mobilisés, que la Concertation de l’après-Pinochet se serait effondrée et que la

Chili. Fin de la transition de la dictature vers une « démocratie » restreinte

Ces 15 et 16 mai 2021 eurent lieu des élections municipales et régionales et des élections à la Convention constituante (Assemblée constituante), ces dernières étant beaucoup plus décisives. Les résultats ont été la traduction politique des mobilisations de masse contre le bloc bourgeois au pouvoir, cela depuis plus d’une dizaine d’années. Les candidats de la coalition gouvernementale Chile Vamos  et de la ex-Concertación – qui se sont alternés au pouvoir ces trente et une dernières années – ont été largement battus. Forte abstention des classes dominées… Il y a eu un rejet par les

Il y a 45 ans, octobre 1974 : l’assassinat de Miguel Enriquez

C’est le 5 octobre 1974 que Miguel Enriquez, principal dirigeant du Movimiento de Izquierda Revolucionnaria (MIR, Mouvement de la gauche révolutionnaire), a été assassiné par les services de répression de la dictature chilienne (1). Cela fait alors un peu plus d’un an que, le 11 septembre 1973, un coup d’état sponsorisé par l’administration des États-Unis et réalisé par l’armée chilienne a porté au pouvoir le général Pinochet. C’est la réponse ultime de l’impérialisme et de la bourgeoisie chilienne à l’Unité populaire, terme qui désigne à la fois le gouvernement de