Après des années de stagnation dans les sondages et de baisse de ses résultats électoraux, le parti allemand Die Linke [La gauche] espère que sa nouvelle équipe dirigeante, issue de son congrès de février dernier, lui fera retrouver les perspectives prometteuses des années 2000. Mais alors que sa base sociale dans l’ancienne Allemagne de l’Est se fragmente, Die Linke n’a pas seulement besoin d’une stratégie marketing différente – il doit plutôt reconstruire ses racines dans la vie de la classe travailleuse. Les 26 et 27 février dernier, Die Linke a
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Allemagne : à propos du résultat des élections européennes et des tâches immédiates de Die Linke
1. Après le congrès de Die Linke consacré à la question européenne qui s’est tenu à Bonn en février 2019, la Gauche anticapitaliste (AKL) avait analysé ainsi les décisions prises : « Pour l’opinion publique, Die Linke est assez nettement identifié comme un parti opposé à l’Union européenne. Et au regard de ce qu’est la réalité de l’Union, de sa posture guerrière face à la Russie et de ses autres programmes d’armement, face à Frontex et au traitement terrible auquel sont soumis les réfugié·es, au vu des diktats qui ont imposé