Instagram RSS

Crise agricole, démocratie et Sécurité sociale de l’Alimentation…

Questions à Dominique Paturel, chercheuse et militante PEPS. Que peux-tu nous dire de la mobilisation actuelle ? D’où vient ce paradoxe de paysan·nes de moins en moins bien rémunéré·es et, en regard, une population pour qui il est de plus en plus cher de se nourrir ? Un point d’attention important est de ne pas confondre les révoltes agricoles et les résistances paysannes comme étant un face-à-face entre rémunérations faibles et normes environnementales. Si les agriculteurs en sont là c’est bien par l’accélération libérale du libre-échange, mettant en concurrence ce

« Sortons des accords de libre-échange, assumons le protectionnisme écologique »

Ces derniers jours, Emmanuel Macron et son gouvernement ont multiplié les effets d’annonce en réponse à la colère du monde agricole. Mise sur pause de la trajectoire de réduction de l’usage des pesticides, dérogations en tout genre, arrêt de la « surtransposition » : les propositions pleuvent mais passent à côté de l’ampleur de la transformation nécessaire. Pire, elles continuent de creuser le dangereux sillon dans lequel les libéraux, la droite et l’extrême droite se sont engagés à bride abattue : fustiger une prétendue « écologie punitive » pour éviter

Visio GES : crise du monde paysan, en finir avec l’agro-capitalisme !

Hausse des prix alimentaires, baisse des revenus des agriculteur·trices, pénurie d’eau, dérèglement climatique, appauvrissement des sols, etc. : la crise écologique et la crise agricole se superposent et forment un cocktail explosif. Or, ni l’UE, ni les gouvernements néo-libéraux ne veulent remettre en cause le libre-échange, la concentration agro-industrielle et le modèle agro-productiviste. Le syndicat majoritaire du secteur en France, la FNSEA, est lui-même au cœur du problème. C’est son héritage et celui des politiques agricoles néolibérales et productivistes, dont elle est la cheville ouvrière depuis des décennies, qui sont

De la colère des agriculteur·trices

Nous faisons face à un mouvement européen de colère des agriculteur·trices, qui touche maintenant la France. De quoi cette colère est-elle le nom ? Quels sont les enjeux auxquels fait face l’agriculture française ? Quelles sont les solutions ? Je fais le point dans cette note de blog. En France, la contestation s’est d’abord traduite par le retournement de panneaux routiers par des agriculteur·trices, pour protester contre la politique agricole de l’Union européenne. Depuis le 16 janvier, il y a des manifestations notamment en Occitanie pour des raisons multiples :

Crise du monde paysan : en finir avec l’agro-capitalisme

Hausse des prix alimentaires, baisse des revenus des agriculteurs, pénurie d’eau, dérèglement climatique, appauvrissement des sols : la crise écologique et la crise agricole se superposent et forment un cocktail explosif. On ne peut qu’être frappé par l’inégalité de traitement entre les militant·es écologistes et paysan·nes condamné·es récemment pour leur action à Ste-Soline contre un chantier de méga-bassines, et le traitement médiatique, mais surtout politique, réservé à l’expression du mécontentement des agriculteurs par un gouvernement qui cultive le « deux poids, deux mesures ». Ainsi lundi, le ministre de l’intérieur indiquait

Communiqué du groupe LFI-NUPES

Le monde agricole en France et en Europe traverse une crise importante. Qu’on ne s’y trompe pas : en cause, ce sont d’abord les prix payés aux producteurs par les entreprises de transformation et de distribution. Ces prix ne permettent bien souvent pas de couvrir des coûts de production en hausse et d’assurer des rémunérations dignes. Pendant que les prix agricoles s’effondraient de 10% en un an, les prix alimentaires augmentaient de 10% et les marges des grandes entreprises agroalimentaires flambaient. Les lois Egalim mises en place ces dernières années sont

Pour un vrai plan d’adaptation de nos forêts au changement climatique

Mardi 2 août, nous avons présenté une proposition de loi visant à renforcer la résilience des forêts face aux effets du dérèglement climatique. Nous expliquons dans cet article le contexte de cette proposition de loi et les mesures que nous défendons à La France insoumise sur ce sujet. Le dérèglement climatique menace nos forêts avec des risques de cascades de perturbations incluant sécheresses, tempêtes, attaques de scolytes et méga feux. Les taux de mortalité des arbres augmentent déjà. L’analyse des inventaires forestiers le démontre aux USA[1] et au Canada[2] et

Politique Agricole Commune : l’Union européenne n’est pas à la hauteur

En session plénière à distance, le Parlement européen vient d’adopter la nouvelle Politique Agricole Commune, basée sur une proposition de la Commission européenne datant de 2019. Le texte final, porté par un bloc des groupes PPE (Les Républicains) et Renew (En Marche) n’est pas à la hauteur de l’urgence écologique et sociale. En refusant de conditionner les aides versées aux agriculteurs en fonction de la main d’œuvre embauchée, mais en continuant de les lier à la superficie des exploitations, il favorise le modèle agro-industriel des fermes-usines géantes, en partie responsable de la

Pour une agriculture insoumise : au service des producteurs, de l’écologie et de l’alimentation

Le samedi 23 février s’est ouvert le Salon de l’Agriculture Porte de Versailles à Paris. Lieu de rencontre de tous les professionnels du secteur c’est aussi, en cette année d’élections européennes et en pleine renégociation de la prochaine Politique Agricole Commune (PAC), une place stratégique pour préparer une autre politique alimentaire et agricole pour l’Europe. La visite (très) organisée d’Emmanuel Macron a démontré que, de son côté, la politique du « en même temps » était toujours d’actualité. Poursuivant dans ses contradictions, celui-ci a vanté à tour de bras les mérites des petit·e·s producteur·rice·s