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Antisémitisme : la bête immonde est revenue

Des Juifs tués parce que juifs. Ce fut le cas de douze personnes depuis le début du siècle. Pour le procès en cours, les témoignages montrent l’ampleur de la haine de l’assassin. Témoignages rares, la plupart des ex-otages ayant décliné leur présence par peur. Ces abstentions en disent long sur ce que ressentent aujourd’hui nombre de Juifs dans ce pays. D’ailleurs, beaucoup des protagonistes du drame de janvier 2015 sont partis vivre en Israël. Ce n’est pas exceptionnel. Il y a eu en quelques années beaucoup plus de départs pour

« Il n’y a pas de modèle social et fiscal européen, mais un choc entre deux modèles »

Ouf ! La réunion des dirigeants des Etats de l’Union européenne (UE) n’a finalement pas accouché d’une souris. Le plan de relance qui vient d’être décidé est une avancée politique et institutionnelle très importante. Elle doit beaucoup au revirement d’Angela Merkel. Qui aurait dit que l’Allemagne allait faire volte-face et accepterait non seulement de mutualiser des dettes mais aussi de promouvoir un mécanisme de subventions entre les Etats membres ? Un tabou est tombé, celui du refus de principe de toute solidarité financière entre les Etats membres face à la crise. Pour

2015: le gouvernement de Syriza et le référendum, cinq ans après

Après les élections de 2019, lorsque Kyriakos Mitsotakis a succédé à Alexis Tsipras au gouvernement, la « nouvelle normalité » se présentait comme une continuation en douceur du précédent mandat. Après quatre ans et demi « au pouvoir » d’un parti qui a insisté pour se faire appeler « Gauche radicale », en Grèce, les capitalistes se sont sentis plus en sécurité que pendant la panique de 2015 (quand ils se sont précipités pour transférer des dizaines de milliards d’euros à l’étranger). Le troisième mémorandum (validé par l’Eurogroupe en août

La seconde mort du néolibéralisme

Les bégaiements de l’histoire tournent souvent à la farce, mais ce n’est pas toujours le cas. La séquence ouverte en 2008 fut tragique. La plus grande crise financière depuis 1929 précipita les économies de l’Atlantique nord dans une grande récession dont l’onde de choc culmina, sur le flanc gauche, par le blocus monétaire de la Grèce et la reddition de Syriza puis, sur le flanc droit, par le basculement d’une série de pays, dont les États-Unis et la Grande Bretagne, de l’extrême-centre vers un nouveau genre de nationalisme. La séquence

Automobiles et transports par route : tout doit changer !

En quelques jours, une avalanche d’annonces (fermetures d’usines, suppression de 15 000 emplois chez Renault) nous place dans un « monde d’après » dramatique. Alors que la crise sanitaire n’est pas terminée, la crise sociale fait des ravages. Brutalement, une crise s’ajoute à la précédente. Mais l’épidémie ne l’a pas amplifiée : les annonces avaient été différées. L’automobile mondiale, longtemps au cœur de l’expansion capitaliste d’après-guerre, traverse une crise sans issue. Tout, absolument tout, doit changer dans cette industrie dont toute la chaine productive est incompatible avec une société se

Auto-extinction du néolibéralisme ? N’y comptez point

Pour la deuxième fois depuis le début du siècle, les gouvernements d’Amérique du Nord et d’Europe interviennent massivement avec des fonds publics et en collaboration avec les banques centrales pour renflouer des secteurs entiers de l’économie et prévenir un effondrement économique général. Les opérations de sauvetage en cours rendues nécessaires par la pandémie de Covid-19 ont déjà atteint une ampleur bien supérieure à celles déployées contre la crise financière de 2007-2008. Ces opérations se heurtent aux principes fondamentaux du néolibéralisme dans la mesure où elles constituent une intervention régulatrice massive de

Etats-Unis. « Le problème de Bernie n’était pas sa stratégie de campagne »

Bernie Sanders désormais hors course, de gauche et de droite les commentateurs accablent sa campagne, affirmant que la défense d’une politique de classe était trop présente, ou pas assez. Comme si la stratégie de Bernie était le problème! Le problème était que l’establishment démocrate avait réuni si efficacement toute sa force contre lui. En matière de campagnes politiques, les nécrologies sont toujours des autopsies. Faisant le bilan de la campagne, les commentateurs tentent évidemment de déterminer la cause du décès. La fin récente de la campagne de Bernie Sanders ne

État espagnol : communiqué d’Anticapitalistas

1.- Les décisions prises par Podemos au cours des derniers mois indiquent une orientation que nous ne partageons pas. L’entrée de cinq ministres de l’UP (Unidas Podemos) dans un gouvernement progressiste-néolibéral hégémonisé par le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol), dans lequel ce parti contrôle les principaux leviers du pouvoir, loin d’affaiblir le régime politique actuel, signifie s’y intégrer et considérer sa gestion comme le seul horizon possible. Notre proposition de conclure [en tant qu’UP] un accord portant sur l’investiture du PSOE [en assurant qu’il obtienne, sous diverses formes, une majorité pour

Propositions féministes pour un réarmement théorique et stratégique

Les caractéristiques de la crise en cours, de même que les développements pratiques et théoriques des dernières années, ont permis un dialogue fécond entre deux des courants théoriques les plus importants des deux derniers siècles, le féminisme et le marxisme. Après un passé fait de mariages et de ruptures, il semble qu’on assiste à leur réconciliation. Dans la dernière décennie, la littérature s’inspirant de ces deux courants a redécouvert et tenté de dépasser certains des débats historiques qui ont marqué leur relation. Il est certain que la croissance massive du

Grande Bretagne : éléments de bilan….

Tenter de comprendre ce qui vient de se passer lors des dernières élections au Royaume-Uni, notamment la sévère défaite du Parti travailliste dirigé par Jeremy Corbyn, est d’une grande importance pour la gauche radicale. Un des moyens pour mener à bien ce travail est d’aller voir « à la source », c’est-à-dire de confronter les intuitions que l’on peut avoir ici avec les analyses – fort contrastées… – qui sont celles de courants ou de personnalités militantes britanniques (ou intervenant au Royaume-Uni). On trouvera ici 4 documents – « pris » sur

Et maintenant, la réaction…Jeremy Corbyn, une défense

– I – La défaite travailliste du 12 décembre est lourde. Les inconditionnels de Remain au sein du Labour en portent une part responsabilité immense. Pour avoir réussi à imposer l’option d’un nouveau référendum et de surcroît, en s’étant d’emblée engagés pour le Remain sans même proposer d’attendre la version travailliste d’un accord de Brexit pour se prononcer, cette défaite est la leur au premier chef. Il faut cependant leur reconnaître deux exploits. L’un, politique, tient au fait de n’avoir rien appris des dégâts politiques causés par le non-respect répété

Corbyn trébuche sur le Brexit

En ce terrible été 2015, le succès inattendu de Jeremy Corbyn, élu à la tête d’un parti dont il fut pendant plusieurs décennies une figure isolée, courageusement et stoïquement campé sur une aile gauche marginalisée, fut l’un des rares rayons de soleil pour la gauche européenne frappée au cœur par la capitulation de Tsipras et de son gouvernement face à la Troïka. L’émergence de Corbyn et de Sanders, ou plus exactement, celle des forces qui leur ont permis de quitter les marges de la vie politique dans lesquelles ils furent

Royaume-Uni : un résultat désastreux

La victoire des conservateurs a été avant tout le triomphe d’un projet réactionnaire de la droite dure qui couve depuis de nombreuses années au sein du Parti conservateur. Ils ont réussi à persuader de nombreux électeurs et électrices travaillistes qu’il était plus important d’affirmer le nationalisme anglais que de se débarrasser des banques alimentaires et des SDF ou de s’assurer que les gens ne meurent pas en attendant leur admission à l’hôpital. Seul celui qui a choisi de ne pas entendre le seul slogan de Boris Johnson « Get Brexit

14ème congrès de Québec Solidaire : ne pas lâcher la proie pour l’ombre ?

Au sortir du 14ième congrès de QS, beaucoup seront sans doute repartis grandement satisfaits de l’exercice. Tout n’a-t-il pas été rondement mené et les 3 grands thèmes à l’ordre du jour (l’éco-fiscalité, la transition à l’indépendance et la question de l’armée) n’ont-ils pas été réglés avec de larges consensus à la clef ? Donnant même l’impression… d’un Québec solidaire en plein contrôle de lui-même, qui pourrait honnêtement rêver d’un onzième député lors de la partielle dans Jean Talon, et pourquoi pas marcher vers le pouvoir à la prochaine échéance électorale de

Quand l’islamophobie prend le masque de la laïcité

L’appel à la manifestation le 10 novembre contre l’islamophobie a mis de nouveau en lumière les divisions de la gauche sur ce sujet. Alors que les actes et les discours antimusulmans se multiplient, il devrait avoir à gauche un réflexe unitaire antiraciste, cela n’a pas été totalement le cas. Le PS a publiquement attaqué la manifestation. Le PCF n’y appelle pas officiellement et son secrétaire général a annoncé qu’il n’y serait pas présent, de même que Yannick Jadot et ce malgré la présence de nombreux responsables communistes et d’EELV. On

Montpellier : dans l’enthousiasme et l’insoumission

L’instance nationale intitulée « Comité électoral de la France insoumise » a notifié le 28/10 une réponse concernant les élections municipales de Montpellier dans laquelle elle s’oppose à toute recherche d’un éventuel accord avec Europe Ecologie les Verts et décide d’apporter son soutien au groupe « Nous Sommes ». Cette décision unilatérale qui ne respecte aucune des procédures prévues par notre mouvement, bafoue la volonté très majoritairement exprimée par l’ensemble des militants de la France insoumise de Montpellier. La quasi totalité des “Groupes d’Action” de notre ville s’est clairement prononcée