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Nouvelle situation géopolitique et architecture des relations internationales

Il y a trente ans, avec l’effondrement de l’Union Soviétique et des Etats de sa zone d’influence, la mondialisation néolibérale s’est imposée sur toute la planète. Mais si les conséquences sociales et environnementales des politiques néolibérales ont été, à juste titre, dénoncées par le mouvement altermondialiste, les années 1990 ont vu également la fin des dictatures dans de très nombreux pays et ont été un “âge d’or” pour les institutions internationales. Cela a été le cas des institutions financières – FMI et Banque mondiale – et commerciales – l’OMC a

La remilitarisation de l’Europe sous le regard fatigué de la gauche

Militant anticapitaliste et député européen, Miguel Urbán analyse dans cet article la remilitarisation en cours de l’Europe. Celle-ci constitue depuis longtemps un projet pour les classes dirigeantes européennes et l’invasion russe de l’Ukraine, avec son cortège de crimes de guerre et de souffrances, leur a fourni un prétexte idéal pour s’engager dans cette voie désastreuse pour les peuples. Dans ce contexte, il plaide pour que la gauche affronte le bellicisme ambiant en adoptant une politique anti-militariste, s’opposant aussi bien au projet impérial russe qu’à l’escalade militaire engagée par l’OTAN.  ***

« La chose la plus simple est la plus difficile à atteindre »

Uri Weltmann est l’organisateur national de terrain pour Omdim be’Yachad-Naqef Ma’an (Standing Together) et un membre de sa direction nationale. Standing Together est un mouvement social judéo-arabe actif en Israël, qui s’organise contre le racisme et l’occupation, et pour l’égalité et la justice sociale. Daniel Randall est un syndicaliste et socialiste basé à Londres. Il est l’auteur de Confronting Antisemitism on the Left: Arguments for Socialists . Ensemble ils discutent de la situation politique en Israël et des perspectives de la gauche. Cet article a été publié en anglais sur le site américain New

Quelle solidarité avec la Résistance ukrainienne ?

Le déclenchement de la guerre en Ukraine, et les tâches de solidarité internationaliste qui en découlent, ont remis à l’ordre du jour, au sein de la gauche radicale tant occidentale qu’est-européenne, une série de débats politiques de premier plan, sur la nature de cette guerre, sur l’impérialisme russe, sur le rôle de l’Otan et de l’Union Européenne, sur le pacifisme… Le site d’Ensemble Insoumises a, dès le début de la guerre, commencé à rendre compte de ces débats en publiant, notamment, les contributions Gilbert Achcar et de Stathis Kouvelakis .

Ukraine : une guerre de libération

Vladyslav Starodubstev, dirigeant de Sotsialniy Rukh (Mouvement Social), organisation de la gauche radicale ukrainienne, a accordé une interview le 7 juin à Tom Harris, pour le magazine britannique en ligne « workers liberty.org ». TH : La guerre s’est déplacée vers le Donbass. Que signifie ce changement dans l’évolution de la guerre ? Comment cela change-t-il l’expérience quotidienne de la guerre ? Et à quel genre de changements futurs vous attendez-vous ? VS : En termes d’expérience quotidienne, tout dépend de la région. À Kiev, c’est un soulagement bienvenu, car nous ne

Que se passe-t-il dans la gauche italienne ?

Un article de Piero Maestri, militant de la gauche radicale italienne, collaborateur de l’édition italienne de la revue Jacobin. Sa version anglaise sera publiée sur le site américain « New Politics ». Le 25 avril –Jour de la Libération à l’occasion de l’anniversaire de l’entrée à Milan des Partisans en 1945 et de la chute du fascisme – est la fête la plus importante pour le peuple de gauche et les antifascistes. C’est à Milan qu’a lieu le défilé principal, organisé par l’ANPI (association nationale des partisans italiens) et le Comité permanent

Un moment historique et exceptionnel !

Trois accords de « toute la gauche » ont marqué l’histoire. Mais aucune de ces trois expériences ne ressemblent en fait au processus en cours. Ce qui fait la singularité du moment actuel à la différence de 1981 et 1997 (36 est un peu loin tout de même), c’est l’inversion du contexte idéologique. Dans les années 80 et 90, les idées et les politiques néolibérales dominaient sans grande opposition. Cela ne justifie pas le tournant de la rigueur de 1983 (la fameuse parenthèse) ni les renoncements de Jospin pendant la gauche plurielle.

Espoirs et défis de la Nouvelle Union populaire

Un vent d’espoir souffle. Malgré le face-à-face du deuxième tour entre Macron et Le Pen, la gauche et les revendications sociales se renforcent. Grâce à l’excellent score de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle, en particulier dans les quartiers populaires des villes, la gauche s’est affirmée comme l’un des trois grands pôles politiques en France. Toutes tendances confondues, elle est plus forte qu’en 2017. Et surtout, c’est sa composante radicale, décidée à rompre avec les politiques libérales menées depuis 40 ans, qui domine. En proposant une alliance tout

Contre l’impérialisme russe

Bien que la majorité de la gauche ait condamné l’invasion russe de l’Ukraine, l’unité du camp de gauche fait toujours défaut. Nous voudrions nous adresser à ceux de gauche qui s’en tiennent encore à la position des « torts partagés » qui considère la guerre comme une guerre inter-impérialiste. Il est grand temps que la gauche se réveille et fasse une « analyse concrète de la situation concrète » au lieu de reproduire les cadres usés de la guerre froide. Négliger l’impérialisme russe est une terrible erreur pour la gauche. C’est Poutine, et non l’OTAN,

La guerre en Ukraine et l’anti-impérialisme aujourd’hui. Une réponse à Gilbert Achcar

Partons de ce constat : il y a aujourd’hui, au sein de la gauche de gauche, celle qui s’est mobilisée contre les guerres impériales des dernières décennies, des approches différentes et, sur certains points, divergentes sur la guerre en Ukraine. En Europe et, plus largement, dans les pays « occidentaux » (ce terme problématique prend néanmoins dans ce contexte une signification plus précise), les positions de soutien à la Russie sont marginales. Même les partis communistes ouvertement nostalgiques de l’URSS tels que les partis grec et portugais ont condamné l’invasion russe, qualifiée de « guerre impérialiste », et souligné

Cuba 11 juillet 2021, « un avant » et «un après »…

Depuis l’explosion sociale du 11 juillet 2021 à Cuba, les interprétations des évènements relèvent plus des présupposés idéologiques de leurs auteurs que d’une analyse géopolitique. La crise tant de fois annoncée1/, espérée par certains, crainte par d’autres, est là. L’espoir suscité par l’ouverture initiée par Barak Obama d’une atténuation des sanctions économiques financières et commerciales brutales imposées depuis six décennies par Washington s’est révélé vain. La parenthèse Obama refermée, l’administration américaine est revenue à la doctrine exprimée par Georges W. Bush considérant « Cuba comme une menace pour la sécurité

De la difficulté d’une politique internationale altermondialiste

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a fait non seulement entrer l’Europe et probablement le monde dans une nouvelle ère, mais pose des questions fondamentales à la gauche et plus globalement à tous les progressistes. Elle oblige à redéfinir ce que pourrait être une politique internationale de gauche. D’un point de vue géopolitique, la situation actuelle est caractérisée par trois éléments principaux : une grande puissance anciennement hégémonique, les États-Unis, voulant sinon le redevenir, du moins garder la main pour conduire les affaires du monde ; un pays qui auparavant était co-gestionnaire 

A propos d’un texte de Daniel Tanuro

Le texte de Daniel Tanuro (https://gauche-ecosocialiste.org/croissance-inegalitaire-ou-decroissance-juste-le-debat-est-ouvert/ ) tombe dans le travers des partisans de la décroissance qui est de se focaliser sur la croissance du PIB. Le PIB est une mesure de nature monétaire (ou assimilée).  Ainsi par exemple, une extension (diminution) de la sphère de la gratuité peut faire baisser (augmenter) le PIB sans que le mode de consommation et de production change en quoi que ce soit. La question n‘est pas de savoir si le PIB doit croître ou pas, mais de déterminer concrètement ce qui doit croître

Drapeau européen ou drapeau français sous l’Arc de Triomphe, on s’en fout !

Alors que le nombre de contaminé-e-s par le virus explose, que resurgissent les tensions à l’Est de l’Europe, que déjà on déplore plusieurs féminicides depuis le début de l’année, qu’on vient de connaître une vague de chaleur presque estivale conséquence du dérèglement climatique, une polémique sur le drapeau à mettre sous l’Arc de Triomphe fait rage. On pourrait en rire si ce n’était pas l’occasion pour Le Pen, Zemmour, Pecresse et Ciotti de rivaliser dans leurs surenchères chauvines et nationalistes. Bien sûr, les traités européens qui signifient toujours plus d’austérité

Croissance inégalitaire ou décroissance juste : le débat est ouvert

Il y a vingt-cinq ans, la “décroissance” était conçue par ses partisans comme un “mot obus” porteur d’une charge idéologique floue : Serge Latouche et ses partisans disaient vouloir “changer les imaginaires” pour “sortir de l’économie et du développement”… On débat à nouveau de décroissance aujourd’hui, mais à partir de prémisses plus rigoureuses. Face à la catastrophe climatique, en effet, nombre de spécialistes ne croient plus à la possibilité de concilier baisse des émissions de CO2 et accroissement du PIB. Selon eux, le climat ne peut être stabilisé sans diminuer la consommation globale