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Bolsonaro Président : comment en est-on arrivé là ?

57 millions de brésiliens ont élu un apprenti dictateur, président de la première puissance régionale latino-américaine. Un juge, Sergio Moro, grand pourfendeur de la corruption,  célébré pour son « indépendance » et sa « probité » a accepté sans hésitation le poste de Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique que lui a proposé le nouveau président favorable à la torture, à la peine de mort, à la généralisation du port d’armes , qui profère des insultes sexistes, homophobes et racistes. Depuis 2014, Sergio Moro a  enquêté de façon très sélective sur

L’Arlésienne du financement de la transition écologique

La crise écologique étant aujourd’hui avérée, tous les discours officiels, qu’ils proviennent des gouvernements, des institutions internationales et même des plus grandes entreprises multinationales, assurent de la volonté d’engager une transition écologique, notamment énergétique. Mais la réalité est moins belle. Que ce soit au niveau international pour faire entrer l’accord de Paris sur le climat en application, ou au niveau européen pour respecter l’échéancier de limitation des gaz à effet de serre, ou au niveau français avec la loi pour la transition énergétique et la croissance verte (2015), les moyens

Pétain, un vrai salopard !

Macron espérait se relancer avec sa tournée du centenaire de 14-18. C’était assez bien vu, mais c’est raté. D’abord parce que la crise sociale s’est invitée, avec les revendications sur le pouvoir d’achat et le prix de l’essence, avec la mobilisation des ouvriers de Renault, criant à Macron : « Vous n’êtes pas le bienvenu ». Mais aussi parce que le président jupitérien s’est pris les pieds dans le tapis à propos de Pétain, à qui un hommage devait être rendu en même temps qu’aux autres maréchaux français. Hommage qu’a justifié Macron, avant de

Le droit à l’emploi, pour une autre société

Une société rationnelle ne devrait pas s’accommoder du chômage de masse. Tout projet de transformation sociale doit donc viser à rendre effectif le droit à l’emploi. Cette contribution esquisse les principaux moyens qu’il faut utiliser de manière combinée pour atteindre cet objectif. Elle cherche à montrer la cohérence d’un tel projet. Raccourcis et impasses L’histoire du progrès social est une succession d’utopies réalisées. Tout processus de transformation sociale a besoin d’une perspective et d’un horizon utopique. Ce n’est pas moins vrai dans une période dominée par la régression sous toutes

17 novembre : justice sociale et fiscale, justice climatique même combat !

Depuis début novembre nous le voyons partout, au travail, dans la rue, avec nos voisins, de nombreuses colères accumulées ces derniers mois sont en train de se cristalliser autour de la mobilisation du 17 novembre. Des centaines de blocage sont organisés et ce nombre augmente jour après jour. Bien sûr, contenu de la thématique, l’extrême droite et la droite dure tentent de récupérer ce mouvement de grogne, ce début de jacquerie, mais heureusement ni leur implantation, ni leur force ne leur permettent d’être aux commandes. De notre point de vue,

Nous ne commémorerons pas la “victoire” de 1918

Nous ne commémorerons pas la “victoire” de 1918. Nous ne le ferons pas pour faire plaisir à Angela Merkel. Mais il n’est pas question d’exalter ce qui fut une hécatombe inouïe et qui inaugura un XXe siècle brutal, accouchant de tous les monstres, dont nous n’avons pas fini, hélas, de conjurer la mémoire. Quand la guerre s’achève, la question de ses causes ne se pose pas. Ce que l’on veut, ce sont des coupables. Malheur donc au vaincu ! Imposé par les vainqueurs et signé le 28 juin 1919, le traité

Travail, emploi, syndicalisme et transition

La reconnaissance de la crise climatique, de son ampleur et de son accélération, et plus largement d’une crise écologique multidimensionnelle, est l’objet depuis plusieurs années d’un relatif consensus, dont l’accord de Paris en décembre 2015 a porté la marque. Si l’Amérique de Donald Trump n’est jamais à l’abri d’une remise au goût du jour du climato-négationnisme, la question politique majeure concerne désormais la nature des réponses à la crise écologique. Dès 1974, André Gorz alertait sur le fait que malgré sa résistance, le capitalisme finirait par intégrer la contrainte écologique,

Voies et moyens de la transition écologique

Cet article part du présupposé suivant : la conversion écologique implique une phase de transition, qu’il s’agit de définir et qui implique des propositions en matière de contenu et de stratégie. La nécessité de ce type de transition est liée au fait que la conversion écologique (encadré), partie intégrante du projet d’émancipation, nécessite un changement radical de système économique, donc de rapports sociaux. Dans ce cadre, une phase de transition est nécessaire pour rendre possible la conversion progressive de la société. Cette proposition repose sur l’hypothèse fondée sur l’histoire et l’actualité

Italie, affrontement en trompe l’œil ?

Le gouvernement italien ne mérite aucune considération particulière. Dominé par l’extrême droite, il est ouvertement xénophobe, fait la chasse aux migrant.es et entame des poursuites judiciaires contre ceux qui mettent en œuvre une politique d’accueil digne comme par exemple le maire de Riace, Domenico Lucano. Mais ce n’est pas cela qui pose problème aux institutions européennes, à la Commission et aux gouvernements de l’Union. D’ailleurs Emmanuel Macron n’a pas certes les mots de Matteo Salvini mais il en a l’essentiel de la pratique contre les migrants. Non, ce qui gêne

Brésil. Il est nécessaire d’élever un mur contre le fascisme

Le dimanche 21 octobre 2018 fut un jour de haine. Dans les manifestations de rue, Jair Bolsonaro et les principaux dirigeants d’extrême droite ont aiguisé le ton de leurs discours. Ils ne cachent plus ce qui arrivera s’ils gagnent. Les menaces sont particulièrement dirigées contre la gauche. Les organisations, les partis et les mouvements sociaux sont ouvertement menacés de criminalisation, de persécution, d’arrestation et même d’élimination physique, par un éventuel gouvernement dirigé par ce capitaine fasciste. La vidéo de Bolsonaro, diffusée en direct pour la démonstration de l’Avenida Paulista [la principale

CICE et Loi PACTE : des outils politiques pour discipliner les classes populaires

Dans la recension du dernier ouvrage de Grégoire Chamayou, « La société ingouvernable » (éd. La Fabrique), Joseph Confavreux fait référence à l’analyse du philosophe Bernard Manin : « Pour Manin, une innovation majeure du néolibéralisme a ainsi été de concevoir le marché comme une technologie politique et non seulement un moyen d’allouer les ressources dans la sphère prétendument autonome de l’économie. » Considérer le néo-libéralisme comme une technologie politique permet de comprendre pourquoi une orientation ayant clairement échoué sur le plan économique (par exemple en Grèce) est reproduite par la bourgeoisie. Les différentes mesures néo-libérales

Orbàn blanchi par le PPE : comment le libéralisme s’accommode de la dictature

Alors que le parlement européen a décidé de mettre en œuvre les dispositions de l’article 7 du Traité de l’Union Européenne, ouvrant la voie à des sanctions contre la Hongrie, le Parti Populaire Européen a décidé de ne pas prononcer de sanctions contre Viktor Orbàn, chef du gouvernement hongrois. Pourtant les députés du PPE ont voté la résolution le 12 septembre dernier. Comment expliquer cette contradiction de fait au sein du premier parti politique européen ? Explications Une procédure vouée à l’échec La mise en application de sanctions contre la Hongrie

Grèce. Tsipras dans le champ de mines de la crise prolongée

Dans des conditions normales, les semaines en cours devraient être un temps politique marqué par le triomphe pour le gouvernement Tsipras – qui prétend avoir conduit le pays vers « la sortie des mémorandums »  – et, pour le parti SYRIZA, une étape de reconstruction et de contre-offensive politique visant la récupération de son influence sociale et électorale. Mais ce qui se passe, c’est que ce gouvernement semble perdre le contrôle politique des questions importantes, l’une après l’autre, alors qu’au sein de SYRIZA règne un état de mort-vivant en tant qu’organisme politique. Et