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La lutte des Kurdes au croisement de trois questions

Samedi 7 janvier , des dizaines de milliers de manifestant.es ont défilé à Paris (pour le nord de la France) et à Marseille (pour le sud, photo), pour réclamer la justice et la vérité sur l’assassinat des trois dirigeant.es kurdes assassinées à Paris le 9 janvier 2013, Sakine Cansiz (Sara), Fidan Dogan (Rojbîn)et Leyla Saylemez (Ronahî). Une cinquantaine de militant.es de Montpellier étaient là à Marseille. La mobilisation pour ce triste anniversaire (10 ans) a été percutée par un nouveau triple attentat commis le 23 décembre dernier à Paris. Le

Attentat contre le Centre culturel kurde de Paris : un acte raciste oui, mais seulement cela ?

Vendredi 23 décembre, la communauté kurde de Paris a été la victime d’un nouvel attentat raciste. Dix ans après l’assassinat de trois militantes à Paris, par un agent des services secrets turcs. Trois responsables du Centre culturel kurde de Paris sont morts, dont Emine Kara, responsable en France du mouvement des femmes kurdes, qui avait combattu Daesh les armes à la main. Les autres victimes sont le musicien Mîr Perwer et le citoyen Abdullah Kizil. Trois autres personnes ont été gravement blessées. La Gauche Ecosocialiste apporte toute sa solidarité à

Trump : coup de poignard au mouvement national kurde

Dans une manifestation supplémentaire et flagrante de son caractère erratique, de son irresponsabilité politique et de sa désinvolture face aux conséquences humaines, le président américain Donald J. Trump a brusquement annoncé dans la nuit du dimanche 6 octobre, après un appel téléphonique avec le président turc Recep T. Erdogan, qu’il avait ordonné le retrait des troupes américaines stationnées dans le nord-est du pays (elles comptaient près de mille militaires). Ces troupes étaient là pour soutenir les Forces Démocratiques Syriennes (FSD), une coalition multi-ethnique dirigée par les forces kurdes des Unités

La situation des Kurdes en Syrie

Entretien avec Emre Öngün, docteur en sciences politique, membre du CA d’Attac. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas en détail la situation en Syrie et celle de l’enclave contrôlée par les Kurdes, qu’était-elle avant l’offensive turque de la semaine dernière ? Cette enclave s’appelle le Rojava, c’est une zone autonome kurde sous la direction politique du PYD, le parti frère du PKK sur le territoire syrien. Rojava signifie en kurde, l’ouest. Il est nommé ainsi en référence aux quatres états du Kurdistan, le Nord (situé en Turquie s’appelle

Turquie. Dilemmes et défis

La réponse des Stambouliotes à l’annulation arbitraire du scrutin concernant la mairie de la métropole turque fut brutale. Alors que l’écart entre les deux candidats lors des élections municipales du 31 mars 2019 était de l’ordre de 0,16 % en faveur du candidat de l’opposition, il a atteint les 9,22 % lors du scrutin renouvelé du 23 juin 2019. Ekrem Imamoglu, candidat du CHP (Pari républicain du peuple) et de l’opposition – toute tendance confondue –, l’emporta ainsi avec 54,21 % des voix contre 44,99 %. La rhétorique antiterroriste n’a

Camouflet pour Erdogan

Le 31 mars 2019 se déroulaient les élections locales en Turquie. Il s’agissait de renouveler les maires, conseils municipaux, conseils départementaux, délégués de quartiers et de village (muhtar) du pays moins d’un an après les élections législative et présidentielle de juin 2018. Ce scrutin a été un camouflet pour le président Erdogan et la coalition qui le soutient composée de son parti l’AKP (Parti de la Justice Développement capitaliste-nationaliste-réactionnaire) et son allié ultranationaliste du MHP (Parti de l’Action Nationale). Après un moment de flottement, la réaction ne s’est pas fait

Turquie : élections, crise et répression

Avec quatre élections, un référendum constitutionnel et une tentative de coup d’État, en l’espace de trois ans, le moins que l’on puisse dire c’est que l’instabilité règne dans le pays, malgré le fait que le Président Erdogan consolide son pouvoir à travers tous ces tournants. Cependant les élections municipales qui auront lieu au mois de mars en 2019 et qui verront s’affronter les partis du pouvoir et de l’opposition sont déjà perçues de part et d’autre comme un nouveau plébiscite, et tout ça sur fond d’une profonde crise économique qui

Turquie : une élection comme un cambriolage durant un incendie

Le président turc Erdogan convoque le 24 juin prochain des élections générales anticipées, en ayant bien pris soin auparavant de réformer le système électoral et de laminer l’opposition politique, le tout sous l’état d’urgence militaire. Face à une dégradation de sa situation économique et aux difficultés géopolitiques de la région, cette ruée vers l’élection semble avant tout être un moyen de gagner du temps. La seule force d’opposition qui puisse présenter une alternative politique semble, dans ces conditions très difficiles, être incarnée par le HDP et son candidat Selahattin Demirtaş,

Rojava : brisons le silence !

« Il y avait la foi dans la révolution et dans l’avenir », écrivit George Orwell dans son Hommage à la Catalogne. Aux quatre coins du monde, les partisans de la justice sociale n’en finissent pas d’honorer l’Espagne progressiste, défaite à la fin des années 1930 par les fascismes européens : cette mémoire est nôtre, mais notre époque nous requiert et nous pousse à la jeter, ressourcée et vivante, dans la bataille qui se joue sous nos yeux au Rojava, en Syrie. Un projet d’émancipation Il faut parler des civils, bien sûr, qu’ils soient bombardés