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La révolution soudanaise entre dans une nouvelle phase

La révolution soudanaise a remporté d’importantes victoires. Mais elle doit encore lutter pour passer du contrôle par les forces militaires au contrôle par les forces populaires. L’accord constitutionnel entre le mouvement populaire soudanais et les forces armées du pays a été signé le samedi 17 août. L’article qui suit apporte un éclairage sur les circonstances de cet accord. Il a été publié pour la première fois dans le quotidien arabe Al-Qods al-Arabi le 30 juillet et reproduit sur le site web du Parti communiste soudanais. Le 5 juillet, des masses

Le rôle de l’armée au Soudan, en Algérie…Entretien avec Gilbert Achcar

En Algérie et au Soudan, l’armée s’est affichée en arbitre dans les révolutions en cours. Pour quelles raisons ? Ce sont des institutions militaires dont tout le monde sait qu’elles sont la véritable ossature du régime dans des pays comme l’Algérie, le Soudan ou l’Égypte. Voyant l’ampleur du mécontentement populaire, ils ont décidé d’agir en un coup d’État conservateur, qui sacrifie la tête du régime afin de préserver le reste. Nous avons vu ça avec Hosni Moubarak en Égypte et l’on assiste à la même chose avec Abdelaziz Bouteflika et Omar

« Bouteflika et El-Béchir ne sont que le sommet de l’iceberg »

Le professeur de relations internationales et politiques Gilbert Achcar redoute des transitions difficiles au Soudan et en Algérie au vu des expériences passées, en Libye ou en Egypte notamment. Interview par Luc Mathieu. Peut-on parler d’un nouveau printemps arabe ? Il y a effectivement une nouvelle poussée révolutionnaire en Algérie et au Soudan. Il ne faut pas non plus oublier qu’il y a depuis l’année dernière des épisodes de révolte sociale en Tunisie, au Maroc et en Jordanie. On voit donc les signes d’une nouvelle montée révolutionnaire. Mais depuis 2013, nous sommes aussi dans une

Soudan : une insurrection historique

Omar El-Béchir dirige le Soudan depuis 1989 d’une main de fer. Il est considéré comme l’auteur de crimes de guerre et de génocides par la Cour Pénale Internationale (CPI). Depuis plusieurs semaines, son autorité vacille. Le 19 décembre 2018, des milliers de manifestants se sont rassemblés dans toutes les villes du pays pour protester contre la cherté de la vie, provoquée par des mesures d’austérité récemment mises en place par le gouvernement sous l’injonction du Fond Monétaire International (FMI). Cette mobilisation sociale inédite s’est rapidement transformée en contestation politique, réclamant d’une