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Non à la répression contre le Hirak en Algérie !

La Gauche écosocialiste (GES) affirme sa solidarité avec la lutte des Algériennes et Algériens pour la liberté d’expression et d’organisation et l’Etat de droit, dans la lignée du Hirak qui a porté les mêmes exigences et aspirations. Depuis son élection en décembre 2019, le président Abdelmajid Tebboune n’a eu de cesse de vouloir casser le Hirak, ce mouvement qui, en février 2019, a mobilisé des dizaines de milliers d’Algériens contre le cinquième mandat que voulait accomplir Bouteflika, contre la corruption, pour les libertés d’expression et d’organisation, un Etat de droit

Algérie : déclaration du Pacte de l’alternative démocratique

Face à l’escalade de la répression de ces derniers jours, les forces du “Pacte de l’alternative démocratique”, notamment les partis politiques FFS, RCD, PT, PST, MDS, UCP et PLD, ont rendu public dimanche soir la déclaration suivante : Déclaration Au mépris de la volonté populaire massivement exprimée et contre toute légalité juridique et légitimité politique, le pouvoir de fait s’entête à imposer une élection présidentielle au pas de charge, le 12 décembre prochain. Affolé par l’ampleur du rejet populaire rencontré depuis février 2019 contre tout projet de restauration du système

Bejaia : partis et syndicats montrent la voie au Hirak

Réunis à Béjaïa le 24 août dernier, le FFS, PST, PT, CLA, SATEF, SNAPAP, AJCB, AVO88, CST, GAA, LADDH, RAJ [1] ont discuté du mouvement populaire en cours, dit Hirak, et ont adopté le manifeste que nous publions ci-dessous. • PRÉAMBULE La protestation citoyenne partie de Kherrata le 16 février et relayée le 22 à travers toutes les wilayas du pays avait pour objectif de contester et de s’opposer résolument à la candidature de Bouteflika à un 5emandat. « Makanch l’khamsa ya Bouteflika… », scandaient des millions d’Algériens dans les marches. L’entêtement

Algérie. Pacte politique pour une nouvelle transition démocratique

Les partis politiques, les organisations, les syndicats, les associations et les personnalités réunis aujourd’hui à Alger ont adopté le texte ci-après. (Pour les partis politiques, il s’agit du FFS, RCD, PT, PST, MDS, PLD et UCP). Nous partis politiques, personnalités et représentants de la société civile qui militent pour la souveraineté populaire et l’alternative démocratique réunis, le 26 juin 2019 à Alger, saluons la mobilisation et la détermination du peuple Algérien, plus que jamais décidé à imposer pacifiquement un changement radical du système autoritaire. Nous avons souligné la nécessité de

Algérie : vers le point de non-retour ?

Le mouvement populaire né le 22 février 2019 vient de remporter une nouvelle manche politique importante. A la date limite du 25 mai, aucun des 77 candidats au scrutin présidentiel prévu le 4 juillet n’était parvenu à réunir le nombre de signatures nécessaires pour valider sa candidature. Trois dirigeants de petits partis s’étaient quant à eux retirés de la course. Le maintien de la pression populaire, la prise de position hostile de nombreux magistrats et le refus de plus de 400 Présidents d’Assemblées populaires communales-APC (maires) d’organiser le scrutin ont

Algérie. Réflexions sur le mouvement de protestation algérien.

A son 13e vendredi de mobilisation, le mouvement populaire que vit l’Algérie depuis le 22 février confirme sa sereine et paisible exigence d’un changement fondamental et radical du système de gouvernance politique. Cette exigence est accompagnée en filigrane de questionnements d’ordre théorique et méthodologique, jusque-là oubliés et refoulés dans et par l’univers politique et intellectuel algérien. Ce sont des questionnements qui vont des procédés juridiques aux mécanismes économiques, des logiques sociologiques aux dynamiques historiques, qui touchent le passé et l’avenir du pays. Ce sont là des questionnements qui n’ont pas une

Algérie : interview de Mahmoud Rechidi, secrétaire général du PST

Plus de deux mois se sont écoulés depuis le déclenchement du mouvement populaire du 22 février. Rétrospectivement, et au vu des objectifs que s’est fixé le mouvement, à savoir le départ du système, n’avez-vous pas le sentiment qu’il y a comme une feuille de route, celle du pouvoir, qui est en train d’être déroulée après chaque vendredi ? Une sorte de transition ordonnée avec des retraits programmés, qu’ il y a un ton et un timing donnant cette impression que le mouvement populaire accompagne et/ou se fait accompagner dans le

Le rôle de l’armée au Soudan, en Algérie…Entretien avec Gilbert Achcar

En Algérie et au Soudan, l’armée s’est affichée en arbitre dans les révolutions en cours. Pour quelles raisons ? Ce sont des institutions militaires dont tout le monde sait qu’elles sont la véritable ossature du régime dans des pays comme l’Algérie, le Soudan ou l’Égypte. Voyant l’ampleur du mécontentement populaire, ils ont décidé d’agir en un coup d’État conservateur, qui sacrifie la tête du régime afin de préserver le reste. Nous avons vu ça avec Hosni Moubarak en Égypte et l’on assiste à la même chose avec Abdelaziz Bouteflika et Omar

« Bouteflika et El-Béchir ne sont que le sommet de l’iceberg »

Le professeur de relations internationales et politiques Gilbert Achcar redoute des transitions difficiles au Soudan et en Algérie au vu des expériences passées, en Libye ou en Egypte notamment. Interview par Luc Mathieu. Peut-on parler d’un nouveau printemps arabe ? Il y a effectivement une nouvelle poussée révolutionnaire en Algérie et au Soudan. Il ne faut pas non plus oublier qu’il y a depuis l’année dernière des épisodes de révolte sociale en Tunisie, au Maroc et en Jordanie. On voit donc les signes d’une nouvelle montée révolutionnaire. Mais depuis 2013, nous sommes aussi dans une

Algérie : ce n’est qu’un début

La démission de Bouteflika est une immense victoire politique, remportée en dépit d’une ultime manœuvre du président démissionnaire qui, en échange de son renoncement à candidater à un cinquième mandat, cherchait jusqu’ici à piloter une transition contrôlée afin d’assurer la perpétuation du régime autoritaire-libéral à façade démocratique en place depuis trois décennies. En effet, dans sa lettre du 11 mars au peuple algérien, Bouteflika, prenant acte de son échec à passer en force pour un cinquième mandat : – renonçait formellement et officiellement à se présenter à la présidentielle, – annulait

Appel de Djamila Bouhired à la jeunesse algérienne en lutte : ne les laissez pas voler votre victoire

Djamila Bouhired, Icône de la révolution algérienne, appelle la jeunesse algérienne à rester mobiliser et surtout à veiller à ce qu’elle ne se laisse pas voler sa victoire. « Ne les laissez pas voler votre victoire », a-t-elle averti dans une lettre qu’elle lui a adressée mercredi 13 mars 2019. Voici le texte intégral de son appel à la jeunesse algérienne. Mes chers enfants et petits enfants, je voudrais d’abord vous dire tout mon bonheur d’être parmi vous, pour reprendre ma place de citoyenne dans ce combat de la dignité,

Algérie : première victoire, la lutte continue !

Hocine Belalloufi analyse sur le vif le premier recul du pouvoir en Algérie suite au mouvement populaire des dernières semaines, et la manière dont Bouteflika tente de conserver le contrôle de la situation en proposant une « conférence nationale » dont seront inévitablement exclues les classes populaires et leurs préoccupations, sociales et démocratiques. Il évoque enfin quelques pistes pour approfondir le mouvement. Hocine Belalloufi vit et travaille à Alger. Journaliste, ancien coordinateur de la rédaction de l’Alger républicain de 2003 à 2008 et militant du Parti Socialiste des Travailleurs (PST), il est également

L’Algérie est au bord de l’éclosion

Le surgissement populaire du 22 février constitue une rupture majeure dans notre histoire comme dans celle du Maghreb. Il s’agit de la consolider et d’élargir le champ des possibles. Aujourd’hui, les Algériens ont remporté une première victoire. Notre tâche prioritaire est de tirer la leçon du soulèvement d’octobre 1988 et d’éviter à nouveau le « détournement du fleuve », à savoir la confiscation de la souveraineté populaire qui est à l’origine de l’autoritarisme sous sa forme actuelle. Nous sommes devant une nouvelle crise du régime mais le peuple algérien a déjà tranché.

Algérie : d’une crise de régime à une crise politique

Hocine Belalloufi vit et travaille à Alger. Journaliste, ancien coordinateur de la rédaction de l’Alger républicain de 2003 à 2008 et militant du Parti Socialiste des Travailleurs (PST), il est également l’auteur de deux ouvrages La démocratie en Algérie. Réforme ou révolution ? (Apic et Lazhari-Labter, Alger, 2012) et Grand Moyen Orient : guerres ou paix ? (Lazhari-Labter, Alger, 2008). La crise politique qui secoue l’Algérie aujourd’hui n’est pas tombée du ciel. Elle s’inscrit dans la continuité d’une crise antérieure, celle du régime, qu’elle approfondit et qu’elle est venue couronner. Tout indique que le régime