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Assemblée représentative de la France Insoumise : le compte n’y est pas

L’Assemblée représentative de la France Insoumise, réunie les 22 et 23 juin, tombait à point nommé. Initialement prévue pour avancer sur le cadrage stratégique et programmatique des prochaines échéances municipales, son contenu a été modifié par le choc des 6.3% des suffrages récoltés le 26 mai. Ont fait irruption un débat stratégique, lancé depuis le résultat des élections, appuyé moins sur la campagne européenne elle-même que sur le bilan des deux années écoulées, et, surtout, la question du fonctionnement « démocratique », ce qui recouvre à la fois l’expression du

Algérie. Pacte politique pour une nouvelle transition démocratique

Les partis politiques, les organisations, les syndicats, les associations et les personnalités réunis aujourd’hui à Alger ont adopté le texte ci-après. (Pour les partis politiques, il s’agit du FFS, RCD, PT, PST, MDS, PLD et UCP). Nous partis politiques, personnalités et représentants de la société civile qui militent pour la souveraineté populaire et l’alternative démocratique réunis, le 26 juin 2019 à Alger, saluons la mobilisation et la détermination du peuple Algérien, plus que jamais décidé à imposer pacifiquement un changement radical du système autoritaire. Nous avons souligné la nécessité de

Etat espagnol : fin de cycle à gauche

La séquence électorale complète qui vient de se dérouler reflète bien la fin du cycle politique ouvert par les « Indignés », le mouvement du « 15M », les Marées… Ce cycle avait bouleversé l’ensemble du paysage politique en mettant en crise le régime issu de la Transition et en permettant l’émergence de Podemos puis un peu plus tard des confluences gagnantes dans des villes très importantes avec en particulier Madrid et Barcelone. Si la crise politique est forte, avec, à droite un affaiblissement du PP dû au développement de Ciudadanos et à l’apparition

L’occupation de la place Tiananmen en 1989 en Chine

Le 4 juin 1989, l’armée a brisé dans le sang le plus grand mouvement de contestation que la Chine ait connu après l’engagement des réformes post-maoïstes une décennie plus tôt. L’écrasement de ce mouvement – à Pékin et en province – initié par l’occupation de la place Tiananmem [1] a porté un coup très dure aux résistances sociales et démocratiques – dégageant la voie à une véritable contre-révolution bourgeoise. Ainsi, en 1992, l’homme fort du Parti communiste [2], Deng Xiaoping a pu prononcer, à l’occasion d’un voyage dans le sud du pays, un

Déclaration de Myriam Martin, conseillère régionale Occitanie et enseignante gréviste

Non, le baccalauréat ne se déroule pas dans de bonnes conditions, contrairement à ce qu’a déclaré Monsieur Jean Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale. Après le mépris du ministre, les mensonges. Les chiffres annoncés concernant les taux de grévistes sont faux comme l’ont déjà démontré certains médias nationaux (France Info, Libération, etc…). En effet, devant le nombre de grévistes conséquents, les rectorats ont réquisitionné du personnel non enseignant pour surveiller : personnels de vie scolaire, retraités (!), principaux de collèges, IPR (Inspecteurs Pédagogiques Régionaux), IEN (Inspecteurs de l’Éducation Nationale du

Élections européennes, enseignements d’un scrutin continental

Les élections européennes qui se sont tenus du 23 au 26 mai dernier ont profondément bouleversé le champ politique européen. Le rejet de l’Union européenne s’est traduit par l’affaiblissement des deux principales familles politiques, les chrétiens-démocrates et les socialistes. Dans le même temps, des forces politiques jusque là secondaires, ont gagné en importance mettant à mal la stabilité de l’édifice européen. D’autant plus qu’entre le Brexit et les incertitudes qui pèsent sur l’économie, la période à venir s’annonce agitée. Passage en revue des principaux enseignements du scrutin. L’Union européenne, une

Motion adoptée le 15 juin à la réunion nationale d’Ensemble-Insoumis

Ensemble-Insoumis est membre de la France insoumise et intervient en son sein. E-I y mène la bataille pour un fonctionnement démocratique et un profil de rassemblement autour du mot d’ordre de Fédération populaire. Ce profil a deux déclinaisons immédiates, la campagne contre la privatisation d’ADP et la préparation des élections municipales. Ensemble-Insoumis inclut également dans son champ d’intervention les initiatives autour de l’appel Big Bang, où ses militant.es défendent le fait que l’objectif du Big Bang n’est pas la constitution d’une nouvelle force politique qui concurrencerait les autres, et que

Contribution au débat dans la FI après les élections européennes

Refondation et rassemblement En février dernier, Jean Luc Mélenchon a fait le constat que la FI ne pouvait, seule, constituer une majorité politique, et a proposé par la suite de franchir une nouvelle étape de rassemblement après les élections européennes, en formulant le projet d’une Fédération populaire. Le constat était juste à l’époque, il l’est encore plus aujourd’hui après ce score décevant le 26 mai. Quant au projet, il était et reste à définir : s’agit-il d’un simple élargissement de la  FI ? D’un nouveau mouvement agrégeant plus largement, incluant outre des

Avant que la poussière ne retombe…

Démocrite, selon Aristote, estimait que les poussières que l’on voit dans les raies de lumière sont les atomes du feu et de l’âme. Pas question donc de laisser retomber la poussière : dans les raies de soleil peut être pouvons nous saisir des éléments de compréhension de la situation et des résultats de la France Insoumise dans laquelle nous nous sommes pleinement investis. Pas question de laisser retomber non plus nos forces qui restent déterminées dans les buts communs. Passées quelques courtes semaines après le scrutin européen, je souhaite revenir sur

Contribution au débat. Orientation et Stratégie

Alors que les élections européennes n’ont pas donné les résultats escomptés,le débat est lancé sur l’issue politique à la crise qui a vu s’effacer les revendications sociales, divisées, placer bien en tête le parti au pouvoir et son concurrent préféré d’extrême-droite, et porter assez haut les tenants d’une écologie compatible avec une relative préservations des rentes du capital. Revoilà la crise politique dans notre camp, et les appels, les débats sur la forme de l’outil, les alliances, les rassemblements. Mais pour quelle fonction ? Car assurément, ce n’est pas uniquement

Ne pas se tromper d’explications

La déroute électorale de France Insoumise lors du scrutin européen du 26 mai provoque aujourd’hui un débat logiquement passionné au sein de FI et, plus largement, dans la gauche radicale. Loin de fournir une contribution globale sur les raisons de l’échec et les moyens de le dépasser – genre « bilan et perspectives » – je souhaite ici seulement souligner un point de méthode. S’attachant à cerner les raisons de la défaite, plusieurs contributions mettent l’accent souvent de manière unilatérale soit sur la situation politique et sociale soit sur les faiblesses et les erreurs

ADP : « Une bataille est engagée, nous signons et nous ferons signer »

C’est maintenant à portée de main : un référendum, enfin. Un référendum sur la vente de Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris). Un référendum pour ne pas laisser ce trésor à Vinci, qui a déjà emporté nos autoroutes. Un référendum, surtout, sur l’avenir : l’avenir que nous refusons, l’avenir que nous désirons. D’emblée, le premier ministre, Edouard Philippe, s’est étranglé : « Cela pose un vrai et grave problème démocratique ! […] Cela créerait une situation dangereuse ! »Ils suffoquent, lui, les autres. Car ce n’est pas la question, seulement, des aéroports de Roissy, d’Orly, qui

Le « populisme de gauche » est mort ! 

Pour l’économiste Cédric Durand et le sociologue Razmig Keucheyan, les résultats de Podemos et de La France insoumise aux européennes sonnent le glas de l’expérience. « La mode meurt jeune », disait Jean Cocteau.  On sait désormais qu’il en va des modes intellectuelles comme des autres, et notamment du fameux « populisme de gauche ». Avec la crise de la gauche, certains militants avaient théorisé le remplacement de son logiciel par celui du « populisme ». Non la lutte des classes mais l’opposition entre « eux « et « nous