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Inde. Kisaan Mazdoor Ekta Zindabad ! (Vive l’unité paysans ouvriers)

Hier, les paysans mobilisés depuis un an aux portes de New Delhi se sont partagés des repas (ainsi qu’aux soldats qui surveillaient leurs campements), tandis que les plus jeunes ont fait la fête sur les tracteurs, célébrant ainsi une première victoire historique. En effet, le Premier ministre indien Modi a annoncé la décision du gouvernement d’abroger les trois lois qui libéralisaient le marché agricole au profit des grandes entreprises et au détriment du monde rural. Cette victoire est survenue “au 358e jour d’une lutte unie, pacifique et persévérante pour le rétablissement de

Inde. La mobilisation des agriculteurs : une feuille de route pour l’opposition

Le mouvement actuel des agriculteurs en Inde s’avère révolutionnaire à plus d’un titre. Il a défié sans ambiguïté l’économie politique du régime actuel du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), la structure mère du Bharatiya Janata Party (BJP), et a, dans une certaine mesure, brisé le contrôle de l’écosystème du RSS-BJP sur le récit politique du pays. Il a également suivi la voie de mouvements sociaux antérieurs, tels que les manifestations contre la loi amendée portant sur la citoyenneté, pour présenter une alternative à l’hégémonie idéologique du régime actuel de Narenda Modi.

Inde : la mobilisation se poursuit….

Le mouvement paysan connaît qui dure depuis le mois de novembre connaît de nouveaux développements. Les campements installés depuis plusieurs semaines aux entrées de Dehli se sont maintenus malgré l’arrivée du froid, contraignant le gouvernement de N. Modi à entamer des négociations. La Cour Suprême indienne a, en effet, suspendu la promulgation des trois lois agraires qui avaient déclenché ce mouvement sans précédent. Une commission de quatre experts a été nommée, chargée de négocier avec les représentants du mouvement paysan. Mais ces derniers dénoncent le caractère partial de ces experts,

“Monsieur, c’est une révolution.”

Une grève générale massive, rassemblant plusieurs dizaines de millions (250 millions disent les centrales syndicales indiennes) s’est déroulée dans la dernière semaine de novembre en Inde, mettant en avant aussi bien les revendications ouvrières que celles des paysans pauvres. Ce n’est pas la première fois qu’un mouvement d’une telle ampleur voit le jour depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Modi, sans qu’un débouché politique ne semble pouvoir être dessiné. Mais la force du mouvement de cette année et la convergence de plusieurs colères semblent indiquer un tournant dans l’importance de

La catastrophe indienne

Les élections d’avril-mai 2019 en Inde ont mené à une victoire sans appel du partinationaliste hindou, le Bharatiya Janata Party (BJP), au pouvoir depuis 2014. Dans ce texte publié au lendemain des résultats, Achin Vanaik analyse les raisons de ce succès, les tendances prévisibles de la politique de Modi lors de ce second mandat et les différentes stratégies possibles pour mettre fin à l’hégémonie de l’Hindutva[1]. Achin Vanaik est un écrivain et un militant. Ancien professeur de l’Université de Delhi, il est aujourd’hui membre du Transnational Institute d’Amsterdam. Il a notamment publié The

La crise au Cachemire, l’Inde, le Pakistan et le combat des forces progressistes

L’Inde a mené un raid aérien au Pakistan à la suite d’un attentat suicide commis le 14 février dernier à Plumawa, au Cachemire sous occupation indienne, réveillant le spectre d’une guerre entre deux Etats possédant l’arme nucléaire [1]. Le Cachemire est un pays himalayen administré à l’ouest par le Pakistan et à l’Est par l’Inde depuis la partition des Indes britanniques en 1947. De population majoritairement musulmane, il est le principal foyer de tension entre les deux Etats et a déjà été l’objet de plusieurs conflits militaires. L’attentat-suicide de Plumawa a