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Et maintenant ? La nécessité d’une fédération populaire.

La situation politique internationale (Brésil, EU, Europe…) et nationale, avec le poids du RN, montre un très fort rejet du néolibéralisme, mais qui se concrétise par une montée de l’extrême droite et des nationalismes. On peut mesurer cet effet ces dernières semaines au sein du mouvement des GJ, dans lequel les revendications ont été globalement posées sur le terrain social (ISF, hausse des pensions, développement et appropriation des services publics…), démocratique (RIC…) et écologique (transports en commun, fret, localisation de l’économie…), mais où aujourd’hui la montée très forte de la haine contre Macron semble se cristalliser sur le vote Le Pen.

La nécessité se fait alors forte de fédérer les secteurs du peuple qui relèvent la tête et qui posent ces questions écologiques, sociales, d’émancipation et démocratiques. C’est ce que l’on pourrait appeler une fédération populaire, qui articule les forces organisées issues du monde politique, syndical, associatif… et les forces individuelles de toutes celles et ceux qui, mobilisé.e.s, ne se résignent pas.

Créer un réseau de lieux politiques pour matérialiser et structurer cette fédération populaire.

Cela nécessite des débats sur le fond, sur le projet social, émancipateur, écologique, démocratique mais aussi sur la forme de cette fédération populaire, sur son organisation et son fonctionnement.

Un moyen d’aider la construction de cette fédération populaire et de la matérialiser peut être la constitution de lieux politiques, des lieux de confluence dans les villes et les villages. Des lieux qui se fédèrent et se coordonnent. Des lieux qui, d’initiative forte en initiative forte, étendent leur réseau, leur sphère d’influence et d’action, comme au rugby, où une ligne d’avant permet, assaut après assaut, de conquérir du territoire. Ce type de lieu permet, par ses activités régulières, par les initiatives qui s’y déroulent, d’avancer dans les débats qui traversent notre camp social, de se doter d’une force financière et d’une force militante. Il permet, de façon pratique, d’expérimenter, et que différents courants et différents individus travaillent, élaborent ensemble, se connaissent et créent un cadre de confiance.

Dans les prochaines semaines.

  • Rencontrer localement et nationalement les différentes forces pouvant participer à cette confluence et proposer quelques campagnes, quelques batailles clefs à lancer ou renforcer.

  • Créer, développer, mettre en lien ces lieux politiques facilitant et structurant localement cette confluence.

  • Passer aux travaux pratiques lors des prochaines élections municipales en construisant des listes de citoyen.ne.s mobilisé.e.s sur les questions sociales, écologiques, démocratiques et sur les luttes contre les discriminations. Des listes soutenues activement par des forces collectives constituées, comme par exemple les forces politiques. Des listes qui défendent des mesures en rupture avec les politiques passées. Des listes qui sont également en rupture avec les pratiques politiciennes d’avant, dans leur constitution et dans leur mode de fonctionnement (jugement majoritaire, porte-parolat collectif…).

Delphine Petit, Julien Landais, Boris Chenaud (34).