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De tous les combats, contre toutes les formes de racisme

Samedi 25 novembre, à Romans-sur-Isère (26), des groupuscules fascistes et néo-nazis venus de toute la France sont descendus dans l’intention de procéder à une « ratonnade ». Nous condamnons fermement ces milices racistes qui désormais agissent ouvertement. Nous attendons de la police qu’elle les appréhende et de la justice qu’elle les condamne rapidement. Nous appelons l’exécutif, l’ensemble des forces politiques et des groupes parlementaires à dénoncer sans ambiguïté ces violences et plus généralement à prendre la mesure du climat de haine et de racisme propagés par l’extrême-droite y compris dans des médias. Ceux qui ont tenté de sévir

« Vraiment, je vis en de sombre temps ! » Berthold Brecht

Comme dit le poète,  « vraiment, nous vivons en de sombres temps ». Car si nous faisons le point sur l’extrême droite ce dernier mois, les signaux alarmants s’accumulent. Voyons d’abord le monde. En Israël, nous sommes témoins heure après heure ce qu’entraine une extrême-droite au pouvoir. Une folie guerrière meurtrière qui rase la Bande de Gaza, sans autre but de guerre que la vengeance. Les crimes sont tels que même la communauté internationale, après lui avoir apporté son soutien, invite Israël à la « retenue » Mais dans l’idéologie d’extrême-droite, il n’y a

L’ouragan Milei. Les sept clés de l’élection argentine

Le libertarien Javier Milei a remporté l’élection présidentielle argentine avec 55,7 % des voix contre 44,3 % pour le péroniste Sergio Massa, soit une marge beaucoup plus importante que ce que prévoyaient les sondages. En l’espace de deux ans, cet outsider aligné sur l’extrême droite mondiale est passé des studios de télévision, où il était connu pour son style excentrique et ses cheveux indisciplinés, à la Casa Rosada [la Maison Rose est le siège du pouvoir exécutif argentin]. Comment l’Argentine en est-elle arrivée à cette situation apparemment impossible il y

Habits neufs, vieilles recettes ?

Depuis les ABCD de l’égalité, il est clair que l’offensive réactionnaire des « anti-genres» se poursuit et se décline sur de nouveaux thèmes. Depuis la Manif pour tous, la désinformation déferle avec grand bruit pour dénoncer des « cours d’éducation sexuelle dès la maternelle, avec exercices pratiques ». On se souvient d ‘Alain Soral et de Farida Belghoul, cette dernière avait organisé la « Journée du retrait des enfants» (JRE) soutenue par Civitas. Christine Boutin et son parti Chrétien démocrate, avait fait annuler des conférences sur le genre destinées à la formation des

Communiqué de solidarité avec la librairie La Brèche.

Ce lundi 21 août, l’extrême droite s’en est prit à la librairie parisienne La Brèche, liée au Nouveau Parti Anticapitaliste, en la taguant de graffitis antisémites et sexistes sur les murs extérieurs, traitant le NPA de « p*te à ju*fs / p*te à Soros », le tout signé par deux groupuscules fascistes (GUD et Zouaves Paris). Se sentant pousser des ailes depuis de nombreux mois, voire années, les groupuscules d’extrême droite multiplient les attaques contre le mouvement social et la gauche politique: agressions violentes d’étudiant-e-s, et militant-e-s comme récemment dans

Extrême-droite, police et armée des liaisons dangereuses

Nombres d’évènements qui ont marqué l’actualité de ces derniers mois, pour ne pas dire ces dernières années, incitent à s’intéresser à la présence de l’extrême droite dans la police, dans l’armée et aussi dans la pénitentiaire. La radicalisation des militaires, fonctionnaires de police et agents pénitentiaires est un fait, des incidents impliquant ces professionnels ont fait l’actualité dans l’hexagone au cours des dernières années, qu’ils aient commis des actes discriminants, racistes, violents ou fait circuler des contenus extrémistes. Lorsque l’on étudie cette question, il est important de garder à l’esprit

Cinquante ans après le 21 juin 1973, le combat antifasciste toujours d’actualité.

Il y a cinquante ans, la manifestation du 21 juin 1973, organisée par la Ligue Communiste et d’autres organisations de ce que l’on appelait alors « l’extrême-gauche » représentait le point culminant de l’affrontement physique entre ces forces politiques et l’appareil d’Etat. Nous présentons ici quelques extraits du chapitre 11 de « C’était la Ligue » d’Hélène Adam et François Coustal, coédité en 2019 par Syllepse et Arcane 17, ainsi que quelques souvenirs de l’un des principaux organisateurs de cette manifestation, l’un des responsables du Service d’Ordre Central de la Ligue Communiste, Michel Angot.

« Le danger central, c’est la fascisation de l’État »

Membre de l’Observatoire national de l’extrême droite et auteur de plusieurs ouvrages sur la question (dont le dernier en date, La nouvelle internationale fasciste, est sorti cet automne chez Textuel1), le sociologue Ugo Palheta analyse depuis des années les évolutions d’un fascisme – ou néofascisme – qui ne cesse de se renforcer, en France comme dans bien des coins du globe. D’où notre envie d’aller lui poser quelques questions à l’heure où le pouvoir macroniste drague plus que jamais à la droite de la droite et impose sa politique par

Interdictions ? Dissolutions ? Grande confusion !

La recrudescence des actes et provocations de l’extrême-droite, au début mai, sur laquelle il n’est pas besoin ici de revenir en détail, a provoqué un grand émoi chez les commentateur-trice-s de toute espèce, qu’ils soient journalistes ou politiques. Comme si l’on découvrait soudain le pouvoir de nuisance de « l’ultra-droite », catégorie policière inventée pour éviter de nommer avec précision cette nébuleuse de groupuscules, parfois rivaux, parfois adversaires, parfois alliés ou supplétifs du Rassemblement National et de Reconquête. Il est vrai que l’apparition de quelques centaines de néo-nazis, tout de

“Vener et deter” contre le RN et l’extrême droite

Nous étions une petite centaine de participant-e-s à la réunion débat du 2 juin, dans la commune de Chantepie qui jouxte Rennes. Le sujet : Le RN la solution ? Cette l’initiative venait des groupes d’action de la France Insoumise de Chantepie et de Rennes sud, rejoints par des militants d’EELV et du PS et finalement soutenus officiellement par Génération.s et le PCF. C’est donc sous la banderolle de la Nupes que sont intervenus le maire PS de la commune M Dreuslin, le sénateur EELV Daniel Salmon, un militant du

Renouveler le combat antifasciste

Le maire de Saint-Brévin-les-Pins est le symbole d’une démission. Je ne parle pas hélas de la sienne mais de celle de l’État. Je parle d’une démission politique. Sous la menace et l’intimidation, Yannick Morez vient de jeter l’éponge en fustigeant « le manque de soutien de l’État ». Après un incendie criminel qui a touché son domicile, la peur pour sa vie et celle de sa famille l’a emporté. Le déménagement d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile avait suscité la mobilisation de riverains chauffés à blanc par l’extrême droite. Et le gouvernement a laissé

Face au RN, un barrage ou un boulevard ?

« Je sais aussi que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi, non par conviction pour notre projet, mais pour faire barrage à celles de l’extrême droite. Je veux ici les remercier et ce vote m’oblige pour les années à venir ». Cette phrase est extraite du discours de Macron, au soir de sa réélection, le 24 avril 2022. Force est de se demander, aujourd’hui, à quoi ce vote l’a obligé, et comment la macronie a entendu cette volonté de faire « barrage » aux convictions de l’extrême-droite

L’extrême droite radicale et l’écologie

En complément à notre premier article sur le programme fumeux du RN (ici) , nous publions une analyse des références idéologiques de l’extrême droite sur les questions environnementales. L’écologie identitaire a été théorisée et s’est développée dans les années 1970, dans les marges les plus radicales de l’extrême droite, dans le sillage et autour de la Nouvelle Droite. Sous diverses formes l’extrême-droite la plus radicale s’empare de la question écologique. Tour d’horizon de leurs thèses et de leurs pratiques. La Nouvelle Droite, matrice idéologique La Nouvelle Droite est décrite par

Le Rassemblement national et l’écologie, simple vernis ou projet politique ?

Marine Le Pen parle d’écologie. A bas bruit. Depuis son accession à la présidence du Front national en 2011 elle occupe le terrain écologique, formule des propositions et cherche à rendre crédible son parti sur tous les sujets, y compris ceux traditionnellement de gauche1. Damer le pion aux Verts et à toute organisation se réclamant de l’écologie politique est une stratégie électorale. En feignant de répondre à une préoccupation du siècle elle continue son entreprise de dédiabolisation et cherche à s’adresser à un électorat le plus large possible. Economie circulaire,

Bouvines : le taureau n’est ni rouge, ni bleu ?

Samedi 11 février entre 13 000 et 15 000 personnes ont manifesté à Montpellier pour « défendre la ruralité » dans un « rassemblement qui sonne l’unité du peuple du Sud pour ses cultures »[1]. Diantre, c’est que l’heure doit être grave ! Mais qu’est-ce qui explique qu’ « au-delà des clivages »[2] une telle manifestation puisse avoir lieu, quelques heures avant la manifestation contre la « réforme » des Retraites qui aura rassemblé 3 fois plus de personnes mais qui n’aura, elle, pas l’honneur d’une couverture médiatique à la même hauteur ? Revenons au 7 janvier 2023, et une tribune publiée

Contre les migrant·es, les nouvelles campagnes de l’extrême-droite

De la part de l’extrême-droite, nous étions habitué-es aux actions coups de poings (Montpellier, Lyon, frontières, mosquées en construction…). Depuis quelques temps, nous assistons à de nouvelles formes de mobilisations, moins spectaculaires mais qui lui permettent d’engranger des gains préoccupants. Cela commence au Lycée Watteau de Valenciennes (59) Des étudiant-es de la classe préparatoire littéraire du lycée Watteau de Valenciennes (Nord) devaient rencontrer, vendredi 2 décembre, les bénévoles de l’association L’Auberge des migrants à Calais dans le cadre d’une initiation au travail de recherche sociologique. Cette sortie pédagogique a été annulée