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Nicaragua : d’où vient le régime de Daniel Ortega et de Rosario Murillo ?

La gauche a de multiples raisons supplémentaires de dénoncer le régime d’Ortega au Nicaragua et la politique qu’il mène. Pour comprendre cela, il est nécessaire de résumer ce qui s’est passé depuis 1979. Une authentique révolution en 1979 Le 19 juillet 1979, une authentique révolution populaire a triomphé au Nicaragua et a mis fin au régime de la dynastie dictatoriale des Somoza. Le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) a joué un rôle fondamental dans la victoire grâce à son rôle dans la lutte armée, à ses initiatives politiques et

Bilan et perspectives de la mobilisation étudiante contre la sélection

Eléments de réflexion, d’analyse et de compréhension du mouvement contre la sélection à l’université. Macron a imposé au forceps mais sans réel effort son projet concernant l’éducation en France. Dorénavant l’accès aux études supérieures n’est plus un droit, mais un privilège. Il faut apprécier la portée idéologique de cette réforme. Sa conception se trouve au cœur de la philosophie libérale voulant que l’individu soit tout, et les biens communs pas grand-chose. Après les parcours individualisés, l’orientation active et autres processus générateurs d’inégalités, voilà ouvert le marché de l’éducation. Ainsi, la

Retour sur une victoire….

Nous publions ici deux contributions, une de Pierre Khalfa, l’autre de Samuel Johsua, parues après la joie populaire provoquée par la victoire des “Bleus” à la Coupe du monde de football. Une joie obligée ? La victoire de l’équipe de France de foot a suscité une liesse populaire considérable.A gauche, de Jean-Luc Mélenchon à son critique, le politiste Philippe Marlière, c’est l’unanimité qui prédomine avec un enthousiasme sans le moindre regard critique. Est-il possible dans ces conditions d’essayer de garder la tête froide et de prendre du recul sans être

Déclaration urgente pour le Nicaragua

Par ce document, en tant qu’intellectuel·les, militant·e·s sociaux, universitaires, nous voulons exprimer notre ferme condamnation face à la grave situation de violence politique exercée par l’Etat ainsi que de la violation des droits humains en cours au Nicaragua. Ces violations sont de la responsabilité de l’actuel régime d’Ortega-Murillo [président et vice-présidente] et ont provoqué environ 300 morts au cours des trois derniers mois. L’indignation, la douleur, le sentiment de frustration historique sont d’autant plus forts car une telle aberration politique est le résultat de l’action de dirigeants et de gouvernements

Claude Lanzmann (1925 – 2018)

Certain.e.s se demanderont sans doute s’il faut rendre hommage à Claude Lanzmann, qui vient de mourir. Pourquoi, en effet, célébrer l’auteur d’un film, Tsahal, à la gloire de l’armée israélienne ? Une armée dont on connaît les méfaits. Pourtant, celui qui soutenait sans réserve l’Etat d’Israël et la plupart des actions de ses gouvernants a été un homme de gauche. C’est bien là un des paradoxes les plus dramatiques du siècle passé. Un paradoxe qui illustre la complexité du sionisme, qui a mis en place un Etat dont la politique à

A propos d’une panthéonisation….

La panthéonisation de Simone Veil est l’occasion d’un consensus républicain et bien-pensant autour d’une sorte de canonisation à la fois ronflante et bien banale, de celle qui fut pourtant une figure honnie quand elle osa résister. Sans doute est-ce ce tragique passage par le camp de Auschwitz-Birkenau l’année de ses dix-huit ans, sa rencontre avec le racisme à l’état pur, la haine, l’humiliation, la mort qui l’amena à un si fort degré de convictions quand elle décidait de se battre pour une cause. Elle racontait souvent que les rescapés des

Le socialisme de la nouvelle génération fait irruption sur la scène politique des États Unis !

Jusqu’à novembre passé elle était serveuse à New York, depuis deux semaines, elle est omniprésente dans les médias de son pays, et en novembre prochain, elle sera – à seulement 28 ans !- la plus jeune députée de l’histoire des États Unis ! C’est Alexandria Ocasio-Cortez, métisse d’origine portoricaine et membre du Parti des Socialistes Démocrates d’Amérique (DSA), dont l’écrasante victoire aux primaires des Démocrates au dépens du protégée de l’establishment du parti, qui d’ailleurs était destiné à devenir président de la Chambre des Représentants (!), fait trembler les États

Péninsule coréenne : un fragile espoir de paix après la rencontre Kim-Trump

Les rapports entre Washington et Pyongyang se sont radicalement modifiés à l’occasion du sommet de Singapour, le 12 juin dernier. N’en déplaise aux pourfendeurs de Donald Trump, c’est une bonne nouvelle. La tonalité dominante de la « grande » » presse anglo-saxonne et de la presse régionale (en langue anglaise) diffère du tout au tout. Pour la première, le sommet de Singapour est un désastre, voire une « trahison » de Trump. Pour la seconde, c’est un tournant inespéré : la menace de guerre s’éloigne laissant entrevoir la possibilité d’une paix durable dans la péninsule. Mieux

Mai-Juin 68 et après : secousse et répliques

Samedi 23 juin 2018, Maison des Sciences de l’Homme de Paris-Nord 20, avenue George-Sand. 93210 La Plaine Saint-Denis (métro Front populaire, ligne 12). A l’initiative de la Société Daniel Bensaïd. Cinquante ans après la secousse de Mai 68, on sait combien cette crise a bouleversé la société et accéléré son évolution, mais aussi comment furent dévoyées les aspirations qu’elle avait révélées au grand jour. Il nous faut regarder 68 avec une double focale : celle qui va cerner l’événement lui-même, ces deux mois qui allient le soulèvement de la jeunesse à la grève

La Colombie à la croisée des chemins

La Colombie vit actuellement une période cruciale de son histoire. Les élections présidentielles ont enclenché des dynamiques politiques qui ont placé le pays à la croisée des chemins. Par Sergio Coronado, ex-député de la 2ème circonscription des Français de l’Étranger, et Christian Rodriguez, responsable des relations internationales Amérique Latine de la France Insoumise. Les Colombiens étaient appelés aux urnes ce dimanche 27 mai pour le premier tour de l’élection présidentielle. Iván Duque est arrivé en tête avec 39,1% (7 569 693 voix), candidat de l’extrême-droite soutenu par le parti Centro Democrático (Centre

Etat espagnol. Le chemin étroit du nouveau gouvernement et les défis d’Unidos Podemos

Le triomphe de la motion de défiance constructive présentée par Pedro Sánchez ce 1er juin et l’expulsion de M. Rajoy [«M punto Rajoy», allusion à la façon dont Podemos et d’autres nomment publiquement l’ancien président du gouvernement en raison de l’apparition de son nom dans des affaires de corruption] de la Moncloa [siège du président du gouvernement à Madrid] constituent sans aucun doute une bonne nouvelle et c’est ainsi qu’elle a été reçue par une large majorité de la société espagnole. Un nouveau scénario politique s’ouvre ainsi, plein d’inconnues et sans susciter de grandes

Etat espagnol. Communiqué d’Anticapitalistas

Enfin, le Parti populaire (PP) a été délogé du gouvernement central [1]. Sa faiblesse parlementaire [137 députés sur 350, alors qu’entre 2011 et 2015 le PP disposait d’une majorité absolue] et la situation intenable générée par le jugement du cas de corruption «Gürtel» [rendu le 24 mai, deux jours après que le Parlement a adopté le budget 2018, suite à un processus fastidieux de six mois] ont mis un terme à un gouvernement qui s’est montré l’exécuteur fidèle de politiques autoritaires, liberticides et antisociales. Un gouvernement assiégé par la corruption, sans aucun

Italie : nous parlons avec notre cœur

Face à la grande confusion politique de ces derniers jours, il faut essayer de rester lucide. De raisonner, de lire avec attention. C’est ce que nous essayons de faire, et nombreux sont ceux qui l’apprécient. D’autres nous critiquent : ils voudraient peut-être que nous rangions dans l’une des deux équipes en lice… Celle du front « souverainiste » de droite, 5 Etoiles et Ligue, l’expression du petit patronat italien : raciste, libéral et violent. Ou celle du front « européiste », des banques et des institutions financières, de l’alliance qui de Liberi e Uguali jusqu’à Berlusconi :

Crise institutionnelle en Italie : communiqué de Potere al Popolo

Le Président Mattarella s’est rendu responsable d’une grave crise institutionnelle, en refusant d’accepter Paolo Savona comme Ministre de l’Economie, considéré comme un « eurosceptique » et donc incompatible avec les diktats de l’Union Européenne. Mattarella a admis avoir refusé Savona parce qu’il ne convenait pas « aux marchés », craignant « un signal d’alarme ou de défiance des marchés ». La volonté des marchés a ainsi prévalu sur celle des citoyens. En se pliant au diktat de la BCE et du FMI, Mattarella a confié cette charge à Cottarelli, représentant direct des pouvoirs de la finance

Syrie et Proche-orient : quelle politique de solidarité avec les peuples de la région ?

Les échanges de tirs de missile entre Israël et les forces des régimes iranien et syrien, la décision de D.Trump de dénoncer unilatéralement l’accord sur le nucléaire passé avec le régime iranien sont les derniers éléments d’une situation régionale de plus en plus tendue. La possibilité d’embrasement régional se concentre sur la Syrie. Ce pays est détruit par la guerre menée par son gouvernement contre son peuple depuis près de 7 ans. Face à cette situation dramatique, c’est la constitution d’un large mouvement de solidarité avec les peuples de la

Venezuela : après la présidentielle…

Le résultat est tombé, Maduro est réélu Président de la République du Venezuela. Il y a quelques mois, j’aurais écrit, République Bolivarienne du Venezuela. Mais, depuis un an, l’assemblée nationale constituante, qui n’a pas encore rendu la moindre proposition constituante, a mis entre parenthèses le cadre juridique progressiste issu du référendum de 1999 : la Constitution Bolivarienne du Venezuela. Le plus difficile, pour la gauche révolutionnaire, est de pouvoir comprendre le détail de la situation. D’ailleurs, nos camarades sur place sont, une fois de plus, divisés sur le meilleur vote