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Macron, Sánchez, Merkel, May n’ont aucun droit de poser un ultimatum au Venezuela

Samedi 26 janvier 2019, Emmanuel Macron, Pedro Sánchez, Angela Merkel, suivis par Theresa May ont donné 8 jours au gouvernement du Venezuela pour convoquer des élections. Passé ce délai si le gouvernement vénézuélien ne se plie pas à cette injonction, Macron, Sanchez, Merkel et May annoncent qu’ils reconnaîtront Juan Guaidó qui s’est autoproclamé président du Venezuela le 23 janvier 2019. Le lendemain de cet ultimatum, le président français a entamé une visite officielle de trois jours en Égypte afin d’apporter une fois de plus son soutien au maréchal Abdel Fattah

Pour une sortie démocratique, où le peuple vénézuélien décide

Déclaration internationale : pour arrêter l’escalade du conflit politique au Venezuela. Contre l´intervention impériale Le Venezuela traverse une crise sans précédent, qui s’est progressivement aggravée au cours des dernières années, au point d’affecter de manière dramatique tous les aspects de la vie d’un pays. L’effondrement des services publics, l’effondrement de l’industrie pétrolière et la chute extraordinaire du PIB, l’hyperinflation, l’augmentation vertigineuse de la pauvreté, les migrations de millions de personnes définissent cette crise, entre autres facteurs. Les troubles politiques ont atteint des niveaux très dangereux, minant ainsi l’État constitutionnel, le cadre de la

Venezuela : « On est face au risque d’une situation de guerre civile »

Mercredi, le président de l’Assemblée nationale vénézuélienne s’est auto-proclamé président du Venezuela. Juan Guaido, principal opposant à Nicolas Maduro, a rapidement reçu le soutien de Donald Trump et d’Emmanuel Macron. Une tentative de coup d’Etat que nous explique Janette Habel. Que s’est-il passé ce mercredi 23 janvier au Venezuela ? Janette Habel. C’est l’aboutissement d’une situation compliquée, tant du point de vue économique, social et politique que géopolitique. Ce qu’il s’est passé hier est extrêmement grave. On est maintenant face au risque d’une situation de guerre civile. Une partie de la population

« Le capitalisme ne mourra pas de mort naturelle »

Razmig Keucheyan est professeur de sociologie à l’université de Bordeaux. Spécialiste d’Antonio Gramsci et penseur de la question environnementale, il est notamment l’auteur de Hémisphère Gauche (2010), Guerre de mouvement et guerre de position (2012) et de La nature est un champ de bataille (2014). Dans cet entretien, nous l’avons interrogé sur l’état actuel de nos démocraties, la manière dont la question écologique doit se poser, l’actualité de la pensée d’Antonio Gramsci, la reconfiguration de l’échiquier politique et l’actualité récente marquée par le mouvement des Gilets Jaunes. Entretien réalisé par Marion Beauvalet, retranscrit par Marie-France Arnal. 

Aéroport Toulouse Blagnac, Casil Europe : chronique d’un scandale annoncé

La nouvelle est tombée hier : le consortium chinois « Casil Europe » vendrait ses parts de l’aéroport de Toulouse Blagnac pour la bagatelle de 600 millions d’euros ! Rappelons les faits brièvement : la privatisation de l’aéroport s’est finalisée il y a 4 ans sous la houlette de Mr Macron, alors ministre de l’Economie. Certes, Casil Europe détenait 49,9 % des parts mais la révélation d’un pacte secret avec l’État, a permis à ce consortium de faire en réalité à peu près ce qu’il a voulu : l’Etat détenant 10,1 % des actions, il s’était engagé à

Turquie : élections, crise et répression

Avec quatre élections, un référendum constitutionnel et une tentative de coup d’État, en l’espace de trois ans, le moins que l’on puisse dire c’est que l’instabilité règne dans le pays, malgré le fait que le Président Erdogan consolide son pouvoir à travers tous ces tournants. Cependant les élections municipales qui auront lieu au mois de mars en 2019 et qui verront s’affronter les partis du pouvoir et de l’opposition sont déjà perçues de part et d’autre comme un nouveau plébiscite, et tout ça sur fond d’une profonde crise économique qui

Gilets Jaunes, l’urgence de l’acte

Comme tout mouvement doté d’une force événementielle, celui des Gilets Jaunes (GJ) se présente à la fois comme anticipé et inattendu, surinterprété et résistant aux interprétations. Anticipé, tout d’abord, dans la mesure où, depuis des années déjà, et des côtés les plus opposés, il est question de cette « insurrection qui vient » : des secteurs militants radicaux bien entendu, et en particulier de la mouvance autonome à l’origine de la brochure qui a popularisé l’expression, mais tout autant d’acteurs politiques déjà bien établis et aspirant à la conquête du pouvoir par les

Le grand débat ou le grand bluff ?

C’est avec ces mots qu’un des maires d’une centaine de communes réunis à Souillac (dans le Lot), vendredi 18 janvier, a accueilli le président de la République lors de la deuxième journée du « Grand débat national ». Peut être, est ce bien résumer l’initiative de l’exécutif pour essayer de reprendre la main face à la mobilisation des gilets jaunes depuis le 17 novembre dernier ? En tout cas, de nombreux maires de petites communes n’étaient pas venus là pour faire allégeance au président jupitérien et, au contraire, ne mâchaient pas leurs

Grèce. La fin de l’alliance de SYRIZA avec les « Grecs indépendants – ANEL »

Déclaration de la Gauche ouvrière internationaliste (DEA) Suite au fiasco des manœuvres politiciennes des Tsipras et Kammenos, une « union contre nature », celle de la constitution du gouvernement de SYRIZA avec les «Grecs indépendants – ANEL», arrive à sa fin. Cette alliance gouvernementale fut décisive en 2015, pour la réussite du projet de l’oligarchie grecque, des créanciers et du groupe dirigeant constitué autour d’Alexis Tsipras, projet de neutralisation de la dynamique politique du radicalisme ouvrier et populaire, manifestée lors des élections de janvier 2015 et confirmée par la grande victoire

Soudan : une insurrection historique

Omar El-Béchir dirige le Soudan depuis 1989 d’une main de fer. Il est considéré comme l’auteur de crimes de guerre et de génocides par la Cour Pénale Internationale (CPI). Depuis plusieurs semaines, son autorité vacille. Le 19 décembre 2018, des milliers de manifestants se sont rassemblés dans toutes les villes du pays pour protester contre la cherté de la vie, provoquée par des mesures d’austérité récemment mises en place par le gouvernement sous l’injonction du Fond Monétaire International (FMI). Cette mobilisation sociale inédite s’est rapidement transformée en contestation politique, réclamant d’une

Le « cadeau » d’Evo Morales à Matteo Salvini… et au « frère » Jair Bolsonaro

Commençons par la fin : le dimanche 13 janvier 2019, un avion transportant des policiers et des agents des services de renseignement italiens a atterri à l’aéroport de Viru Viru, à Santa Cruz de la Sierra, capitale de l’« Orient » bolivien. Il en est reparti avec à son bord Cesare Battisti. Cet auteur de romans policiers est aussi un ancien membre du groupe armé dit d’extrême gauche Prolétaires armés pour le Communisme (PAC), actif pendant les « années de plomb » italiennes [du début des années 1970 au début des

J’étais, je suis, je serai ! Cent ans après son assassinat, relire Rosa Luxemburg

« Les masses ont été à la hauteur de leur tâche. Elles ont fait de cette ‘défaite’ un maillon dans la série des défaites historiques, qui constituent la fierté et la force du socialisme international. Et voilà pourquoi la victoire fleurira sur le sol de cette défaite. ‘L’ordre règne à Berlin !’ sbires stupides ! Votre ‘ordre’ est bâti sur le sable. Dès demain la révolution se dressera de nouveau avec fracas proclamant à son de trompe pour votre plus grand effroi : j’étais, je suis, je serai ! » Titré « L’ordre règne