Instagram RSS

Contre l’école du tri social (tribune Politis)

Après l’échec de l’expérience Pap Ndiaye, vite remercié, Emmanuel Macron fait désormais de l’école son « domaine réservé » comme il l’indique dans son interview donnée au Point le 24 août 2023. Il y déroule son projet d’« école de la transmission, de l’esprit critique et de la confiance ». Dans cet édifiant entretien jupitérien teinté d’autosatisfaction et de chauvinisme, il dessine, dans un discours orwellien, une école qu’il prétend destinée à réduire les inégalités sociales. Il est vrai que, parmi les exceptions françaises, on oublie souvent de mentionner que son école est l’une des plus inégalitaires de l’OCDE. Très douée

Septembre rouge

« Il a insisté pour que je te passe le message suivant : dis à Miguel que maintenant… c’est à son tour ». Dans le Palais de la Moneda assiégé, Beatriz Allende est au téléphone avec Miguel Enriquez, le dirigeant du Mouvement de la Gauche Révolutionnaire (MIR) à qui elle transmet l’un des derniers messages de son père, Salvador Allende. C’est l’une des nombreuses scènes que contient « Septembre rouge ; le coup d’Etat du 11 Septembre 1973 au Chili », écrit par Olivier Besancenot et Michael Löwy et publié par les éditions Textuel à l’occasion

Il y a 50 ans, l’Unité populaire au Chili. Partie 2 : politique gouvernementale et mobilisations sociales

Immédiatement après l’accession à la Présidence de Salvador Allende, au début de l’année 1971, le gouvernement procède à un réajustement des salaires, sous l’impulsion de P. Vuskovic. Face à une forte inflation (35% pour l’année 1970), les réajustements sont compris entre 35% pour les salaires les plus élevés et 66% pour les plus bas. Le gouvernement tente également de contrôler l’inflation, notamment par le blocage des prix, c’est-à-dire le blocage des prix d’un certain nombre de produits de première nécessité. Ces mesures connaissent un succès relatif : pour les 6 premiers

Il y a 50 ans, l’Unité populaire au Chili. Partie 1 : la voie chilienne au socialisme.

En matière de mémoires des luttes et de débats stratégiques, l’Unité populaire chilienne (septembre 1970 – septembre 1973) constitue l’une des références emblématiques de la gauche française, qu’il s’agisse de la gauche traditionnelle ou de la gauche radicale. Certes, cette expérience concerne un pays étranger, relativement éloigné, à la fois pour ce qui est du niveau de développement et pour ce qui est de la période historique concernée. Il y a en effet maintenant un demi-siècle que le coup d’état d’Augusto Pinochet a renversé le régime présidé par Salvador Allende

Abaya, ne laissons pas instrumentaliser la laïcité

Une fois de plus la question de la laïcité revient sur le devant de scène avec l’interdiction du port de l’abaya à l’école. On aurait pu penser qu’il y avait d’autres priorités à mettre en avant comme le manque persistant d’enseignant.es, les classes surchargées, les inégalité sociales qui se développent et pèsent sur l’avenir de nos enfants. On aurait aussi pu penser qu’après les mouvements de révolte qui ont touché les banlieues, les priorités auraient été autres qu’une nouvelle mesure qui sera inévitablement vécue comme vexatoire. Mais non, le gouvernement

L’union est un combat et une culture

Avec les insoumis, nous avons la conviction que l’union aux élections européennes est le meilleur chemin pour gagner en 2027. D’ailleurs, les sondages le montrent (1), le peuple de gauche et des écologistes plébiscite une liste de la Nupes aux européennes. Benoît Hamon, Sandrine Rousseau, Jérôme Guedj ou encore Elsa Faucillon traduisent cette aspiration dans leurs prises de position. En défrayant la chronique avec son annonce aux « Amfis » à Valence, Ségolène Royal a le mérite de poser le débat sur l’union à l’échelle du grand public. Une course contre la montre est

Communiqué de solidarité avec la librairie La Brèche.

Ce lundi 21 août, l’extrême droite s’en est prit à la librairie parisienne La Brèche, liée au Nouveau Parti Anticapitaliste, en la taguant de graffitis antisémites et sexistes sur les murs extérieurs, traitant le NPA de « p*te à ju*fs / p*te à Soros », le tout signé par deux groupuscules fascistes (GUD et Zouaves Paris). Se sentant pousser des ailes depuis de nombreux mois, voire années, les groupuscules d’extrême droite multiplient les attaques contre le mouvement social et la gauche politique: agressions violentes d’étudiant-e-s, et militant-e-s comme récemment dans

Des images cachées, des textes dérangeants…

Au fil de l’histoire de la guerre d’Espagne, ne pas oublier…. « C’est en Espagne que ma génération a appris que l’on peut avoir raison et être vaincu, que la force peut détruire l’âme et que, parfois, le courage n’obtient pas de récompense. C’est sans aucun doute ce qui explique pourquoi tant d’hommes à travers le monde considèrent le drame espagnol comme étant une tragédie personnelle, La dernière grande cause ». Albert Camus Héritières de la mémoire des horreurs du franquisme, nous voulons témoigner de notre ressenti après avoir visité l’exposition «

Les divisions de Die Linke

En Allemagne, Die Linke, le parti de gauche radicale, est au bord de la rupture. Son ancienne figure de proue Sahra Wagenknecht, qui jouit d’une forte popularité, entend le quitter pour fonder son propre mouvement. Elle accuse Die Linke d’avoir versé dans une surenchère « sociétale ». Avec une stratégie consistant à s’appuyer sur la « société civile progressiste » (ONG écologistes, mouvements favorables à l’accueil des migrants, etc.) dont la « jeunesse » est le cœur de cible, le parti semble bien avoir abandonné ses racines populaires. Mais la stratégie de Wagenknecht, jamais avare d’une polémique contre la