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« Le plus beau métier du monde »

L’effroyable attaque meurtrière au lycée Gambetta d’Arras ce vendredi 13 octobre a plongé la communauté éducative et le pays dans l’effroi, la tristesse et l’émotion. Dominique Bernard, a été assassiné sur son lieu de travail en exerçant son métier, tout simplement. A ses côtés, un enseignant et un agent ont été grièvement blessés. Trois ans après l’assassinat de Samuel Paty, voilà le monde enseignant replongé dans l’horreur du terrorisme. Il n’y a pas de mots assez forts pour dire notre stupeur et notre affliction. En trois ans, trois professeur·es sont

Contre l’école du tri social (tribune Politis)

Après l’échec de l’expérience Pap Ndiaye, vite remercié, Emmanuel Macron fait désormais de l’école son « domaine réservé » comme il l’indique dans son interview donnée au Point le 24 août 2023. Il y déroule son projet d’« école de la transmission, de l’esprit critique et de la confiance ». Dans cet édifiant entretien jupitérien teinté d’autosatisfaction et de chauvinisme, il dessine, dans un discours orwellien, une école qu’il prétend destinée à réduire les inégalités sociales. Il est vrai que, parmi les exceptions françaises, on oublie souvent de mentionner que son école est l’une des plus inégalitaires de l’OCDE. Très douée

École : l’effondrement qui vient… par le métier

Je ne suis pas collapsologue de l’école mais enseignant à la veille de la rentrée. Depuis plusieurs années, je mène des recherches en sciences de l’éducation qui m’ont permis d’analyser les évolutions de mon métier et de l’institution scolaire. Et en ce 1er septembre 2022, j’ai l’impression d’assister à une fin de partie de « Jenga ». Jenga vous connaissez ? Ce jeu où il faut enlever une par une les pièces en bois d’une tour qui à chaque minute se déséquilibre un peu plus. Mes élèves adorent. Surtout le moment où l’on

Blanquer : « à bas l’école du peuple ! »

La réforme présentée par le Ministre Blanquer au Conseil supérieur de l’Education le mercredi 10 octobre 2018 consacre, au travers de nouvelles grilles horaires et des regroupements de spécialités, la destruction de l’enseignement professionnel public. Ce n’est pas un hasard si elle s’accompagne dès la rentrée prochaine de la suppression de 2600 postes dans le second degré, dont un très grand nombre dans les LP. Elle organise la casse de diplômes fondés sur une logique globale de qualification, au profit d’une logique étroite de certification partielle des compétences. En effet,