Le triomphe de la motion de défiance constructive présentée par Pedro Sánchez ce 1er juin et l’expulsion de M. Rajoy [«M punto Rajoy», allusion à la façon dont Podemos et d’autres nomment publiquement l’ancien président du gouvernement en raison de l’apparition de son nom dans des affaires de corruption] de la Moncloa [siège du président du gouvernement à Madrid] constituent sans aucun doute une bonne nouvelle et c’est ainsi qu’elle a été reçue par une large majorité de la société espagnole. Un nouveau scénario politique s’ouvre ainsi, plein d’inconnues et sans susciter de grandes
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Etat espagnol. Communiqué d’Anticapitalistas
Enfin, le Parti populaire (PP) a été délogé du gouvernement central [1]. Sa faiblesse parlementaire [137 députés sur 350, alors qu’entre 2011 et 2015 le PP disposait d’une majorité absolue] et la situation intenable générée par le jugement du cas de corruption «Gürtel» [rendu le 24 mai, deux jours après que le Parlement a adopté le budget 2018, suite à un processus fastidieux de six mois] ont mis un terme à un gouvernement qui s’est montré l’exécuteur fidèle de politiques autoritaires, liberticides et antisociales. Un gouvernement assiégé par la corruption, sans aucun
Etat espagnol : Rajoy touché mais pas encore (complètement) coulé
Le verdict rendu jeudi 24 mai à l’encontre de l’ancien trésorier national du Parti populaire (PP), Luis Bárcenas, et de 28 autres prévenus a plongé l’Espagne dans l’inconnu. 351 années de prison au total ont été prononcées pour ce qui est le plus grand scandale de corruption que la péninsule ait connu. Directement visé, le PP au pouvoir a mis un genou à terre. Profitant de l’occasion, le Parti socialiste (PSOE) a annoncé la présentation d’une motion de censure. Une motion qui, entre négociations, tractations et coups de théâtre, peut faire
Italie : nous parlons avec notre cœur
Face à la grande confusion politique de ces derniers jours, il faut essayer de rester lucide. De raisonner, de lire avec attention. C’est ce que nous essayons de faire, et nombreux sont ceux qui l’apprécient. D’autres nous critiquent : ils voudraient peut-être que nous rangions dans l’une des deux équipes en lice… Celle du front « souverainiste » de droite, 5 Etoiles et Ligue, l’expression du petit patronat italien : raciste, libéral et violent. Ou celle du front « européiste », des banques et des institutions financières, de l’alliance qui de Liberi e Uguali jusqu’à Berlusconi :
Référendum en Irlande : une victoire historique
Jusqu’au référendum du 25 mai 2018, la législation irlandaise en termes d’avortement était particulièrement restrictive : il était interdit, sauf lorsque la vie de la mère était en danger. Cette précision était d’ailleurs largement sans effet dans la pratique : en 2012, on a refusé le droit d’avorter à Savita Happanavar, aux prises avec une septicémie fulgurante, au prétexte que les battements de cœur provenant du fœtus n’étaient pas interrompus. Savita en est morte et le pays en fut tourneboulé. Ce choc a beaucoup contribué à remettre la question à l’ordre du
Crise institutionnelle en Italie : communiqué de Potere al Popolo
Le Président Mattarella s’est rendu responsable d’une grave crise institutionnelle, en refusant d’accepter Paolo Savona comme Ministre de l’Economie, considéré comme un « eurosceptique » et donc incompatible avec les diktats de l’Union Européenne. Mattarella a admis avoir refusé Savona parce qu’il ne convenait pas « aux marchés », craignant « un signal d’alarme ou de défiance des marchés ». La volonté des marchés a ainsi prévalu sur celle des citoyens. En se pliant au diktat de la BCE et du FMI, Mattarella a confié cette charge à Cottarelli, représentant direct des pouvoirs de la finance
Déclaration des élu-es FI au conseil régional Occitanie
Madame Delga, vous ne défendrez pas l’égalité des citoyens et des territoires en vous alliant avec nos adversaires Wauquiez, Pécresse, Muselier et consorts. Vous venez de signer un manifeste avec quatorze autres présidents de Région et de collectivités, majoritairement à droite. L’objectif commun de ce texte est « de tourner la page du jacobinisme » et de « s’appuyer sur les territoires pour transformer la France au lieu de laisser l’état tout décider ». Nous exprimons ici notre désaccord sur les principes et les objectifs de ce manifeste car beaucoup d’éléments avancés sont, au
Marée Populaire : prise de parole unitaire, place de la Bastille
Aurélie Trouvé (ATTAC) a lu le communiqué unitaire du collectif « Marée populaire » 26 mai, à l’issue de la manifestation, place de la Bastille. Bonjour à toutes et tous, Je m’exprime ici au nom de tous les mouvements citoyens, associatifs, syndicaux, politiques, qui ont lancé cette grande mobilisation pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité. Ce rassemblement est historique. Plus de 60 organisations, petites et grandes, ont dans le respect de chacune rassemblé leurs forces. Nous avons réussi à créer une dynamique avec une très large participation citoyenne. Saluons en
Syrie et Proche-orient : quelle politique de solidarité avec les peuples de la région ?
Les échanges de tirs de missile entre Israël et les forces des régimes iranien et syrien, la décision de D.Trump de dénoncer unilatéralement l’accord sur le nucléaire passé avec le régime iranien sont les derniers éléments d’une situation régionale de plus en plus tendue. La possibilité d’embrasement régional se concentre sur la Syrie. Ce pays est détruit par la guerre menée par son gouvernement contre son peuple depuis près de 7 ans. Face à cette situation dramatique, c’est la constitution d’un large mouvement de solidarité avec les peuples de la
Venezuela : après la présidentielle…
Le résultat est tombé, Maduro est réélu Président de la République du Venezuela. Il y a quelques mois, j’aurais écrit, République Bolivarienne du Venezuela. Mais, depuis un an, l’assemblée nationale constituante, qui n’a pas encore rendu la moindre proposition constituante, a mis entre parenthèses le cadre juridique progressiste issu du référendum de 1999 : la Constitution Bolivarienne du Venezuela. Le plus difficile, pour la gauche révolutionnaire, est de pouvoir comprendre le détail de la situation. D’ailleurs, nos camarades sur place sont, une fois de plus, divisés sur le meilleur vote
Marée populaire le samedi 26 mai !
Pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité. Un constat s’impose, Emmanuel Macron, son gouvernement et le Medef sont décidés à imposer coûte que coûte une restructuration en profondeur de la société française : politique d’austérité, destruction des droits des salarié.es, introduction de la sélection à l’entrée de l’université, casse des services publics, aggravation du sort des sans emplois, réorganisation aggravant les inégalités en matière d’accès à la justice, réforme fiscale favorable aux plus riches, loi répressive contre les migrant.es, priorité donnée au secret des affaires contre le droit à
Comment le Labour britannique peut-il arriver au pouvoir ?
Le Labour revient de loin. Après avoir incarné un modèle de reconversion de parti de masse de la classe ouvrière en parti néolibéral « moderne » prônant une « Troisième Voie » entre conservatisme et socialisme avec l’arrivée de Tony Blair à sa tête en 1994, 13 ans d’exercice du pouvoir avaient épuisé le parti. A la fin du mandat de Gordon Brown en 2010, le « New Labour » se retrouva coupé de sa base militante, décrié pour sa mauvaise gestion de la crise financière, empêtré dans différents scandales et fustigé pour son aventurisme en