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Syrie et Proche-orient : quelle politique de solidarité avec les peuples de la région ?

Les échanges de tirs de missile entre Israël et les forces des régimes iranien et syrien, la décision de D.Trump de dénoncer unilatéralement l’accord sur le nucléaire passé avec le régime iranien sont les derniers éléments d’une situation régionale de plus en plus tendue. La possibilité d’embrasement régional se concentre sur la Syrie. Ce pays est détruit par la guerre menée par son gouvernement contre son peuple depuis près de 7 ans. Face à cette situation dramatique, c’est la constitution d’un large mouvement de solidarité avec les peuples de la

Venezuela : après la présidentielle…

Le résultat est tombé, Maduro est réélu Président de la République du Venezuela. Il y a quelques mois, j’aurais écrit, République Bolivarienne du Venezuela. Mais, depuis un an, l’assemblée nationale constituante, qui n’a pas encore rendu la moindre proposition constituante, a mis entre parenthèses le cadre juridique progressiste issu du référendum de 1999 : la Constitution Bolivarienne du Venezuela. Le plus difficile, pour la gauche révolutionnaire, est de pouvoir comprendre le détail de la situation. D’ailleurs, nos camarades sur place sont, une fois de plus, divisés sur le meilleur vote

Comment le Labour britannique peut-il arriver au pouvoir ?

Le Labour revient de loin. Après avoir incarné un modèle de reconversion de parti de masse de la classe ouvrière en parti néolibéral « moderne » prônant une « Troisième Voie » entre conservatisme et socialisme avec l’arrivée de Tony Blair à sa tête en 1994, 13 ans d’exercice du pouvoir avaient épuisé le parti. A la fin du mandat de Gordon Brown en 2010, le « New Labour » se retrouva coupé de sa base militante, décrié pour sa mauvaise gestion de la crise financière, empêtré dans différents scandales et fustigé pour son aventurisme en

Clémentine Autain attaque “la diplomatie guerrière” de Macron

En quelques mois, Emmanuel Macron a rendu notre diplomatie plus dépendante que jamais. Notre action est aujourd’hui contrainte par notre appartenance à l’Otan, organisation obsolète qui nous entraîne dans une spirale de provocations et d’intimidations à l’encontre de tout ‘ennemi’ des États-Unis, au mépris de la stabilité du monde. La visite du président à Washington a levé le voile sur sa véritable doctrine internationale : la promotion d’un atlantisme décomplexé. Cette diplomatie guerrière et adossée à un néolibéralisme forcené a conduit notre pays à des situations paradoxales : ­Macron retire

Le rapprochement des deux Corées et la gauche radicale en Corée du Sud

Vendredi 27 avril 2018, pour la première fois les premiers dirigeants des deux Corées se sont rencontrés sur la ligne de démarcation. Cet évènement qui a fait la une de la presse mondiale a été suivi intensément par la population sud-coréenne qui a passé la journée devant la télévision, chez elle ou dans les nombreux cafés et restaurants du pays. Une très large majorité de la population, en Corée du Sud, a accueilli très favorablement ce début de rapprochement. Trois raisons principales expliquent ce soutien massif. La première est évidemment la

Retour sur Mai 68

A la mémoire de Jacques Sauvageot prématurément décédé le 28 octobre 2017. Il ne s’agit pas ici de revenir sur tous les aspects de Mai 68. Pour essayer d’en faire le tour, d’en comprendre les racines et d’en voir toute la portée, il faudrait évoquer tout un pan de l’histoire de France, les évolutions du capitalisme, la transformation de la société française, des sociétés européennes, la situation internationale, etc. Tel n’est pas ici l’objectif. Il s’agit plus modestement de pointer quelques aspects de Mai 68 qui ne sont pas sans

Un tueur sur la route

On se réveille un matin et on ouvre la radio. On entend encore une fois une nouvelle glaçante. Un camion a fauché volontairement plusieurs dizaines de personnes, attablées aux terrasses, à l’heure du déjeuner, dans l’une des principales rues de Toronto. On pense à Nice, à Berlin, à Londres. On éprouve tour à tour de l’effroi, de la compassion, de la colère. Doit-on encore supporter toutes ces morts et toutes ces souffrances ? Et on va devoir subir, une fois de plus, les « experts », les amalgames, les prises de position racistes

Contre l’antisémitisme, la gauche doit être présente !

L’appel des 300 contre l’antisémitisme, de fait ciblé contre les Musulman.nes, a été très justement critiqué par le communiqué d’Ensemble paru hier. D’accord avec son contenu, nous voulons, dans notre texte, approfondir les causes du dramatique succès de l’appel des 300 et faire des propositions pour l’implication de notre gauche dans la lutte contre l’antisémitisme. Ces derniers mois ont amené de nouveaux actes antisémites, provoquant la mort de personnes parce qu’elles étaient juives. Depuis 2006, onze assassinats ont été provoqués par la haine antijuive. Une haine qui ne se limite

Grande-Bretagne, le moment Corbyn

Les choses politiques en Grande-Bretagne ont bien sûr partie liée à l’état du mouvement social et syndical, son dynamisme, ses formes et ses axes thématiques, ses articulations dans le champ intellectuel et éditorial, et ainsi de suite. Avant d’en venir à certains aspects au moins de ces questions dans la période actuelle, une précision ou un rappel est peut-être nécessaire quant à ce qui structure le champ politique par le haut. Lors des principales élections, les législatives (tous les cinq ans), le système électoral britannique fonctionne sur la base d’un

Entretien avec Clémentine Autain

Piles de dossiers entassées dans son bureau, la députée Clémentine Autain nous accueille quelques heures avant son passage dans Zemmour & Naulleau, où elle a croisé le fer avec Marlène Schiappa et les deux polémistes. L’atmosphère est optimiste, la mobilisation sociale bat son plein. L’occasion est bonne pour aborder son nouvel ouvrage sur Mai 68 intitulé Notre liberté contre leur libéralisme qui rappelle les fondamentaux du mouvement et en critique les récupérations. Mais aussi pour discuter de son rôle comme députée et de son opinion sur la stratégie de la

MAI-JUIN 68 ET APRÈS : SECOUSSE ET RÉPLIQUES

Samedi 23 juin 2018, Maison des Sciences de l’Homme de Paris-Nord 20, avenue George-Sand. 93210 La Plaine Saint-Denis (métro Front populaire, ligne 12). A l’initiative de la Société Daniel Bensaïd. Cinquante ans après la secousse de Mai 68, on sait combien cette crise a bouleversé la société et accéléré son évolution, mais aussi comment furent dévoyées les aspirations qu’elle avait révélées au grand jour. Il nous faut regarder 68 avec une double focale : celle qui va cerner l’événement lui-même, ces deux mois qui allient le soulèvement de la jeunesse à la grève

2019, vers un big bang du panorama politique européen ?

L’élection surprise de 5 députés de Podemos au Parlement européen en mai 2014 a, en quelque sorte, ouvert la voie a une profonde recomposition du champ politique européen. Depuis lors, l’ovni Macron a gagné la présidentielle française, l’Alternative für Deutschland (AfD) est le premier parti d’opposition en Allemagne, le Mouvement 5 étoiles est arrivé à la première place des législatives italiennes, etc. Si pour l’instant ces changements ont profondément remanié le jeu politique au niveau national, l’élection européenne de mai 2019 va précipiter les unions et désunions à l’échelon européen.

La question du pouvoir en Mai 1968

Il n’y a plus personne, il me semble, pour défendre que Mai 68 fut une situation révolutionnaire au sens plein. Autrement dit où la question d’un renversement de la bourgeoisie eût été à l’ordre du jour et, corrélativement, l’instauration du socialisme. Pour preuve entend-on souvent la victoire triomphale de la droite lors des élections de Juin 68, montrant d’évidence l’état des rapports de force réels. Je vais ici confirmer la première affirmation (pas de situation révolutionnaire), mais contester vigoureusement la seconde. Ce qui revient à poser la question autrement : avec

Macron, laïcité : danger !

Tout le monde a compris qu’il y avait dans le discours de Macron au Collège des Bernardins une portée politicienne, visant à parachever le marquage « à droite » du macronismse, en tentant de tirer le tapis sous les pas des identitaires à la Wauquiez. Mais les arguments avancés vont manifestement au-delà. Les soutiens de Macron s’indignent qu’on ait extrait une seule phrase de son discours devant la Conférence des Évêques de France. Celle où il affirme, en notre nom à tous en tant que Président : « …nous partageons confusément le sentiment que