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Amérique du Sud. Fragmentation et incertitude.

L’Amérique du Sud se dirige-t-elle vers une « nouvelle normalité » ou la pandémie de Covid-19 n’est-elle qu’une parenthèse tragique dans sa « normalité de toujours » ? Y aura-t-il des effets sociopolitiques majeurs ou seulement des conséquences politiques à court terme ? Il est encore trop tôt pour le dire, mais un coup d’œil sur la région montre que la lutte contre la pandémie est assaillie par les mêmes vieux problèmes et les mêmes vieilles difficultés pour y faire face : des systèmes de santé érodés et très inégaux

Sauver l’emploi, oui, le transport aérien, non !

Le secteur aérien est une des principales victimes de la pandémie qu’il a contribué à propager. Début avril, le nombre global de vol était 80% plus bas qu’un an plus tôt au même moment. Près de la moitié des compagnies dans le monde sont aujourd’hui menacées de faillite. Depuis le début de la crise, l’Association internationale du transport aérien (IATA) a révisé quatre fois ses prévisions sur l’évolution du chiffre d’affaires du secteur. En mars, elle tablait sur une crise limitée à trois mois, entraînant une perte de 252 milliard

Automobiles et transports par route : tout doit changer !

En quelques jours, une avalanche d’annonces (fermetures d’usines, suppression de 15 000 emplois chez Renault) nous place dans un « monde d’après » dramatique. Alors que la crise sanitaire n’est pas terminée, la crise sociale fait des ravages. Brutalement, une crise s’ajoute à la précédente. Mais l’épidémie ne l’a pas amplifiée : les annonces avaient été différées. L’automobile mondiale, longtemps au cœur de l’expansion capitaliste d’après-guerre, traverse une crise sans issue. Tout, absolument tout, doit changer dans cette industrie dont toute la chaine productive est incompatible avec une société se

« Agréger les forces individuelles et collectives qui veulent ouvrir une perspective émancipatrice »

Entretien avec Clémentine Autain ContreTemps : À l’heure où nous parlons, la crise sanitaire a complètement recouvert le contexte politique précédent avec notamment la lutte contre le projet Macron de réforme des retraites. Macron vient lui-même d’effacer en quelque sorte cette séquence par un moratoire. La réforme de l’assurance-chômage est reportée de 6 mois, etc. Comment analyses-tu cette nouvelle phase ? Macron pourra-t-il revenir en arrière ? Clémentine Autain : Nous sommes totalement concentrés sur la crise sanitaire. C’est un évènement tragique inédit qui bouleverse tout. Entre la peur de la mort et la

Retour à Athènes

Les éditions Syllepse avaient programmé la sortie de l’ouvrage d’Éric Toussaint – « Capitulation entre adultes » (1) – pour le mois de mars 2020. Depuis, nous avons connu le confinement, la fermeture des librairies, l’absence d’activités publiques militantes qui, bien souvent, sont autant d’occasions… d’acheter des livres. Les notes qui suivent visent donc essentiellement à convaincre que ce livre constitue une contribution essentielle aux débats qui traversent la gauche et que, en conséquence, il est possible et même indispensable de l’acheter et, surtout, de le lire ! Un brin provocateur, le

Brésil : il va y avoir une explosion des cas de Covid-19

Entretien sur RT France de notre camarade Franck Gaudichaud, professeur en histoire et civilisation de l’Amérique latine à l’université Toulouse Jean-Jaurès. Franck Gaudichaud, merci d’être avec nous sur RT France. On observe d’un côté des villes comme São Paulo – c’est le poumon économique du pays – qui poursuivent leur confinement de par la volonté des gouverneurs d’État mais aussi des maires. Et puis, de l’autre, on entend ce président qui continue à dire que le confinement ne sert à rien. Qu’est-ce que ça montre, finalement ? Que le président brésilien

Le SARS-COV2, beaucoup plus qu’un déclencheur de crise…

La crise du Coronavirus est sans précédent. Elle ne peut être saisie ni comme crise sanitaire, ni comme crise socio-économique, ni même comme combinaison des deux mais seulement dans sa réalité de crise globale, à la fois sanitaire, sociale, économique et écologique, c’est-à-dire systémique. Cette crise est en fait la première crise vraiment totale, la première crise de l’Anthropocène. À ce titre, elle marque un tournant historique d’une importance majeure et place l’humanité plus clairement que jamais devant un choix de civilisation fondamental : écosocialisme ou barbarie. Le caractère systémique

« Sur l’annulation des dettes publiques détenues par la BCE….»

L’économiste Jean Pisani-Ferry, dans sa chronique au Monde du 16 mai « Annuler la dette, c’est toujours en transférer le fardeau à d’autres », s’en prend à celles et à ceux qui préconisent que la Banque centrale européenne [BCE] pourrait sans dommage aucun annuler les dettes publiques qu’elle détient. Rappelons que, à la suite de sa politique d’achat de titres publics, la BCE, par l’intermédiaire des banques centrales nationales, détient un pourcentage important de la dette publique des Etats membres de la zone euro. Il note à juste titre que, face à l’effondrement économique qui nous guette, « ce

Pour une école de l’émancipation

L’école à la maison à cause du confinement, s’est révélée souvent difficile voire impossible pour de nombreux élèves. Contrairement à ce qu’a affirmé Jean Michel Blanquer, la continuité pédagogique ça n’existe pas. Ce qu’a révélé cette période c’est l’explosion des inégalités. Il est temps de redéfinir un vrai projet émancipateur pour l’école. L’épidémie du covid 19 a conduit à l’arrêt, pendant près de 2 mois, de tous les établissements dans notre pays, écoles, collèges, lycées. Une reprise dans les écoles maternelles et primaires, échelonnée à partir du 11, a été

Anticapitalistas quitte Podemos

Le 28 mars dernier s’est conclu un processus de consultation interne, au cours duquel Anticapitalistas a décidé de quitter Podemos. 79 % des militantes et militants ont participé, 89 % d’entre elles et eux ont voté pour, 3 % contre et 7,5 % se sont abstenus. Nous avons décidé d’attendre jusqu’à aujourd’hui pour le rendre public : notre priorité a été d’être attentifs à la pandémie Covid-19 qui frappe durement le pays et qui affecte fondamentalement les secteurs les plus vulnérables des classes populaires. Pour nous, co-fondateurs de cette organisation,

L’économie mondiale en plein chaos

« N’importe quel enfant sait que toute nation crèverait, qui cesserait le travail, je ne veux pas dire pour un an, mais ne fût-ce que pour quelques semaines. » La pandémie a profondément désorganisé l’économie mondiale. Plutôt que de chercher à faire des prévisions, cet article voudrait montrer pourquoi c’est un exercice impossible. La logique de cette crise est en effet inédite, et la manière d’en sortir va dépendre de facteurs non seulement économiques, mais aussi sanitaires et socio-politiques. On insistera plus longuement sur les conséquences de cette crise pour la