Le 14 mai dernier Anticapitalistas, composante fondatrice de Podemos et courant historique de la gauche radicale de l’Etat espagnol lié à la IVe Internationale, a rendu public son départ de Podemos[1]. En réalité cette décision était actée depuis le 28 mars lorsque, dans un processus de consultation interne, dans lequel 79 % des militantes et militants ont participé, 89 % d’entre elles se sont prononcées en faveur d’une sortie de Podemos (3 % contre et 7,5 % d’abstentions). La survenue de la pandémie Covid-19, qui a durement frappé l’Etat espagnol et en particulier les secteurs
Etat espagnol
Anticapitalistas quitte Podemos
Le 28 mars dernier s’est conclu un processus de consultation interne, au cours duquel Anticapitalistas a décidé de quitter Podemos. 79 % des militantes et militants ont participé, 89 % d’entre elles et eux ont voté pour, 3 % contre et 7,5 % se sont abstenus. Nous avons décidé d’attendre jusqu’à aujourd’hui pour le rendre public : notre priorité a été d’être attentifs à la pandémie Covid-19 qui frappe durement le pays et qui affecte fondamentalement les secteurs les plus vulnérables des classes populaires. Pour nous, co-fondateurs de cette organisation,
État espagnol : interview d’une militante anticapitaliste
À la date du 20 mars, plus de 1 000 personnes étaient mortes de la Covid-19 dans l’État espagnol, ce qui en fait le quatrième pays après la Chine, l’Italie et l’Iran en nombre de morts et en nombre de personnes infectées. Près d’un tiers des personnes infectées se trouvent à Madrid et rien n’indique que cela va s’arrêter, bien que le Premier ministre Pedro Sanchez (Parti socialiste) ait décrété le confinement pour tout le pays plus tôt dans la semaine. Dans cette interview, Laia Facet, l’une des animatrices de
État espagnol : communiqué d’Anticapitalistas
1.- Les décisions prises par Podemos au cours des derniers mois indiquent une orientation que nous ne partageons pas. L’entrée de cinq ministres de l’UP (Unidas Podemos) dans un gouvernement progressiste-néolibéral hégémonisé par le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol), dans lequel ce parti contrôle les principaux leviers du pouvoir, loin d’affaiblir le régime politique actuel, signifie s’y intégrer et considérer sa gestion comme le seul horizon possible. Notre proposition de conclure [en tant qu’UP] un accord portant sur l’investiture du PSOE [en assurant qu’il obtienne, sous diverses formes, une majorité pour
Etat espagnol. « Un gouvernement de “progrès” face au chantage golpiste d’un bloc réactionnaire »
Dans un climat de tension croissante au sein d’un parlement très fragmenté (avec 10 groupes parlementaires et 22 partis), le leader du PSOE, Pedro Sánchez, a réussi, grâce à un second vote très serré (167 voix contre 165 et 18 abstentions) et à l’ombre d’un tamayazo [1] à être investi [le 7 janvier à 14h30] comme président du premier gouvernement de coalition de l’histoire de la démocratie post-franquiste qui, jusqu’à présent, reposait sur l’alternance bipartitisane. Il s’agit sans aucun doute d’un événement historique qui se produit également dans un contexte d’une crise de régime
Etat espagnol : le régime s’installe dans une crise permanente
Politologue et directeur de l’excellente revue Viento Sur, Jaime Pastor tire le bilan des élections tenues tout récemment dans l’État espagnol.Dans un post-scriptum, il revient en particulier sur l’alliance nouée par la direction de Unidas Podemos, incarnée par Pablo Iglesias, et le PSOE (social-démocratie), un parti légitimement honni au moment du 15M puis de la fondation de Podemos en raison notamment de son rôle central dans l’imposition de politiques néolibérales dans l’État espagnol. Alors que l’extrême droite progresse mais que, par ailleurs, les forces favorables à la plurinationalité de l’État espagnol se consolident,
Etat espagnol. Après les élections, les inconnues persistent
Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et Unidas Podemos (UP), après avoir pris connaissance du résultat des élections au Parlement espagnol du 10 novembre, ont annoncé un accord préliminaire pour former un gouvernement de coalition. Ils ne qualifient pas de gauche, mais de «progressiste». Ce qui n’a pas été possible après les élections d’avril 2019, après plusieurs mois de négociations, a été immédiatement « résolu », en 24 heures, après avoir pris connaissance à la fois de leur recul électoral mutuel et de la lassitude de la population face aux
Réflexions sur la crise espagnole….
L’état espagnol connait, avec la Catalogne, la crise politique la plus sérieuse depuis le Transition. Les peines lourdes subies par les dirigeants de l’ANC, d’Omnium et les membres du gouvernement catalan ont approfondi encore cette crise du régime issu de la transition de 1978. Il est évident que la gauche française est en dessous de tout, incapable même d’écrire une pétition nationale de soutien aux prisonniers politiques. Il est vrai que nous retrouvons ce recul de l’internationalisme sur la Grèce, la Syrie, les Kurdes…. mais nous pouvons toujours espérer un
Procès des indépendantistes Catalans : Pedro Sanchez la honte !
Ça y est le verdict est tombé dans le procès des 12 indépendantistes catalans, 9 parmi ces derniers sont condamnés à des peines allant de 9 à 13 ans de prison! Nous dénonçons ces procès politiques, dignes d’une époque sinistre de l’Espagne, celle du franquisme. Encore une fois il ne s’agit pas de prendre parti pour ou contre l’indépendance, mais de défendre les droits démocratiques dont celui des droits des peuples à disposer d’eux mêmes et le refus de la répression. La réponse à la situation Catalane est politique. En
Catalogne. Des condamnations visant les droits fondamentaux
La Cours suprême a condamné les douze dirigeants du procès à 104 ans et six mois de prison pour les crimes de sédition et de détournement de fonds (12 à 13 ans), de sédition (de 9 ans à 12 et six mois) et de désobéissance (1 an et 8 mois). Ce faisant, elle a accepté la thèse fondamentale du procureur de l’Etat, dépendant du gouvernement de Pedro Sánchez (PSOE), et rejeté celle du juge d’instruction Pablo Llarena et du parquet, qui a demandé une condamnation pour rébellion et des peines encore plus
Le marais politique espagnol
« Le manque de signification de la politique dans son ensemble a été confirmée par l’impasse dans laquelle certaines questions politiques particulières sont plongées. » (Hannah Arendt, Qu’est-ce que la politique ?) Il y a des années, sous la dictature franquiste, la maison d’édition Ruedo Ibérico, établie à Paris, a publié un livre de Gerald Brenan intitulé Le Labyrinthe espagnol [1]. Si l’historien anglais devait penser à un titre décrivant la situation politique de l’Etat espagnol entre 2015 et 2019, il utiliserait peut-être le terme «marais» pour la décrire. Beaucoup des idées contenues dans l’ouvrage écrit par
Contre la répression des élus catalans en Espagne
Depuis de longs mois, la situation des responsables politiques catalans perdure. Nous savons que la controverse est vive sur le statut de la Catalogne et l’avenir de l’Espagne, nous en mesurons la solennité des enjeux et notre propos n’est pas de nous immiscer dans ce débat. C’est pourquoi nous avons attendu que soient passées les échéances électorales pour nous exprimer. Aujourd’hui, nous voulons simplement dire notre préoccupation et notre réprobation face à ce qui nous semble porter atteinte aux libertés fondamentales et à l’exercice de la démocratie. En raison de
Etat espagnol. L’agonie du gouvernement de coalition. Et maintenant quoi ?
L’échec de l’investiture de Pedro Sánchez à la présidence du gouvernement [jeudi 25 juillet], avec seulement 124 voix pour, 155 contre et 67 abstentions, signifie sans aucun doute la frustration des espoirs qui, bien que limités, avaient été suscités après le 28 avril [élections législatives, lors desquelles le PSOE avait obtenu 28,68% des suffrages et 123 sièges et Unidas Podemos 14,31 % et 42 sièges]. Non seulement parmi les électeurs de gauche, mais aussi parmi la majorité de ceux qui ont voté pour les forces souverainistes périphériques. En outre, actuellement,
Etat espagnol : fin de cycle à gauche
La séquence électorale complète qui vient de se dérouler reflète bien la fin du cycle politique ouvert par les « Indignés », le mouvement du « 15M », les Marées… Ce cycle avait bouleversé l’ensemble du paysage politique en mettant en crise le régime issu de la Transition et en permettant l’émergence de Podemos puis un peu plus tard des confluences gagnantes dans des villes très importantes avec en particulier Madrid et Barcelone. Si la crise politique est forte, avec, à droite un affaiblissement du PP dû au développement de Ciudadanos et à l’apparition
Etat espagnol. De nouveaux pas vers la recomposition du régime
Le panorama qui se dégage suite à la journée électorale du 26 mai 2019 dans l’Etat espagnol [élections européennes, municipales ainsi que dans 11 des 17 communautés autonomes du pays] est complexe et varié, ainsi qu’on peut le vérifier à la lecture des analyses qui sont publiées sur ce site internet [VientoSur.info] ainsi que par les lectures que réalisent ses principaux acteurs et actrices. Cette remarque prend un relief plus prononcé encore si l’on se réfère aux résultats des divers pays de l’Union européenne. Pour ces raisons, je me limiterai à
Etat espagnol. Elections du 28 avril. Premières réflexions
Avec une participation dépassant le 75 %, le PSOE est le principal vainqueur (avec 28,7 % des suffrages, 123 sièges par rapport aux 85 de 2016) face au Parti populaire (PP), qui est sur le seuil d’une crise irréversible (le parti est passé de 137 sièges à 66, avec 16,7 % des voix ; pour la première fois, il est sans représentation au Pays basque et n’a remporté qu’un siège en Catalogne), à Ciudadanos (C’s) (qui passe de 32 à 57 sièges, avec 15,86 % des suffrages, mais ne réalise pas