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Repenser le fonctionnement de la France insoumise

Le fort recul électoral de la France insoumise aux élections européennes par rapport aux dernières élections présidentielle et législatives a de multiples causes que nous ne prétendons pas analyser ici. Force est de constater que nous n’avons pas, après la séquence présidentielle de 2017, su maintenir la dynamique et nous ancrer fortement et durablement dans la société. Des signes avant-coureurs nous laissaient craindre un recul, même si nous ne nous attendions pas à ce qu’il soit aussi marqué, notamment l’affaiblissement du réseau militant et les départs de plusieurs responsables. Si

Entre crise de la démocratie et guerre contre la démocratie

L’Amérique latine vit un basculement géopolitique. L’hégémonie américaine connaît un déclin relatif, tandis que la pénétration économique chinoise s’approfondit. La baisse des prix des matières premières a entraîné une crise économique réduisant la base sociale d’appui des gouvernements nationaux populaires. Le gouvernement de Donald Trump et ses alliées de la droite radicale latino-américaine ont mis à profit les scandales de corruption touchant certains responsables politiques issus de la vague de gauche des années 2000 pour les discréditer, s’emparer du pouvoir et passer à l’offensive en mettant en œuvre une contre-réforme

Contribution d’Ensemble Insoumis à propos des prochaines élections municipales

« Where there’s revolution there’s confusion and when there’s confusion a [collective] who knows what he wants, stands a good chance of getting it. » A Fistful of Dynamite, Sean Mallory. Depuis les dernières élections présidentielles et législatives de fortes colères sociales se sont soulevées avec le mouvement des Gilets Jaunes. L’urgence écologique a aussi été au cœur des préoccupations, notamment grâce à la jeunesse, avec les marches climat, les actions directes à l’encontre des banques et des multinationales ou le rapport de l’IPBES sur la crise de la biodiversité. Malheureusement les

Des leçons d’un revers électoral.

Je partage beaucoup de points développés dans la contribution de Samy. Pour toutes les raisons qu’il évoque ( poids de défaites cumulées, désorientation, découragement, etc .. ) la radicalité nécessaire à une échelle suffisamment large pour gagner des combats sociaux et écologiques combinée à une traduction politique et électorale n’est pas au rendez vous. Même si l’analyse vaut d’ être nuancée, toutes les formations de la « gauche radicale » dans sa diversité, ont reculé. Du coté de la FI nous n’avons pas réussi à convaincre les classes populaires tentées par l’abstention ou

Rassembler oui, mais comment ?

Tout d’abord un regret : peu de choses dans ces débats post électoraux sur la situation internationale. Pourtant les nuages s’accumulent : risques de nouvelle crise financière, escalade de la guerre commerciale, extra territorialité du droit américain et sanctions économiques barbares contre les peuples, accords de libre-échange (CETA, UE/MERCOSUR etc..) aux conséquences sociales très lourdes notamment dans l’agriculture, bruits de bottes au Proche Orient, le tout dans un chaos géopolitique mondial. Il serait bon de sortir un peu de l’hexagone. Car si les derniers résultats électoraux sont très préoccupants, ils sont

Elargir la focale…

Il me semble qu’avant d’en venir à l’analyse de l’échec qui fut le nôtre, il importe d’élargir la focale. 1. Quand la gauche radicale est en recul dans toute l’Europe, c’est qu’il se passe quelque chose de plus vaste que des perquisitions chez Mélenchon. A l’exception du PT belge. Lequel, tout en restant très anti UE, a mis de l’eau dans son vin sur cette question précise, et surtout se réclame explicitement de la gauche et du communisme. Et, plus modérément, l’Alliance Rouge et Verte au Danemark. Donc « vive la

Sur notre échec aux élections européennes

Le résultat aux Européennes est une douche froide pour tous ceux qui, militant-es et sympathisant-es FI, s’attendaient à bien mieux. Les dernières semaines de campagne laissaient en effet espérer voir la FI se maintenir, à minima, à son niveau des législatives. La campagne semblait en effet avoir pris de l’ampleur, portée par une tête de liste faisant très bonne figure à la télévision. Cette fin de campagne satisfaisante rend difficile l’analyse de l’échec final, qu’il faut expliquer par d’autres facteurs que la simple dynamique des dernières semaines de campagne. Sur

Quelques points sur les i

Depuis dimanche dernier au soir, le résultat des élections européennes appelle notre famille politique à la réflexion. Oui, il nous faut comprendre les raisons de l’échec et en tirer des conclusions. Je l’ai dit, je souhaite que nous débattions des causes qui ont mis la France Insoumise dans un si mauvais pas. Certains me reprochent de m’exprimer publiquement. J’avoue d’abord ne pas savoir où m’exprimer, c’est-à-dire où ce débat peut se mener et se trancher à l’intérieur de la FI, mouvement gazeux qui revendique de ne pas avoir de direction.

Questions sur la révolution citoyenne

A l’initiative d’Ensemble Insoumis, avec de nombreux invité-es, une journée de réflexions le dimanche 16 juin, de 9h à 18h, à Paris à l’AGECA, 177 rue de Charonne, 75011. De 9h à 12h, table ronde :  où s’enracine la Révolution citoyenne ? Humanité, peuple, nation, classes ; Unité et contradictions. lntervenant-e-s : Eric Coquerel (député France lnsoumise, co-coordinateur du PG), Elsa Faucillon (députée PCF), lsabelle Garo (Revue Contretemps), Pierre Khalfa, Francis Vergne, et Myriam Martin (équipe d’animation d’Ensemble lnsoumis) De 14h à 15h45, deux ateliers en parallèle : Le bilan

Une défaite, pas un désastre

Avant de se lancer dans des jeux de reconstruction politique, on peut commencer par essayer d’analyser les nouvelles conditions concrètes de la lutte des classes qui sont en train d’émerger en France et une partie de l’Europe. La victoire de Macron en 2017, confirmée cette année, et la déroute de la droite classique sont une preuve que nous avons changé d’adversaires, et peut-être un signe ( encore un peu tôt pour l’affirmer avec certitude ) que la bourgeoisie a achevé une phase de mutation profonde, on pourrait même dire de

Portugal : le Bloco confirmé comme troisième force

Avec une participation similaire à celle des derniers scrutins européens – abstention de 65 % – le PS et la somme des deux partis de droite maintiennent quasiment inchangés leurs résultats obtenus en 2014, lorsque le PSD et DS gouvernaient et appliquaient alors le mémorandum de la troïka, allant ensemble dans les scrutins européens. Le Bloco avec 10% double sa représentation à Bruxelles. Défaite de la droite à la veille des élections législatives Avec 33,4 % des voix et neuf députés (un de plus qu’en 2014), le PS a pu

« Pour un big bang de la gauche » le 30 juin à Paris au cirque Romanès

Square Parody, Boulevard de l’Amiral Bruix, 75016 Paris (métro Porte Maillot ou Porte Dauphine) à partir de 15 heures. Programme : Animé par Sophie de La Rochefoucauld et Pierre Jacquemain 14h30 Accueil des participantEs interviewés sur leurs attentes et leurs espoirs, avec retransmission en vidéo sur écran à l’intérieur du chapiteau.- 15h10 – Lancement par Elsa Faucillon 15h20 – Prises de parole pour les appels « Sursaut » et « Convergeons » 15h30 Regards croisés sur l’international avec Dominique Vidal et Bertrand Badie 15h40 Les urgences vues par Christophe Prudhomme Paroles de Gilets jaunes Lecture de témoignages #Metoo Focus sur le combat

Anatomie du nouveau néolibéralisme

Depuis une dizaine d’années, on annonce régulièrement la « fin du néolibéralisme » : la crise financière mondiale de 2008 a été présentée comme l’ultime convulsion de son agonie, puis ce fut le tour de la crise grecque en Europe (du moins jusqu’en juillet 2015), sans oublier bien sûr le coup de tonnerre de l’élection de Trump aux États-Unis en novembre 2016, suivi par le référendum sur le Brexit en mars 2017. Le fait que la Grande-Bretagne et les États-Unis, qui ont été des terres d’élection du néolibéralisme aux temps de Thatcher et