Instagram RSS

Déclaration de Ensemble insoumis

La consultation des adhérents de Ensemble ! sur les élections de 2022 vient de s’achever. Aucune des positions en présence n’ayant dépassé les 50 %,  il ne se dégage pas de majorité claire. Ensemble ! est ainsi placé de fait dans une position attentiste en espérant que surgisse une candidature de rassemblement sur un périmètre et un programme politique que la position arrivée en tête n’a pas vraiment délimité. Nous prenons acte de ce résultat mais nous ne pouvons pas nous satisfaire de cette situation de paralysie. Nous appelons celles et ce

Portugal. « La gauche face aux élections de fin janvier 2022 »

Entretien avec Jorge Costa conduit par Brais Fernández Depuis quelques années, le Portugal est gouverné par le Parti socialiste, seul. Cependant, ne disposant jamais de la majorité absolue, il a été contraint de conclure des accords avec la gauche, dans ce qui était connu sous le nom populaire de « geringonça » [le truc, le bidule, le machin]. Une expérience pleine de tensions et de conflits, qui s’est terminée par une rupture lorsque le parti socialiste a refusé de s’entendre, le 25 octobre, sur le budget avec le Bloco de

Le dilemme énergétique. (Et la voie d’une transition écologique démocratique)

La bifurcation écologique n’est pas un dîner de gala. Après un été marqué par des événements climatiques extrêmes et un nouveau rapport du GIEC confirmant ses prévisions les plus inquiétantes, une grande partie de la planète est désormais traversée par une crise énergétique qui préfigure d’autres troubles économiques à venir. Cette conjoncture a enterré le rêve d’une transition harmonieuse vers un monde post-carbone, mettant au premier plan la question de la crise écologique du capitalisme. A la COP26, la tonalité dominante est celle de l’impuissance, où les malheurs imminents ont

Portugal. La santé, les retraites et l’emploi, questions cruciales pour la gauche

Fin 2015, les élections législatives ont abouti à un scénario sans précédent dans la politique portugaise. La coalition de droite – qui avait mis en œuvre pendant quatre ans le programme d’austérité de la troïka – dirigée par Pedro Passos Coelho (PSD-Parti socialiste démocratique) et Paulo Portas (CDS-PP-Parti populaire) a été la force la plus votée, obtenant 37% des voix et 102 députés au parlement national. Ensemble, le Parti socialiste (PS), avec 32%, le Bloc de gauche (Bloco de Esquerda), avec 10,2%, et le Parti communiste portugais (PCP/PEV), avec 8,2%,

Vous avez dit « fasciste » ?

Le 18 octobre, à l’invitation de son compère Robert Ménard, Eric Zemmour était à Béziers pour une séance de dédicace aux allures de meeting électoral. C’était l’occasion de préciser, en quelques fortes phrases sa conception du pouvoir, de sa finalité et de son exercice. Pour « relégitimer l’ordre et la discipline », pas seulement à l’école s’entend, mais bien au sein de toute la société, il faut imposer le pouvoir que l’on a conquis : « quand on a le pouvoir, il faut l’imposer ». Soit, mais encore : « aujourd’hui, nous avons des contre-pouvoirs qui sont

COP 26 : assez de blabla…seule la lutte paiera !

Les catastrophes climatiques qui se multiplient partout sur le globe sont la conséquence d’un réchauffement de 1,1 à 1,2 °C « à peine » par rapport à l’ère préindustrielle. De la lecture du rapport spécial 1,5 °C du GIEC(1), n’importe quelle lectrice et lecteur raisonnable conclura que tout, absolument tout, doit être mis en œuvre pour que la Terre reste bien en dessous de ce niveau de réchauffement. Au-delà de celui-ci, les risques augmentent très rapidement(2). La possibilité grandit même de voir une cascade de rétroactions positives provoquer le basculement irréversible de la planète vers

Le moment Zemmour

Que s’est-il passé ? Comment en est-on arrivé à une situation où une tête de gondole médiatique aux prises de position fascisantes se transforme en un potentiel candidat à l’élection présidentielle adulé par nombre de médias dominants ? Comment Zemmour vient-il s’installer sur les terres de l’extrême droite tout en contournant le Rassemblement national affaibli par sa récente défaite électorale et déstabilisé en interne ? C’est ce qu’analyse ici Stathis Kouvelakis en insistant sur la recomposition de cette extrême droite scindée en deux mais qui ancre en tout cas la

Bond, est-ce que c’est vraiment toujours la même histoire ?

No Time to Die (1), le dernier James Bond, a déjà ramassé 85 millions de livres (2) dont 24 millions dès les premiers jours de sortie, pulvérisant tous les records pour une sortie en salle. Les articles de presse suggèrent que le film va rapporter au moins un milliard de livres et qu’il sera le plus gros James Bond de l’Histoire. Finalement, le plus important n’est pas que, cette fois, James Bond sauve le monde de la menace de Spectre : sa mission est de sauver l’industrie du cinéma, en particulier les salles de cinéma.

Grave attaque fasciste contre la CGIL

Depuis plusieurs semaines, le mouvement antivax et anti-pass sanitaire (le Green Pass) organisait des manifestations dans les principales villes italiennes, sur les mêmes thèmes qu’en France, dans la même confusion complotiste, portées par les mêmes forces au sein desquelles l’extrême-droite fascisante était très présente, sans toutefois avoir la même ampleur que les premières manifestations françaises. La situation s’est tendue le samedi 9 octobre, particulièrement à Milan et surtout à Rome, lors de manifestations regroupant chacune environ dix mille personnes. Ces manifestations étaient organisées à la veille de la mise en

En Norvège, la gauche radicale progresse

Lors des récentes élections en Norvège, le parti radical Rødt (Rouge) a doublé son nombre de voix, permettant au parti travailliste de chasser les conservateurs du pouvoir. Deux des nouvelles députées de Rødt, Marie Sneve Martinussen et Seher Aydar, se sont entretenus avec Jacobin à propos de la stratégie socialiste en Norvège, de la construction d’un parti ancré dans la classe travailleuse et les communautés locales, et du rôle conjoint des mobilisations et de la tactique parlementaire pour un tel parti. Contretemps vous en propose la traduction.  Le 13 septembre 2021, les électeurs et les électrices

Allemagne. Après les élections…

Les partis de la « grande coalition » du gouvernement d’Angela Merkel, la CDU/CSU (chrétiens conservateurs) et le SPD n`ont attiré qu’un quart de l’électorat chacun. La CDU/CSU a eu le plus mauvais résultat depuis toujours avec 24,1% des voix. Le SPD, lui, avec son candidat à la chancellerie Olaf Scholz, a pu regagner du terrain (il y a quelques semaines, il était passé en-dessous des 15 % dans les sondages) en arrivant à la première place avec 25, 7 %. Donc, 75 % de l’électorat n’aura de toute façon