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A propos d’un texte de Daniel Tanuro

Le texte de Daniel Tanuro (https://gauche-ecosocialiste.org/croissance-inegalitaire-ou-decroissance-juste-le-debat-est-ouvert/ ) tombe dans le travers des partisans de la décroissance qui est de se focaliser sur la croissance du PIB. Le PIB est une mesure de nature monétaire (ou assimilée).  Ainsi par exemple, une extension (diminution) de la sphère de la gratuité peut faire baisser (augmenter) le PIB sans que le mode de consommation et de production change en quoi que ce soit. La question n‘est pas de savoir si le PIB doit croître ou pas, mais de déterminer concrètement ce qui doit croître

Drapeau européen ou drapeau français sous l’Arc de Triomphe, on s’en fout !

Alors que le nombre de contaminé-e-s par le virus explose, que resurgissent les tensions à l’Est de l’Europe, que déjà on déplore plusieurs féminicides depuis le début de l’année, qu’on vient de connaître une vague de chaleur presque estivale conséquence du dérèglement climatique, une polémique sur le drapeau à mettre sous l’Arc de Triomphe fait rage. On pourrait en rire si ce n’était pas l’occasion pour Le Pen, Zemmour, Pecresse et Ciotti de rivaliser dans leurs surenchères chauvines et nationalistes. Bien sûr, les traités européens qui signifient toujours plus d’austérité

L’appropriation des connaissances et les bénéfices du Big Pharma au temps du Coronavirus

Le savoir, les découvertes scientifiques, les procédés techniques devraient constituer un bien commun de l’humanité. Or plus le capitalisme s’est étendu, plus il a favorisé l’appropriation privée des connaissances et des techniques notamment par le système des brevets. Non seulement le grand capital ne partage pas les connaissances mais il se les approprie et ensuite les fait payer au public. Il accapare les résultats des recherches effectuées par des universités ou des centres de recherche publics. Il brevette aussi des semences qui sont le résultat de multiples sélections opérées au

Croissance inégalitaire ou décroissance juste : le débat est ouvert

Il y a vingt-cinq ans, la « décroissance » était conçue par ses partisans comme un « mot obus » porteur d’une charge idéologique floue : Serge Latouche et ses partisans disaient vouloir « changer les imaginaires » pour « sortir de l’économie et du développement »… On débat à nouveau de décroissance aujourd’hui, mais à partir de prémisses plus rigoureuses. Face à la catastrophe climatique, en effet, nombre de spécialistes ne croient plus à la possibilité de concilier baisse des émissions de CO2 et accroissement du PIB. Selon eux, le climat ne peut être stabilisé sans diminuer la consommation globale

Un livre d’Aurélie Trouvé

Un livre rafraîchissant écrit par Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac jusque cet automne, très investie dans les mouvements sociaux depuis les années 2000 et qui a été à plusieurs reprises une actrice de luttes, de convergences et de débats. Elle dresse une sorte de panorama sur ces mouvements depuis les années 2000 avec leurs forces, leurs faiblesses, leurs débats. Il en ressort un « optimisme de la volonté » –  elle détaille les convergences nouvelles même si partielles apparues ces derniers temps (entre une partie du mouvement syndical et une partie du mouvement

12 décembre à Paris : une journée de débats à l’initiative d’Ensemble insoumis

Quel projet émancipateur pour le 21ème siècle ? De 10h à 12h avec Clémentine Autain, Eric Coquerel, Gérard Filoche, Christine Poupin Quelles forces pour porter ce projet émancipateur ? De 14h à 16h avec Manon Aubry, Hendrick Davi, Aurélie Trouvé, Hélène Le Cacheux, Kevin Vacher A l’Ess’pace, 15 rue Jean Antoine de Baif, 75013 Paris (Métro BNF). Le lien de connexion pour celles et ceux qui ne peuvent pas se déplacer est le suivant : https://us02web.zoom.us/j/82398143728?pwd=NWdJdFRQdWlRMU1VTGF1aWhEODlMUT09

COP 26 : apothéose néo-libérale

La Conférence de Glasgow (COP26) aurait dû en priorité : 1°) concrétiser la promesse des pays « développés » de verser au Fonds vert pour le climat, à partir de 2020, au moins cent milliards de dollars par an pour aider le Sud global à relever le défi climatique(1) ; 2°) forcer ces mêmes pays à intervenir financièrement pour couvrir les énormes « pertes et dommages » causés par le réchauffement, en particulier dans les « pays les moins avancés » et les petits états insulaires ; 3°) « rehausser les ambitions » climatiques des gouvernements pour concrétiser l’objectif de

Inde. Kisaan Mazdoor Ekta Zindabad ! (Vive l’unité paysans ouvriers)

Hier, les paysans mobilisés depuis un an aux portes de New Delhi se sont partagés des repas (ainsi qu’aux soldats qui surveillaient leurs campements), tandis que les plus jeunes ont fait la fête sur les tracteurs, célébrant ainsi une première victoire historique. En effet, le Premier ministre indien Modi a annoncé la décision du gouvernement d’abroger les trois lois qui libéralisaient le marché agricole au profit des grandes entreprises et au détriment du monde rural. Cette victoire est survenue « au 358e jour d’une lutte unie, pacifique et persévérante pour le rétablissement de

Portugal. « La gauche face aux élections de fin janvier 2022 »

Entretien avec Jorge Costa conduit par Brais Fernández Depuis quelques années, le Portugal est gouverné par le Parti socialiste, seul. Cependant, ne disposant jamais de la majorité absolue, il a été contraint de conclure des accords avec la gauche, dans ce qui était connu sous le nom populaire de « geringonça » [le truc, le bidule, le machin]. Une expérience pleine de tensions et de conflits, qui s’est terminée par une rupture lorsque le parti socialiste a refusé de s’entendre, le 25 octobre, sur le budget avec le Bloco de

Le dilemme énergétique. (Et la voie d’une transition écologique démocratique)

La bifurcation écologique n’est pas un dîner de gala. Après un été marqué par des événements climatiques extrêmes et un nouveau rapport du GIEC confirmant ses prévisions les plus inquiétantes, une grande partie de la planète est désormais traversée par une crise énergétique qui préfigure d’autres troubles économiques à venir. Cette conjoncture a enterré le rêve d’une transition harmonieuse vers un monde post-carbone, mettant au premier plan la question de la crise écologique du capitalisme. A la COP26, la tonalité dominante est celle de l’impuissance, où les malheurs imminents ont

Portugal. La santé, les retraites et l’emploi, questions cruciales pour la gauche

Fin 2015, les élections législatives ont abouti à un scénario sans précédent dans la politique portugaise. La coalition de droite – qui avait mis en œuvre pendant quatre ans le programme d’austérité de la troïka – dirigée par Pedro Passos Coelho (PSD-Parti socialiste démocratique) et Paulo Portas (CDS-PP-Parti populaire) a été la force la plus votée, obtenant 37% des voix et 102 députés au parlement national. Ensemble, le Parti socialiste (PS), avec 32%, le Bloc de gauche (Bloco de Esquerda), avec 10,2%, et le Parti communiste portugais (PCP/PEV), avec 8,2%,

Vous avez dit « fasciste » ?

Le 18 octobre, à l’invitation de son compère Robert Ménard, Eric Zemmour était à Béziers pour une séance de dédicace aux allures de meeting électoral. C’était l’occasion de préciser, en quelques fortes phrases sa conception du pouvoir, de sa finalité et de son exercice. Pour « relégitimer l’ordre et la discipline », pas seulement à l’école s’entend, mais bien au sein de toute la société, il faut imposer le pouvoir que l’on a conquis : « quand on a le pouvoir, il faut l’imposer ». Soit, mais encore : « aujourd’hui, nous avons des contre-pouvoirs qui sont

COP 26 : assez de blabla…seule la lutte paiera !

Les catastrophes climatiques qui se multiplient partout sur le globe sont la conséquence d’un réchauffement de 1,1 à 1,2 °C « à peine » par rapport à l’ère préindustrielle. De la lecture du rapport spécial 1,5 °C du GIEC(1), n’importe quelle lectrice et lecteur raisonnable conclura que tout, absolument tout, doit être mis en œuvre pour que la Terre reste bien en dessous de ce niveau de réchauffement. Au-delà de celui-ci, les risques augmentent très rapidement(2). La possibilité grandit même de voir une cascade de rétroactions positives provoquer le basculement irréversible de la planète vers