Depuis l’échec de La France insoumise (LFI) à l’élection au Parlement européen, le débat est engagé sur les causes de cette déconfiture. Plusieurs explications sont avancées tant par les soutiens du groupe dirigeant de LFI que par des commentateurs. Pour les premiers, la cause serait entendue : l’échec serait dû à la fois à une campagne électorale qui aurait entretenu l’ambiguïté sur la question de l’Union européenne et au fait que le choix de la tête de liste ne permettait pas d’avoir une campagne «disruptive» qui aurait permis de prolonger le «dégagisme»
France insoumise
Le syndrome de Humpty-Dumpty
Comme beaucoup, je tente d’analyser les raisons de notre échec aux élections européennes et je cherche des pistes pour continuer le combat. Dans toute défaite, il y a des causes qui ne dépendent pas de nous et d’autres si. Les premières sont les moins polémiques, mais c’est sur les secondes que nous avons le plus de prise.D’abord, il y a la faiblesse du mouvement social. Les manifestations répétées de Gilets jaunes ont beau porter un message politique fort, elles ne menacent pas le pouvoir économique. Pour ça, il faut des
Waterloo morne plaine
« Soudain, joyeux, il dit « Grouchy » (La France Insoumise) ! C’était Blücher (EELV)! L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme. » LFI a subi lors de ces élections une triple défaite : son propre score, le maintien au même niveau d’un PS qui devait disparaître et bien sûr la montée d’EELV. Il faudrait de longs développements pour montrer à quel point cette formation ne joue pas dans la société française le rôle qu’elle prétend, mais ce n’est pas le sujet du moment. Les questions essentielles portent sur l’échec de LFI et
Clémentine Autain tire les leçons des Européennes
Pour « l’Obs », la députée LFI de Seine-Saint-Denis tire les leçons de l’échec aux Européennes. Elle remet en cause la stratégie du «clash » et le clivage peuple-élite. La France Insoumise connaît un sérieux revers en récoltant à peine 6,3%. Comment l’expliquez-vous ? C’est en effet une défaite cinglante. La FI ne retrouve que 36% des électeurs de 2017 pour Jean-Luc Mélenchon, alors que 57% des électeurs de Macron ont choisi aux européennes LREM et 78% de ceux de Marine Le Pen ont hier voté RN. Nos électeurs n’ont
Quelle démocratie pour la France Insoumise ?
L’affaire Thomas Guénolé donne à nouveau l’occasion à nos adversaires politiques de taper sur la France Insoumise, accusée de mener un procès stalinien. Que n’auraient-ils pas dits si les instances de FI avaient, au contraire, ignoré les accusations dont il fait l’objet ? D’après les informations dont je dispose (en gros, celles qui sont publiques), il me semble que ces instances ont fait ce qu’elles avaient à faire et la réaction indignée de Thomas Guénolé ressemble à celle d’un courtisan éconduit, soudain prompt à fustiger un système qui jusque là lui
Fédération du peuple : chiche !
J’ai lu ce matin avec attention la longue interview donnée par Jean-Luc Mélenchon au quotidien Libération. En exergue, une proposition nouvelle du leader a sonné comme un bougé stratégique : JLM met en débat la création d’une Fédération populaire que la France Insoumise pourrait proposer au lendemain des élections européennes. Il s’adresse au peuple et aux autres forces de gauche, si l’on suit le fil des questions de Laurent Joffrin et des réponses de Jean-Luc Mélenchon. Tout le monde perçoit bien le problème : une gauche autour de 30 %
Ensemble, pour reconstruire la gauche ?
De la formation du « bloc bourgeois » à celle d’un « bloc populaire » ? En France, la présidentielle de 2017 a vu l’échiquier politique voler en éclat. Face à la crise du bipartisme en place depuis presque 40 ans, les éléments les plus mobilisés de la technostructure et de la bourgeoisie financière ont entrepris de construire un nouveau « bloc bourgeois », apte à mener à bien la poursuite de l’offensive libérale, vitale pour les classes dominantes. Ils ont unifié les différents secteurs des classes dominantes et derrière elles des classes moyennes supérieures, sur un
Pourquoi nous ne serons représenté-es que par des femmes dans les médias cette semaine ?
Vingt-sept pour cents de femmes parmi les invités politiques dans les médias l’an dernier ; 29 % uniquement aux périodes de forte écoute. Les chiffres sont sans appel : la sous-représentation des femmes dans l’espace médiatique, et donc dans le débat public, est une donnée aussi structurelle qu’inacceptable. En tant que députées, militantes et responsables politiques, nous vivons concrètement cette inégalité : pour La France insoumise, seules 23 % des sollicitations médiatiques sont allées à des femmes. Il est fréquent que des médias refusent qu’un homme invité soit remplacé par une homologue
Réponse à la tribune d’Emmanuel Macron…
Emmanuel Macron prétend combattre le dogme de l’austérité et du tout concurrence de la Commission européenne. Pourtant, ce sont ces recettes qu’il applique, aux mépris des mobilisations citoyennes. Emmanuel Macron a toujours été le garant dévoué d’une Union européenne libérale. Il a fait de la règle des 3% de déficit son engagement de campagne. Il a asséné 60 milliards d’économies et la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires en France. Macron garde ce cap mortifère en Europe, et gagne du temps en faisant diversion. Emmanuel Macron promet une Europe
Communiqué de « Ensemble-Insoumis » : deux poids, deux mesures !
La perquisition au domicile de Manuel Bompard, le 7 février, intervient trois jours après la tentative faite au siège de Médiapart, consécutive au nouveau rebondissement de l’affaire Benalla et qui a conduit la cheffe du service de sécurité du 1er Ministre à démissionner. Le butin serait constitué de 15 fichiers informatiques et la présence de tracts politiques aurait soulevé l’interrogation étonnée de la police. Nous exprimons notre solidarité avec notre camarade Manuel Bompard qui a été retenu pendant 5 heures à son domicile. La coïncidence des difficultés du gouvernement dans