La Gauche Écosocialiste exprime toute sa solidarité avec les habitant·es de Valence et des régions voisines d’Espagne, frappées de plein fouet par des inondations sans précédent, qui ont déjà coûté la vie à plus de 150 personnes à l’heure où nous écrivons ces lignes. Les villes et villages de Valence sont en état de choc, confrontés aux pertes humaines et aux destructions matérielles engendrées par cette catastrophe d’une ampleur dramatique. Face à ces images de chaos, qui révèlent l’urgence climatique dans laquelle nous nous trouvons, il est impossible de détourner
Etat espagnol
Un trumpisme global ? Entretien avec Miguel Urbán
On se demande souvent si nous ne vivons pas une réédition des années 1930, quand on voit comment les élites politiques et économiques conservatrices ouvrent la voie à l’extrême droite, en pleine crise des systèmes libéraux. Dans quelle mesure revivons-nous une sorte de République de Weimar ? Nous avons toujours du mal à penser le présent et l’avenir et nous recherchons des analogies. Depuis la crise de 2008 on assiste à la fois à une crise économique multidimensionnelle, avec certains éléments similaires à ce qu’a été le krach de 1929, et
État espagnol : victoire des championnes féministes !
Reconnaissons-le, il est assez surprenant d’évoquer le mouvement féministe à partir du Mundial de foot, fut-il féminin. Pourtant, l’équipe féminine espagnole vient de remporter une victoire majeure pour les droits des femmes. Petit rappel pour celles et ceux qui n’auraient pas suivi le détail : L’équipe féminine espagnole vient de gagner le Mundial, les joueuses fêtent leur victoire comme il se doit devant les caméras du monde entier. C’est alors que Rubiales, président de Fédération Espagnole de Foot, prend entre ses mains le visage de Jenni Hermoso et lui impose un
Des images cachées, des textes dérangeants…
Au fil de l’histoire de la guerre d’Espagne, ne pas oublier…. « C’est en Espagne que ma génération a appris que l’on peut avoir raison et être vaincu, que la force peut détruire l’âme et que, parfois, le courage n’obtient pas de récompense. C’est sans aucun doute ce qui explique pourquoi tant d’hommes à travers le monde considèrent le drame espagnol comme étant une tragédie personnelle, La dernière grande cause ». Albert Camus Héritières de la mémoire des horreurs du franquisme, nous voulons témoigner de notre ressenti après avoir visité l’exposition «
État espagnol : le pire évité, l’instabilité s’installe…
Deux mois après un sérieux revers de la gauche aux élections municipales et régionales, ce scrutin du 23 juillet a déjoué tous les pronostics et permis au bloc progressiste de freiner la vague réactionnaire. Rien n’est pour autant joué et les risques de blocage politique sont réels. La large victoire promise au Parti Populaire (PP) n’est pas survenue. La droite l’emporte mais point de vague bleue. Les néo-franquistes de Vox reculent fortement et la perspective d’un gouvernement de coalition droite/extrême-droite, sur le modèle italien, s’éloigne. Ce scénario, inimaginable il y
SUMAR : un nouveau mouvement regroupant la gauche du PSOE
Nous ne revenons pas ici sur les raisons de la défaite ni sur l’analyse des forces en présence. Ce court texte ne traite que de l’espace à la gauche du PSOE. Il y a au final un accord à la gauche du PSOE. Ce nouveau projet porté par Yolanda Diaz , ministre Unidas Podemos et militante du PCE, a pour nom SUMAR ( additionner ). Yolanda Diaz a été désigné par Pablo Iglesias pour prendre sa place comme chef de file de Unidas Podemos au gouvernement. Bien entendu, vu la
Etat espagnol. Marée droitière contre progressisme en déclin
En guise de premières considérations sur les récentes élections municipales et régionales, deux conclusions peuvent facilement être tirées : il y a eu une nette victoire du bloc néoconservateur et réactionnaire et une défaite politique pour le PSOE. La réponse de Pedro Sánchez à l’euphorie de ses adversaires ne s’est donc pas fait attendre. Elle est arrivée dès le lendemain, en avançant au 23 juillet (23J) les élections législatives générales qui avaient été programmées pour décembre de cette année. Ainsi, une fois de plus, le leader socialiste, après avoir reconnu
Madrid, capitale du trumpisme européen. Et maintenant ?
« Je suis consciente que j’ai beaucoup de votes empruntés-provenant d’autres forces politiques-, il faudra l’analyser », Isabel Díaz Ayuso, El País, 5/05/2021. De nombreux articles sont déjà parus ces jours-ci, dont certains sur notre site web, à propos des élections du 4 mai. C’est pourquoi, dans cet article, je n’entrerai pas dans des références à des données très précises, mais j’essaierai de mettre en évidence les aspects qui me semblent les plus pertinents dans le nouveau scénario politique qui se dessine, ainsi que les conséquences que ces résultats peuvent avoir au-delà
Triomphe inquiétant de la droite à Madrid
Nous avons plusieurs raisons d’être inquiets et inquiètes de la victoire du Parti Populaire à Madrid. La participation est en hausse à 76 %, la réalité du résultat est sans appel. Cette campagne a connu une forte polarisation en raison de la personnalité « Trumpiste franquiste » de la candidate du PP, de la pandémie, de la présence d’Iglesias…. Le vote se déroulant un mardi, jour ouvrable comme à chaque élection dans l’Etat espagnol, où les employeurs doivent permettre à leurs salarié-es d’aller voter, facilite une forte participation. Les résultats
Etat espagnol. 4 mai à Madrid, la gauche vaincue.
Les résultats des élections au parlement de la région de Madrid constituent le « premier tour » du conflit électoral à venir dans l’ensemble de l’Etat espagnol et illustrent les problèmes politiques fondamentaux qui touchent tant la gauche sociale-libérale traditionnelle que la nouvelle gauche populiste issue de la mobilisation des indignados le 15 mai 2011. Mais également au sein du Parti Populaire (PP), les problèmes se multiplient: la direction d’Isabel Díaz Ayuso a surgi de nulle part face au secrétaire général du PP, Pablo Casado, qui, à son tour, tente de tirer
Etat espagnol. « Pour un Pacte de Saint Sébastien du XXIe siècle »
Le 14 avril 1931, la Seconde République fut proclamée, après des élections municipales qui démontrèrent la volonté des peuples de l’État espagnol d’entreprendre un processus de démocratisation de celui-ci tout en intégrant pleinement les classes populaires à la vie civile et politique afin de promouvoir les changements sociaux. L’universalisation véritable du suffrage universel, le début de la reconnaissance d’une nationalité plurielle ou une Grande Charte qui, malgré ses limites, inspira le constitutionnalisme de l’entre-deux-guerres, sont quelques-uns des éléments les plus marquants de la nouvelle période ouverte à laquelle le Pacte de
Du républicanisme d’hier à celui d’aujourd’hui
Ce 14 avril, nous célébrons le 90e anniversaire de la chute de la monarchie des Bourbons d’Alphonse XIII [1886-14 avril 1931] et de la proclamation de la Seconde République. Un processus qui, comme on le sait, a été le résultat de la victoire des candidats républicains-socialistes dans les principales villes lors des élections municipales tenues deux jours avant et, surtout, de l’irruption du peuple pour célébrer son triomphe dans la rue à Eibar (Pays Basque), à Barcelone (Catalogne) et, plus tard, à Madrid et d’autres villes, aboutissant ainsi à la proclamation officielle de la République espagnole dans la
Quelques leçons de l’expérience de Podemos
Faire le bilan de l’expérience de Podemos est une tâche facile et difficile à la fois. D’un côté, si nous nous en tenons au résultat, le bilan est sans aucun doute dévastateur. Podemos n’a pas été capable de remplir les objectifs pour lesquels il est né, et s’est converti, en termes gramsciens, en un projet « transformiste »[1]. Cependant sa naissance a signifié l’ouverture d’un cycle politique inédit en Espagne. Pour la première fois depuis des décennies, une force politique anti-néolibérale se donnait pour objectif la conquête du pouvoir politique. Notre analyse
Après les élections au Parlement de la Generalitat de la Catalogne, solidarité avec le peuple catalan !
Les indépendantistes (ERC / Junts & Cat / CUP) renforcent leur majorité Comme attendu du fait de la crise sanitaire mais aussi de la démobilisation d’une partie de l’électorat, lassée par les divisions du camp indépendantiste et qui subit de plein fouet la crise économique, ces élections ont été marquées par un taux important d’abstention : seuls 53,5 % (– 25,6% par rapport à 2017) des électeur.trice.s se sont exprimé.e.s. Le premier enseignement : malgré la forte et scandaleuse répression maintenue contre le camp indépendantiste et la désinformation sur ses
Catalogne. Après le 14 février, un nécessaire changement de politique
Le triomphe électoral du mouvement indépendantiste le 14 février 2021, avec une majorité absolue des députés et plus de 50% des voix, ne doit pas être interprété comme un chèque en blanc pour continuer à faire la même chose, avec des ajustements mineurs et un changement de président. L’analyse des résultats montre la nécessité d’un changement de politique afin de progresser dans deux domaines profondément imbriqués: le national et le social. Le PSC (Parti des socialistes de Catalogne) a été le parti le plus voté avec 23% des voix. Il a
Splendeur et crépuscule de Podemos. Les raisons d’un adieu
La création de Podemos dans l’État Espagnol a impliqué une tentative importante de construction d’un parti de masse anti-néolibéral et pluraliste à gauche du social-libéralisme. Cette expérience qui a très bien commencé s’est finalement achevée très mal. Peut-être pour cette dernière raison, le titre de cet article aurait bien pu être « Splendeur et crépuscule de Podemos… comme projet politique d’émancipation ». L’objectif de cet article est d’expliquer pourquoi il a été nécessaire de le créer et pourquoi il a fallu l’abandonner. Ce qui a également supposé de réfléchir sur