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Non à l’instrumentalisation de l’enseignement professionnel

Jeudi 4 mai à Saintes, Emmanuel Macron est venu déployer son nouvel étendard présidentiel : la réforme du lycée professionnel. En plein mouvement social, et tandis que la macronie vient de voler deux années de vie aux travailleuses et travailleurs de ce pays, le Président honni, toute honte bue, lance sa dernière opération de communication sur le dos de l’enseignement professionnel. Voilà des semaines que syndicats, collectifs, enseignantes et enseignants combattent point par point la réforme annoncée. Mais l’effet d’annonce doit l’emporter sur le reste. Pour tourner la page catastrophique des retraites, Emmanuel

« Mobilisons-nous pour défendre le lycée professionnel ! » (tribune JDD)

Le lycée professionnel s’apprête à subir l’une des réformes les plus importantes de ces dernières décennies. Fait rare : le projet a la singularité de faire l’unanimité contre lui, chez les enseignants et dans leurs représentations syndicales, qui appellent toutes à la grève le 18 octobre. Qui se soucie du lycée professionnel en dehors de celles et ceux qui y travaillent, de celles et ceux qui y étudient ? Aucune réforme n’a provoqué de mobilisations d’ampleur dans l’opinion publique. Il y aurait pourtant eu de multiples raisons de s’indigner. Mentionnons-en

Enseignement professionnel : à mort l’école des classes populaires !

« Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit »  Mélancholia, V. Hugo Grand bond en arrière Lors de son discours de rentrée à propos de l’école, le Président Macron a annoncé une série de mesures visant l’enseignement professionnel. Pour qui connaît ce domaine du système éducatif français – qui accueille tout de même un peu plus de 600 000 élèves – c’est une liquidation qu’il a alors engagée. Elle porte autant sur le fond éducatif que sur l’organisation des établissements. C’est, comme toujours avec lui, «

A propos de « Éducation démocratique, la révolution scolaire à venir » de Christian Laval et Francis Vergne

Cet ouvrage suit « La nouvelle école capitaliste », publié il y a 10 ans, qui montrait comment l’institution scolaire s’était adaptée et moulée dans le néolibéralisme. Toujours en démontrant comment les logiques marchandes pénètrent une institution pourtant supposée y échapper (concurrence, élitisme, évaluation permanente, indicateurs de performance, massification réelle mais avec maintien des inégalités scolaires, mépris et autoritarisme vis à vis des personnels), le livre ouvre des pistes d’un changement systémique depuis l’élémentaire jusqu’au supérieur dans le cadre d’un processus de transformation radicale de la société. Cinq principes sont

Macron : plus loin dans la marchandisation des universités

Emmanuel Macron vient de faire un discours en clôture du congrès de France Universités où il dévoile ses choix pour l’avenir des universités, avec des conséquences sur tout le système éducatif. Nous avons interrogé Hugo Harari-Kermadec, enseignant-chercheur. Que retenir des annonces d’E.Macron sur les universités (jeudi 13/01/21) ? Devant les présidents d’universités, Macron a fait l’éloge de son quinquennat et a annoncé qu’il voulait aller plus loin dans la marchandisation des universités. Il veut plus de concurrence, des frais d’inscription plus élevés et s’adapter plus au marché global de l’enseignement supérieur

La liste est longue de vos erreurs… Lettre à mon ministre en 31 points.

Monsieur, le vendredi 14 janvier 2022, vous avez déclaré « je ne suis pas parfait, je fais des erreurs… ». En tant que triple vaccinée, et donc faisant encore partie des citoyen.nes selon votre président, mais contaminée en milieu professionnel et donc amplifiant le taux d’absentéisme selon vos critères,  je note une volonté communicationnelle de contrition. Je profite donc de ces quelques heures de bon sens pour vous dresser la liste de vos erreurs. Pour avoir sous-estimé l’épuisement des personnels avant même l’épidémie, lors du suicide de notre collègue directrice d’école Christine

Mon école va craquer !

Alors que la vague Omicron est au plus haut, le nouveau protocole sanitaire dans les écoles provoque la colère des personnels. À l’initiative du SNUipp-FSU, rejoint par le Se-Unsa, le Snudi FO, le Snes Fsu, le Snalc, Sud éducation, la CGT éducation, les enseignant-es sont appellé-es à la grève le 13 janvier. Le SNUipp-FSU Paris annonce plus de 75 % de grévistes et au moins 230 écoles fermées (sur 653) dans la Capitale. Denis Parès est responsable syndical du SNUipp-FSU Paris. Comment expliques-tu la colère des enseignant-es et le rejet de

Situation sanitaire : école en danger !

Alors que le confinement a été décidé le 29 octobre dernier, tous les établissements scolaires ont tous réouvert le 2 novembre, après les vacances de la Toussaint, avec un nouveau protocole sanitaire. Après l’avoir allégé en septembre, Jean Michel Blanquer, ministre de l’éducation, a décidé de le renforcer suite à l’annonce du confinement. Or en réalité, il n’en est rien. Pour améliorer les conditions sanitaires, il faudrait dès à présent davantage de personnels et de moyens, pour assurer un nettoyage quotidien à la hauteur, mais aussi modifier l’organisation pédagogique, avec

Pour une école de l’émancipation

L’école à la maison à cause du confinement, s’est révélée souvent difficile voire impossible pour de nombreux élèves. Contrairement à ce qu’a affirmé Jean Michel Blanquer, la continuité pédagogique ça n’existe pas. Ce qu’a révélé cette période c’est l’explosion des inégalités. Il est temps de redéfinir un vrai projet émancipateur pour l’école. L’épidémie du covid 19 a conduit à l’arrêt, pendant près de 2 mois, de tous les établissements dans notre pays, écoles, collèges, lycées. Une reprise dans les écoles maternelles et primaires, échelonnée à partir du 11, a été

Résultats Baccalauréat 2019 : Monsieur Blanquer, l’imposture jusqu’au bout

Le dernier feuilleton de la « série baccalauréat 2019 » va rester dans les mémoires. Face à la colère des enseignant-e-s contre les lois Blanquer qui ont décidé la rétention des notes, le ministre Jean Michel Blanquer a répondu par des mesures iniques, illégitimes et arbitraires. En effet il a été autorisé d’administrer des notes pour celles manquantes, issues du bulletin scolaire. Or où l’ensemble des élèves sont traités de la même manière où ils ne le sont pas et cela rompt le caractère égalitaire du bac. Mais c’est exactement

« Blanquer démission ! »

C’est le slogan qui a retenti haut et fort sous la verrière de la Bourse du Travail de Paris le 4 juillet, lors de l’Assemblée générale des correctrices et correcteurs du baccalauréat. Cette assemblée a réuni plus de 600 personnes et fut le point d’orgue d’une journée où des dizaines de jurys d’examen et de centres de correction du bac et du brevet ont été perturbés, et ce dans toute la France. Avec le soutien des associations de parents d’élèves, des syndicats de personnels et de lycéen-nes ainsi que des

Déclaration de Myriam Martin, conseillère régionale Occitanie et enseignante gréviste

Non, le baccalauréat ne se déroule pas dans de bonnes conditions, contrairement à ce qu’a déclaré Monsieur Jean Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale. Après le mépris du ministre, les mensonges. Les chiffres annoncés concernant les taux de grévistes sont faux comme l’ont déjà démontré certains médias nationaux (France Info, Libération, etc…). En effet, devant le nombre de grévistes conséquents, les rectorats ont réquisitionné du personnel non enseignant pour surveiller : personnels de vie scolaire, retraités (!), principaux de collèges, IPR (Inspecteurs Pédagogiques Régionaux), IEN (Inspecteurs de l’Éducation Nationale du

Education : pour des réformes (vraiment) sociales

Face au projet de Jean-Michel Blanquer, des enseignants-chercheurs listent des mesures pour pallier les inégalités scolaires. Tribune. Depuis quelques mois, les enseignant·es, de la maternelle au lycée, se mobilisent contre les réformes initiées tambour battant par le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Réforme du lycée et du baccalauréat, projet de loi pour l’école de la confiance : celui qui affirmait en arrivant rue de Grenelle qu’il n’y aurait pas de loi qui porterait son nom a en effet multiplié les actions visant à transformer profondément le système éducatif français. Celles-ci sont

« Un festival de bobards » : Jean-Michel Blanquer sait de quoi il parle !

Au lendemain des manifestations du samedi 30 mars contre sa politique, le ministre de l’Education nationale, quelque peu échaudé, expliquait aux médias que les directeurs-trices d’école ne sont pas menacé-es. Pourtant, l’article 6 de la loi Blanquer, votée à l’Assemblée et qui sera présentée au Sénat mi-mai, crée des Établissements publics locaux d’enseignement des savoirs fondamentaux, regroupant les écoles et le collège d’un secteur, sous la responsabilité du Principal du collège. Cette mesure a cristallisé la colère dans les écoles qui devraient faire face à une nouvelle mutualisation des moyens

Réforme du Lycée Professionnel  : Mr Blanquer, la confiance est vraiment rompue !

On en parle peu, mais en même temps que la réforme du bac général va s’appliquer celle du bac professionnel. Elle intéresse peu les médias, pas plus que ne les intéressent les conséquences que cette réforme induit sur un public élève issu des classes populaires et modestes. Que réserve cette réforme, notamment en ce qui concerne la « rénovation des programmes » ? En congés scolaires depuis le 22 février, quelle ne fut pas ma surprise quand, consultant une de mes boites aux lettres mail, je constatais qu’un message de nos inspecteurs (de