Dans les semaines qui suivent l’échec de sa contre-offensive de début avril, la Commune va tenter s’organiser sa défense sur le plan militaire et politique. Elle va aussi s’atteler à la réorganisation de l’économie et des services publics. Surtout, elle va prendre des mesures en matière sociale et politique, mesures qui sont dictées par l’urgence d’une situation qui est une situation de crise et de misère extrême. Mais, parfois, certaines de ces mesures anticipent aussi ce que pourrait être une société débarrassée de l’exploitation. Sitôt élu, le Conseil de la
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La Commune. Épisode 9 : les premières mesures de la Commune
Les listes utilisées pour l’élection municipale ont été établie un an auparavant, sous l’Empire. Ce sont les mêmes listes qui ont servi en Novembre, puis en Février . Par définition ne sont inscrits sur ces listes que les hommes, français et habitant Paris. Il n’y a donc ni femme ni étranger sur ces listes. Le 26 mars, le taux de participation est plus faible que lors de consultations précédentes : 230.000 votants, au lieu des 300.000 qui s’étaient déplacés en Février, sur 480.000 inscrits. Bien sûr, il faut prendre en considération le
La Commune. Épisode 8 : les premiers jours de la Commune
Le 18 mars, l’insurrection a donc installé un nouveau pouvoir, celui du Comité central de la Garde nationale. Mais ce nouveau pouvoir est loin de s’assumer comme tel. Dès le lendemain, il manifeste sa volonté de remettre son pouvoir à une autorité qui soit plus légitime. Ce souci va se matérialiser dans deux directions, par l’organisation d’élections communales à Paris et, d’autre part, par la recherche d’un compromis avec les autorités existantes. Sur le premier point, les déclarations du Comité central de la Garde nationale sont sans ambiguïté. Il considère
La Commune. Épisode 7 : le 18 mars 1871
Le 18 mars 1871, le gouvernement décide de passer à l’action. Le problème est moins l’importance stratégique des canons que de montrer qui décide vraiment à Paris. Alors qu’il fait encore nuit, vers 3 heures du matin, l’armée régulière tente de s’emparer des canons dans la plupart des endroits où les membres de la Garde nationale les ont rassemblés : les Buttes-Chaumont, Belleville, le Faubourg du Temple, la Bastille, l’Hôtel de ville. Au début, l’opération se déroule bien : c’est la nuit, il n’y a personne. Mais il ne suffit
La Commune. Épisode 6 : les évènements de février 1871
Parmi les conditions d’armistice et de capitulation, figure l’organisation d’élections pour désigner un nouveau parlement. L’élection va se dérouler le 8 février. A Paris ce que l’on peut appeler la gauche du mouvement, la gauche ouvrière et sociale – l’Association internationale des travailleurs, les chambres fédérales des sociétés ouvrières qui sont des organisations de type syndical, le Comité central républicain des vingt arrondissements – se rassemble et publie un manifeste commun pour soutenir ce que ces organisations appellent « des candidats présentés au nom d’un monde nouveau par le parti des
La Commune. Épisode 5 : les évènements de janvier 1871
Donc, après l’échec du soulèvement populaire du 31 octobre, le référendum de début novembre a conforté le gouvernement. La période suivante qui va de début novembre à mi-janvier est relativement atone, sans évènement spectaculaire. Paris est assiégé, la situation est bloquée. En réalité le gouvernement dit de « défense nationale » voudrait bien négocier avec les Prussiens. Du moins dans sa majorité car, simultanément, il craint les réactions populaires à Paris. En effet, à chaque fois que l’occasion s’est présentée, les Parisiens ont manifesté leur volonté de continuer la lutte
La Commune. Épisode 4 : le soulèvement du 31 octobre 1870
Donc, fin octobre, deux évènements vont provoquer le soulèvement. Et là, il s’agit d’un soulèvement : ce n’est plus seulement une manifestation ou une démonstration de force, le début d’une insurrection qui mettre en cause l’existence même du gouvernement. Le 28 octobre, des francs-tireurs parisiens ont fait une sortie et ont réussi temporairement à s’emparer du Bourget, une commune à quelques kilomètres de Paris. Face à la contre-attaque allemande, ils espèrent que le gouvernement de défense nationale va organiser une sortie massive pour leur permettre de tenir le Bourget. En
La Commune. Épisode 3 : octobre 1870
Au mois d’octobre 1870, deux questions continuent à polariser le débat : d’une part la question nationale, la poursuite de la guerre, la résistance à l’occupation – il faut se rappeler que depuis le 19 septembre Paris est assiégé – et d’autre part la question démocratique. La République a été proclamée le 4 septembre, mais quel est son contenu réel ? Si l’on prend l’exemple de Paris, c’est le gouvernement qui a nommé le Maire et les maires d’arrondissement et qui vient de décider de repousser les élections municipales. Dans
La Commune. Épisode 2 : les évènements de septembre 1870
Comme on l’a vu précédemment, le 4 septembre, sous la pression populaire, les républicains modérés ont décrété la fin de l’Empire et proclamé la République. Mais cette décision hautement symbolique ne règle rien, comme on va essayer de l’illustrer au moyen de trois dates : le 7 septembre, le 14 septembre et le 19 septembre. La proclamation de la République ne règle rien parce que subsistent trois questions qui vont continuer à peser tout au long des mois qui viennent et constituer de fait l’arrière-plan du processus révolutionnaire qui va culminer entre
La Communes. Épisode 1 : 4 septembre 1870, la III° République
Le 4 septembre est sûrement un évènement important puisqu’il a donné son nom à beaucoup de nos rues, à des places de nos villes et même à une station du métro parisien. De quoi s’agit-il ? En fait le 4 septembre 1870 est le jour où a été proclamée la III° République ainsi que la déchéance de l’Empereur Napoléon III. Et, donc la fin du Second Empire. D’où cet évènement vient-il ? Né d’un coup d’État, le Second Empire a duré une vingtaine d’années et connu des hauts et des bas. Mais