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La Commune. Épisode 7 : le 18 mars 1871

Le 18 mars 1871, le gouvernement décide de passer à l’action. Le problème est moins l’importance stratégique des canons que de montrer qui décide vraiment à Paris. Alors qu’il fait encore nuit, vers 3 heures du matin, l’armée régulière tente de s’emparer des canons dans la plupart des endroits où les membres de la Garde nationale les ont rassemblés : les Buttes-Chaumont, Belleville, le Faubourg du Temple, la Bastille, l’Hôtel de ville. Au début, l’opération se déroule bien : c’est la nuit, il n’y a personne. Mais il ne suffit

La Commune. Épisode 6 : les évènements de février 1871

Parmi les conditions d’armistice et de capitulation, figure l’organisation d’élections pour désigner un nouveau parlement. L’élection va se dérouler le 8 février. A Paris ce que l’on peut appeler la gauche du mouvement, la gauche ouvrière et sociale – l’Association internationale des travailleurs, les chambres fédérales des sociétés ouvrières qui sont des organisations de type syndical, le Comité central républicain des vingt arrondissements – se rassemble et publie un manifeste commun pour soutenir ce que ces organisations appellent « des candidats présentés au nom d’un monde nouveau par le parti des

La Commune. Épisode 5 : les évènements de janvier 1871

Donc, après l’échec du soulèvement populaire du 31 octobre, le référendum de début novembre a conforté le gouvernement. La période suivante qui va de début novembre à mi-janvier est relativement atone, sans évènement spectaculaire. Paris est assiégé, la situation est bloquée. En réalité le gouvernement dit de « défense nationale » voudrait bien négocier avec les Prussiens. Du moins dans sa majorité car, simultanément, il craint les réactions populaires à Paris. En effet, à chaque fois que l’occasion s’est présentée, les Parisiens ont manifesté leur volonté de continuer la lutte

La Commune. Épisode 4 : le soulèvement du 31 octobre 1870

Donc, fin octobre, deux évènements vont provoquer le soulèvement. Et là, il s’agit d’un soulèvement : ce n’est plus seulement une manifestation ou une démonstration de force, le début d’une insurrection qui mettre en cause l’existence même du gouvernement. Le 28 octobre, des francs-tireurs parisiens ont fait une sortie et ont réussi temporairement à s’emparer du Bourget, une commune à quelques kilomètres de Paris. Face à la contre-attaque allemande, ils espèrent que le gouvernement de défense nationale va organiser une sortie massive pour leur permettre de tenir le Bourget. En

La Commune. Épisode 3 : octobre 1870

Au mois d’octobre 1870, deux questions continuent à polariser le débat : d’une part la question nationale, la poursuite de la guerre, la résistance à l’occupation – il faut se rappeler que depuis le 19 septembre Paris est assiégé – et d’autre part la question démocratique. La République a été proclamée le 4 septembre, mais quel est son contenu réel ? Si l’on prend l’exemple de Paris, c’est le gouvernement qui a nommé le Maire et les maires d’arrondissement et qui vient de décider de repousser les élections municipales. Dans

La Commune. Épisode 2 : les évènements de septembre 1870

Comme on l’a vu précédemment, le 4 septembre, sous la pression populaire, les républicains modérés ont décrété la fin de l’Empire et proclamé la République. Mais cette décision hautement symbolique ne règle rien, comme on va essayer de l’illustrer au moyen de trois dates : le 7 septembre, le 14 septembre et le 19 septembre. La proclamation de la République ne règle rien parce que subsistent trois questions qui vont continuer à peser tout au long des mois qui viennent et constituer de fait l’arrière-plan du processus révolutionnaire qui va culminer entre

La Communes. Épisode 1 : 4 septembre 1870, la III° République

Le 4 septembre est sûrement un évènement important puisqu’il a donné son nom à beaucoup de nos rues, à des places de nos villes et même à une station du métro parisien. De quoi s’agit-il ? En fait le 4 septembre 1870 est le jour où a été proclamée la III° République ainsi que la déchéance de l’Empereur Napoléon III. Et, donc la fin du Second Empire. D’où cet évènement vient-il ? Né d’un coup d’État, le Second Empire a duré une vingtaine d’années et connu des hauts et des bas. Mais

« La Commune de Paris est un bien commun que la République se doit de célébrer »

Tribune. Le 3 février, au Conseil de Paris, la droite parisienne a lancé un tollé contre les commémorations prévues pour les 150 ans de la Commune de Paris. Engluée dans son passé, elle persiste à dire que célébrer cet anniversaire revient à glorifier « les événements les plus violents de la Commune ». De quoi s’agit-il, en fait ? Le 18 mars 1871, les bataillons de la garde nationale – qui participent depuis septembre 1870 à la défense de Paris [contre l’armée prussienne qui l’encercle] – s’emparent du pouvoir dans une capitale désertée par les autorités. Quelques jours plus tard, des élections désignent,

Coordination des collectifs Ensemble! d’Occitanie

Le mouvement Ensemble en Occitanie est actuellement en débat pour définir sa position définitive pour les prochaine élections régionales. Notre objectif est de battre la droite et l’extrême-droite tout en réorientant les politiques régionales. En effet, Ensemble ! estime que le bilan de la majorité sortante, s’il présente des points positifs, n’est pas à la hauteur du point de vue des mesures indispensables pour faire face aux graves crises sociales, écologiques, démocratiques de l’heure. C’est pourquoi, nous ne nous engagerons pas dans le soutien au premier tour à la liste

Les indépendances néocoloniales de 1960 en Afrique : soixante ans après…

En 1960, 17 territoires coloniaux d’Afrique centrale (Cameroun – sous tutelle de l’ONU, administré par la France –, Centrafrique, Congo, Congo belge, Gabon, Tchad), occidentale (Côte d’Ivoire, Dahomey/Bénin, Haute-Volta/Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Nigeria, Soudan français/Mali, Sénégal, Togo sous tutelle de l’ONU, administré par la France), australe (Madagascar) et orientale (Somalie) sont proclamés États indépendants. Ainsi, l’année 2020 est celle de leur soixantenaire. Mais, presque partout, le nouveau coronavirus et sa pandémie en ont gêné la célébration, prévue sans doute fastueuse. Par ailleurs, cette pandémie peut aussi être considérée comme une

Quelques leçons de l’expérience de Podemos

Faire le bilan de l’expérience de Podemos est une tâche facile et difficile à la fois. D’un côté, si nous nous en tenons au résultat, le bilan est sans aucun doute dévastateur. Podemos n’a pas été capable de remplir les objectifs pour lesquels il est né, et s’est converti, en termes gramsciens, en un projet « transformiste »[1]. Cependant sa naissance a signifié l’ouverture d’un cycle politique inédit en Espagne. Pour la première fois depuis des décennies, une force politique anti-néolibérale se donnait pour objectif la conquête du pouvoir politique. Notre analyse

L’Union européenne, le Brexit, la Grèce de l’été 2015, la gauche et autres considérations

La sortie de « Conversations entre adultes »1 et la campagne en vue des élections générales britanniques sur fond de Brexit m’avaient incité, entre autres choses, à rédiger les notes que j’avais utilisées pour concevoir mon rapport introductif lors d’un atelier de l’Université d’automne d’Ensemble (2019) et consacré à « L’Union européenne et ses ruptures »2. En voici donc, avec quelque retard, une version finalisée. Le propos du rapport3 était de donner un éclairage particulier à la question de la rupture et/ou de la désobéissance avec l’Union européenne (ou avec

Le 16 mars, les jeunes se mobilisent contre la précarité et pour leur avenir !

Alors que depuis plusieurs mois, les étudiant·es se mobilisent et alertent sur la situation à laquelle ils font face, le gouvernement commence enfin à céder du terrain. En effet, le ministère de l’Enseignement Supérieur de de la Recherche a ouvert le repas à 1 euros au CROUS à tou·tes les étudiant·es. Cela s’est fait grâce à la mobilisation des jeunes. Frédérique Vidal s’est également engagée à mettre à disposition gratuitement des produits périodiques dans les universités et les CROUS, suite à la mobilisation sur la précarité menstruelle. Nous nous réjouissons de ces mesures demandées de longue date mais répétons