Avec une participation similaire à celle des derniers scrutins européens – abstention de 65 % – le PS et la somme des deux partis de droite maintiennent quasiment inchangés leurs résultats obtenus en 2014, lorsque le PSD et DS gouvernaient et appliquaient alors le mémorandum de la troïka, allant ensemble dans les scrutins européens. Le Bloco avec 10% double sa représentation à Bruxelles. Défaite de la droite à la veille des élections législatives Avec 33,4 % des voix et neuf députés (un de plus qu’en 2014), le PS a pu
Portugal
Avril 1974 : il y a 45 ans, le Portugal en révolution.
Le 25 avril 1974, la diffusion sur les ondes de Radio Renaissance de « Grândola villa morena » (note 1) donne le signal de ce que l’on va appeler la Révolution des œillets. A l’origine, il s’agit d’une sorte de coup d’État organisé par une partie de l’armée regroupée au sein du Mouvement des Forces Armées (MFA). Leur objectif initial est d’en finir avec ce qui est alors la plus vieille dictature en Europe (note 2), de moderniser le pays et, surtout, de trouver une issue rapide aux guerres coloniales que mène
Portugal. Le Bloco et le gouvernement du Parti socialiste
Le jour où je finis cet article, Catarina Martins, porte-parole du Bloco, et plusieurs députés (dont José Soeiro, en charge des questions du travail), participent à un repas-débat avec deux cents travailleurs des carrières de la région de Porto (ainsi que leurs familles) pour célébrer leur victoire : ils auront finalement droit à un statut spécial de retraites anticipées (déjà appliqué aux mineurs), du fait que c’est un métier très dur, qui se traduit par une usure prématurée, excessive, et qui a beaucoup affecté leur santé. C’est un exemple qui montre
Portugal : « C’est le moment de se montrer exigeant-e-s »
Le 11 ème Congrès du Bloco de Esquerda s’est clos les 10 et 11 novembre 2018, faisant le bilan de l’attitude du parti vis-à-vis de la « geringonça »1 et esquissant les perspectives d’action européenne et nationale. Les principaux résultats de ce congrès sont les suivants : la motion majoritaire, « Renforcer le Bloco pour changer le pays » confirmant la ligne d’action suivie depuis le précédent congrès, a été très largement adoptée avec 459 voix, contre 40 pour la motion M et 9 pour la motion C. Celle qui l’avait présentée, Catarina Martins, 45
Action parlementaire et luttes sociales au Portugal
Le Bloc de gauche s’est formé il y a une vingtaine d’années au Portugal, par la fusion de forces issues de la gauche anticapitaliste et du mouvement social. Il est aujourd’hui, avec le Parti communiste, la principale formation de la gauche combative du pays. En partant de l’expérience du Bloc, Francisco Louça, dresse ici un bilan des relations toujours problématiques entre travail d’opposition parlementaire et investissement au sein des mouvements et des mobilisations sociales. 1 La présence et la référence institutionnelles ont été le point le plus fort de l’intervention
Résolution du Comité national du Bloco de Esquerda du 7 juillet 2018
La décision du gouvernement allemand de créer des camps d’internement pour réfugiés à la frontière avec l’Autriche doit susciter l’opposition résolue de tous les défenseurs des droits humains. Pour rester au pouvoir, Angela Merkel a cédé à la pression de ses alliés historiques et de l’extrême-droite. La presse internationale excuse la décision par la nécessité d’« éviter une crise politique ». Le status quo européen et l’extrême-droite xénophobe se complètent mutuellement dans la définition de la politique européenne. Les décisions du dernier Conseil Européen sont conformes à ce cours d’attentat contre les
« La vie des gens s’est améliorée, la gauche doit le revendiquer fièrement »
Figure bien connue de la gauche portugaise, tout particulièrement du Bloco, dont il fut l’un des fondateurs et député pendant 13 ans, Francisco Louçã suit la politique depuis le sanctuaire académique, en donnant des cours d’économie à l’Université Technique de Lisbonne. Mais qu’on ne s’y trompe pas, son bureau ne se trouve qu’à trois cent mètres environ du palais de São Bento, siège du Parlement portugais. Depuis l’académie, Francisco Louçã (né à Lisbonne en 1956) suit de près l’expérience de la Geringonça1, le gouvernement du Parti Socialiste soutenu par le
La démarche politique du Bloco
Lundi le 4 décembre, Mário Centeno, ministre des finances du gouvernement PS (le « Ronaldo de l’Ecofin», selon Schaüble) a été élu pour la Présidence de l’Eurogroupe, succédant à Dijsselbloem. Le Premier ministre António Costa s’en réjouit et déclare : « C’est la preuve qu’on peut en même temps poursuivre une politique anti-austérité et être en conformité avec les règles européennes ». En fait, il vaut la peine de rappeler que Merkel a soutenu la candidature de Centeno, selon la vieille logique de partage des pouvoirs entre le PPE et le PSE : si Juncker est le