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Marseille : la lutte continue pour le droit à un logement digne !

Dans l’histoire de Marseille, il y a un avant et un après le 5 novembre 2018. Ce jour-là, à 9h07, deux immeubles du cœur populaire de Marseille, le quartier Noailles, se sont effondrés. Huit habitant.es sont victimes de l’habitat indigne et de l’inaction coupable des pouvoirs publics, en particulier des services de la Ville. La mort de ces cinq hommes et trois femmes, puis les milliers de délogé.es, évacué.es de centaines d’immeubles placés en péril dans l’urgence, mettent en lumière l’étendue du phénomène de l’habitat indigne dans la cité phocéenne.

« C’est Marseille bébé ! » (DJ Abdel)

Dans la nuit du lundi 17 avril 2023, une nouvelle fusillade a eu lieu. Cette fois-ci ce sont quatre blessés que l’on déplore. La liste s’allonge des fusillades et on en est à 15 morts depuis le début de l’année. Les Marseillaises et les Marseillais regardent cette poussée de violence avec amertume. Le constat on le connaît, les causes on les connaît, les solutions doivent être appliquées. Silence on meurt Marseille semble maudite. La ville enterre ses morts, prise entre la colère et la résignation. Tout d’abord, il y a

A Marseille, un espoir sans précédent ?

Ironie de l’histoire. Marseille la populaire, malaimée de la République. Marseille qui a été mise sous tutelle de l’État en 1938 après un incendie meurtrier, menace une nouvelle fois brandie l’an dernier après les effondrements de la rue d’Aubagne[1]. Marseille qui expérimente plus que toute autre ville, les dégâts d’une gestion qui prend aux pauvres pour donner aux riches. Marseille une des villes les polluées et les plus inégalitaires de France. Marseille pourrait bien être, en 2020, le lieu où émerge une alternative politique au post-fascisme et à la République

Marseille : quatrième marche contre le mal-logement

A Marseille, samedi 26 janvier, la mobilisation pour le logement digne a franchi une nouvelle étape. C’était la 4e marche après les évènements dramatiques de la rue d’Aubagne en novembre dernier. Les deux premières, « la marche de la dignité » et la « marche de la colère », avaient été initiées par le « Collectif du 5 novembre » constitué par les victimes des effondrements au cœur du quartier Noailles et les premier.es délogé.es. Le cadre de mobilisation s’est maintenant considérablement élargi et structuré, rassemblant de très nombreuses associations d’habitant.es de tous les quartiers populaires de

Noailles se meurt, Marseille est en colère.

C’est le 5 novembre au matin que les immeubles des 63 et 65 rue d’Aubagne à Marseille se sont écroulés, entraînant par la suite l’effondrement d’un 3e immeuble et l’évacuation de tout l’îlot. Mais c’est bien avant que tout s’est joué. Expertises, contre-expertises, pompiers, évacuation, puis : « Rentrez chez vous, tout va bien ! ». Le bilan est de huit morts et 834 personnes ont été évacuées d’urgence, dans des hôtels, des logements de fortune. Une immense colère s’est emparée de la ville. Elle couvait depuis des années, elle a explosé. L’abandon des

Requalification de la Place Jean Jaurès à Marseille : les raisons de la colère !

Depuis le 29 octobre, un mur de plus de 2.5m, protégé par six cars de CRS, encercle la plus grande place de Marseille. Je reviens en détail sur ce dossier qui a conduit à cette situation kafkaïenne. Organisée autour de la place Jean Jaurès, la Plaine est un quartier symbolique de Marseille. Depuis des décennies, tous les mardis, jeudis et samedis, la place était le lieu d’un des plus grands marchés de la ville. Les soirs, le quartier, compris entre la place Jean Jaurès et le cours Julien, est très animé