Le 25 avril 1945, alors que plusieurs grandes villes italiennes avaient déjà été libérées par l’action conjointe des partisans et des armées alliées, le Nord de l’Italie était encore sous la botte des troupes nazies et des forces fascistes du régime musssolinien de la République de Salò. A Milan, la Résistance lance un appel à l’insurrection générale et, le 8 mai, l’ensemble de l’Italie est libéré. Depuis lors, le 25 avril est une journée fériée, fête de la Libération, célébrant la victoire sur le « nazifascisme ». Elle a toujours été
Italie
Italie : l’élection d’Elly Schlein à la tête du PD, une bonne nouvelle pour la gauche ?
Dimanche dernier, la victoire inattendue d’Elly Schlein aux primaires du Partito Democratico (PD) en Italie a fait renaître, pour certains, l’espoir d’un ré-ancrage à gauche de ce grand parti de centre-gauche, celui la trahison libérale anti-populaire à la François Hollande et Emmanuel Macron. Pas sûr cependant que cette victoire soit une bonne nouvelle pour la gauche. Un résultat imprévu mais pas très étonnant Commençons par clarifier ce qui s’est vraiment passé lors de ces primaires. Au premier tour du scrutin, le 11 février, c’est Stefano Bonaccini, l’actuel président de la
Italie : un gouvernement double face
Vendredi 21 octobre, cent ans exactement après la Marche sur Rome de Mussolini et du parti fasciste, le gouvernement de Giorgia Meloni, composé de membres de Fratelli d’Italia, de la Lega de Matteo Salvini et de Forza Italia de Sergio Berlusconi, a prêté serment. La passation de pouvoir entre Mario Draghi et Giorgia Meloni, et les premiers entretiens avec des dirigeants de l’UE, Emmanuel Macron en tête laissent entrevoir l’orientation générale du gouvernement et les contradictions qui ne vont pas manquer de le traverser. La première session du Parlement élu
Le spectre du fascisme hante de nouveau l’Italie
Hier soir, la coalition de droite et d’extrême-droite est sortie vainqueur des élections législatives en Italie. Le parti » post-fasciste » de Giorgia Meloni arrive en tête du scrutin avec 26% des voix. C’est la première fois depuis 1945. Un siècle après Mussolini, le spectre du fascisme hante de nouveau l’Italie. Cette nouvelle percée doit être une alerte pour l’Europe entière. Meloni a notamment affirmé sans complexe son admiration pour Mussolini, a le soutien explicite du monde des affaires, a qualifié l’arrivée de migrants « d’invasion », condamne fermement ce qu’elle appelle le « lobby LGBT » et
Italie : un réveil difficile
Les élections législatives de dimanche en Italie ont vu, comme prévu dans les sondages, la nette victoire de la coalition de « centre droit » et, en son sein, du parti néo-fasciste de Giorgia Meloni, Fratelli d’Italia. Le système électoral en Italie donne un avantage substantiel, près de 16% à la coalition arrivée en tête, ce qui explique qu’avec seulement 44% des voix, la coalition des Fratelli d’Italia, de la Lega et de Forza Italia recueille près de 60% des sièges, tant à la Chambre des Députés qu’au Sénat. Il est encore
La marée noire montante en Italie, une contre- révolution rampante
A la veille des élections parlementaires italiennes du dimanche 25 septembre, qui verront selon toutes probabilités la victoire de la coalition de la droite et de l’extrême-droite, nous publions un article de Stefanie Prezioso, qui tente de comprendre « comment nous en sommes arrivés là ». Stefanie Prezioso est historienne, enseignante à l’Université de Lausanne. Militante d’Ensembles à Gauche – Genève, elle est élue au Conseil national (le parlement fédéral) Suisse. La version originale de cet article a été publiée sur le site du magazine américain de la gauche radicale New Politics.
C’était « le gouvernement des meilleurs »
516 jours, un record pour un gouvernement italien ! C’est ce qu’aura duré le gouvernement de Mario Draghi. Il était le produit d’un Parlement élu en 2018, dont les mêmes députés ont formé successivement une majorité Ligue-Mouvement 5 Etoiles, puis une majorité Parti Démocrate -M5S et enfin une majorité de soutien à un gouvernement d’union nationale autour de Mario Draghi, le « gouvernement des meilleurs ». Après une crise politique de quelques semaines, au cours desquelles les manœuvres politiciennes se sont succédé dans le plus pur style du théâtre de
Que se passe-t-il dans la gauche italienne ?
Un article de Piero Maestri, militant de la gauche radicale italienne, collaborateur de l’édition italienne de la revue Jacobin. Sa version anglaise sera publiée sur le site américain « New Politics ». Le 25 avril –Jour de la Libération à l’occasion de l’anniversaire de l’entrée à Milan des Partisans en 1945 et de la chute du fascisme – est la fête la plus importante pour le peuple de gauche et les antifascistes. C’est à Milan qu’a lieu le défilé principal, organisé par l’ANPI (association nationale des partisans italiens) et le Comité permanent
Grave attaque fasciste contre la CGIL
Depuis plusieurs semaines, le mouvement antivax et anti-pass sanitaire (le Green Pass) organisait des manifestations dans les principales villes italiennes, sur les mêmes thèmes qu’en France, dans la même confusion complotiste, portées par les mêmes forces au sein desquelles l’extrême-droite fascisante était très présente, sans toutefois avoir la même ampleur que les premières manifestations françaises. La situation s’est tendue le samedi 9 octobre, particulièrement à Milan et surtout à Rome, lors de manifestations regroupant chacune environ dix mille personnes. Ces manifestations étaient organisées à la veille de la mise en
Non à l’extradition des exilé.es Italie.ne.s arrêté.e.s en France !
Le 28 avril, en exécution d’un mandat d’arrêt international datant de plusieurs dizaines d’années, la police a arrêté au petit matin 7 réfugiés italiens résidants en France depuis le début des années 1980. Ces militants étaient recherchés pour des faits commis pendant les « années de plomb », jugés par contumace en Italie, sur la base, notamment d’aveux et de déclarations extorqués aux « repentis ». Ils vivaient sans se cacher en France, en situation régulière, bénéficiant d’accords passés entre la France et l’Italie sous la présidence de François Mitterrand, qui s’était engagé à
Crise de gouvernement : signe de dégradation de la classe politique italienne.
Après plusieurs semaines de tergiversations, d’affrontements et de coups fourrés, comme à l’accoutumée quant il s’agit des mœurs de la classe politique italienne, le premier Ministre Giuseppe Conte (Mouvement 5 Etoiles) a présenté le 27 janvier la démission du gouvernement. C’est le dénouement d’une crise politique qui a vu l’affaiblissement et la division de la fragile majorité parlementaire au pouvoir depuis l’été 2019. En effet, cette majorité, composée du M5S, du Parti Démocrate, d’Italia Viva (mouvement de Matteo Renzi, scission de droite du PD) et de Liberi e Uguali (petite
La mort d’un nazi-fasciste
Nazi-fasciste… c’est ainsi qu’en Italie on appelle les terroristes d’extrême-droite impliqués dans les complots et les attentats sanglants des années de la stratégie de la tension. L’un d’entre eux, qui a été au centre de la plupart des sombres affaires qui ont secoué l’Italie, Stefano Delle Chiaie, est mort à 82 ans, le 10 septembre 2019 à l’hôpital à Rome. Revenons quelques années en arrière. 10 octobre 1982, un charter d’Alitalia se pose à La Paz, en Bolivie. Profitant du retour d’un gouvernement démocratique, les services secrets italiens tentent d’exécuter
Italie, derrière le théâtre de marionnettes…
Après une crise de plus de cinq semaines, la classe politique italienne a réussi à se doter d’un « nouveau » gouvernement, ou plutôt du gouvernement « Conte bis ». Cinq semaines d’une crise provoquée par Matteo Salvini et la Lega, au cours desquelles chaque dirigeant a joué son rôle dans cette tragi-comédie bouffonne et sinistre qu’est la scène politique romaine. Reprenons rapidement : les élections législatives de mars 2018 n’avaient pas dégagé de majorité évidente entre les trois blocs, coalition de droite Lega/Forza Italia de Berlusconi, M5S, et coalition de « gauche » européiste, autour du
La crise du gouvernement et ce qui nous attend : Potere al Popolo sera là !
Tout le monde peut voir ce qui se passe ces jours-ci. Nous sommes au milieu d’un cirque d’intérêts de forces politiques qui n’ont rien à voir avec les intérêts du pays réel. D’autre part, la Ligue et le Mouvement 5 Étoiles, en un an et demi de gouvernement, ont très peu fait pour répondre aux besoins des couches populaires : aucune trace de mesures sérieuses et efficaces pour redistribuer la richesse, redémarrer et développer le tissu productif du pays tout en protégeant les millions d’emplois pulvérisés par la crise, aucune
Andrea Camilleri n’est plus…
À l’annonce de la mort d’Andrea Camilleri, une grande tristesse m’a envahie. Il y a des morts qui marquent plus que toute autre la fin d’une époque ; des morts qui ont le triste privilège d’indiquer les détours d’une histoire en marche, qui sonnent comme un « avertissement ». Celle-ci m’a ramenée aux textes que le socialiste révolutionnaire Carlo Rosselli avait écrits après le décès en exil du socialiste italien Claudio Treves, ou à celui que Léon Trotski avait rédigé en 1915 après la disparition du socialiste français Edouard Vaillant. Pour paraphraser le
Le « cadeau » d’Evo Morales à Matteo Salvini… et au « frère » Jair Bolsonaro
Commençons par la fin : le dimanche 13 janvier 2019, un avion transportant des policiers et des agents des services de renseignement italiens a atterri à l’aéroport de Viru Viru, à Santa Cruz de la Sierra, capitale de l’« Orient » bolivien. Il en est reparti avec à son bord Cesare Battisti. Cet auteur de romans policiers est aussi un ancien membre du groupe armé dit d’extrême gauche Prolétaires armés pour le Communisme (PAC), actif pendant les « années de plomb » italiennes [du début des années 1970 au début des