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L’Europe vue d’Est

Depuis plusieurs siècles, l’Europe, ou plus exactement les principales puissances européennes – la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Autriche ou la Suède –, entretiennent des relations paradoxales avec leur flanc Est. Paradoxales car d’un côté les nations qui le composent sont considérées comme un des berceaux de la culture européenne, surtout baroque, romantique ou moderne, et de l’autre côté leurs États, économies et sociétés ont longtemps été dominés voire détruits par ces puissances. Pour mesurer ce passif, il suffit de jeter un coup d’œil sur la carte de cette région après

Un mur de sable. Quand l’UE érige sa frontière migratoire au Niger

Les migrations et l’accueil des migrants sont des questions récurrentes dans les débats politiques, que les principaux dirigeants européens refusent de traiter frontalement. À l’inverse, ils opèrent un déplacement du problème en empêchant, coûte que coûte, les migrants d’arriver sur la rive nord de la Méditerranée. Pour cela, ils externalisent les frontières, c’est-à-dire qu’ils chargent d’autres États de contrôler les migrants en amont pour que ces derniers n’arrivent pas aux portes de l’Europe. Le Niger est un pays laboratoire, étant le principal point de passage au Sahel. La législation restrictive de

Interview de Laurence Lyonnais à L’Est républicain…

Lancement du groupe d’appui de la France Insoumise dans le Haut-Doubs en vue des élections européennes, ce vendredi à 18 h 30 à l’Esperluète à Pontarlier. Laurence Lyonnais, qui réside à Frasne, est la seule Doubienne sur la liste du parti de Jean-Luc Mélenchon. L’engagement de la presque quadra, agent de développement local à la Communauté de communes Frasne-Drugeon, trouve sa source dans « l’altermondialisme, l’écologie et l’agriculture paysanne. » Vous figurez sur de la liste France Insoumise en position éligible (11e )… C’est la troisième fois que je me lance dans une campagne européenne.

La défense, un avantage compétitif de la France dans l’Union européenne

Conformément à la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, le budget de défense de la France passera de 32,7 milliards d’euros en 2018 à 44 milliards d’euros en 2023, soit une augmentation de 35 % (en euros constants). Cette hausse amplifie la tendance enregistrée entre 2008 et 2016. L’augmentation du budget militaire – ainsi que celle des budgets sécuritaires – a été supérieure à la hausse générale du budget, alors que la hausse des budgets à finalité sociale a été inférieure à cette évolution générale (tableau 1). La France n’est pas

Ni Orban, ni Macron. A propos de la campagne pour les élections européennes 

Introduction au débat faite par Laurence Lyonnais, candidate sur la liste FI, lors de la réunion nationale Ensemble & Insoumis du 6 octobre 2018. Nous avons le plaisir de saluer fraternellement les camarades de Podemos, de Potere al popolo , de l’alliance Rouge et Verte (Red Green Alliance) qui sont avec nous pour cette réunion. Nous avons beaucoup d’enthousiasme pour cette discussion de dimension européenne, internationaliste et nous les remercions chaleureusement d’avoir répondu à notre invitation au nom de notre courant Ensemble et insoumis. Ni austérité, ni autoritarisme Dans ce match qui

Italie, affrontement en trompe l’œil ?

Le gouvernement italien ne mérite aucune considération particulière. Dominé par l’extrême droite, il est ouvertement xénophobe, fait la chasse aux migrant.es et entame des poursuites judiciaires contre ceux qui mettent en œuvre une politique d’accueil digne comme par exemple le maire de Riace, Domenico Lucano. Mais ce n’est pas cela qui pose problème aux institutions européennes, à la Commission et aux gouvernements de l’Union. D’ailleurs Emmanuel Macron n’a pas certes les mots de Matteo Salvini mais il en a l’essentiel de la pratique contre les migrants. Non, ce qui gêne

Contre Macron et Salvini, une Europe des personnes. Notre point de vue sur les migrations.

Le 17 octobre, à l’occasion du Conseil Européen, les signataires de Maintenant le Peuple ont publié une déclaration commune, notamment sur les questions de migrations. Cette semaine, le Conseil Européen se tiendra à Bruxelles. Il s’agira du premier depuis que le gouvernement autrichien, dirigé par Sebastian Kurz, en assume la Présidence. L’axe de la politique européenne est en train de se déplacer vers l’extrême-droite, avec la formation du gouvernement italien de la Ligue et du Mouvement 5 étoiles et le tournant autoritaire de pays comme la Hongrie et la Pologne,

La bonne volonté suffit-elle ? A propos du manifeste de DIEM 25 sur l’Europe…

Fondé par l’ancien ministre des finances grec Yanis Varoufakis, DIEM 25 se veut un « mouvement pan-européen des démocrates ». Son « Manifeste pour démocratiser l’Europe » se veut une critique sans concession de l’Union européenne actuelle, de son fonctionnement antidémocratique, de « l’escalade de l’autoritarisme » européen qui a suivi la crise de 2008 et de « l’abime de l’austérité compétitive ». Il analyse justement le fait que « la xénophobie envers les non-Européens suit la mort de la solidarité intra-européenne ». Dans cette situation, les européens seraient « déchirés entre les deux termes d’un faux choix : se replier

Qui veut la peau de l’UE ?

La construction européenne apparaissait un processus irréversible. Tout concourt aujourd’hui à penser le contraire. Par une combinaison de facteurs dont le produit est finalement extrêmement inquiétant. La catastrophe annoncée et les moyens de la conjurer ? L’Union européenne est sans conteste le pôle faible de la mondialisation. Dans l’ancien contexte géopolitique marqué par une suprématie américaine acceptée sur le plan militaire, et par le consensus de Washington sur le plan économique, cette faiblesse était finalement peu handicapante. L’UE s’est élargie (de 12 États membres à 28) et a approfondi sa construction

Danemark : pour ou contre l’UE ?

Le débat au Danemark à propos de l’Union européenne tend à se résumer à la question « Pour ou contre ? » En dernière instance, il s’agit de se demander s’il faut demeurer dans l’UE ou la quitter, mais le plus souvent, la discussion porte sur le pouvoir de l’UE (en a-t-elle trop ou pas assez ?), et donc sur le niveau de décision politique, européen ou national. Le scepticisme des électeurEs vis-à-vis de l’UE s’est reflété dans plusieurs référendums à propos des options de retrait du pays [exceptions au droit de l’UE]. Depuis