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MAI-JUIN 68 ET APRÈS : SECOUSSE ET RÉPLIQUES

Samedi 23 juin 2018, Maison des Sciences de l’Homme de Paris-Nord 20, avenue George-Sand. 93210 La Plaine Saint-Denis (métro Front populaire, ligne 12). A l’initiative de la Société Daniel Bensaïd. Cinquante ans après la secousse de Mai 68, on sait combien cette crise a bouleversé la société et accéléré son évolution, mais aussi comment furent dévoyées les aspirations qu’elle avait révélées au grand jour. Il nous faut regarder 68 avec une double focale : celle qui va cerner l’événement lui-même, ces deux mois qui allient le soulèvement de la jeunesse à la grève

2019, vers un big bang du panorama politique européen ?

L’élection surprise de 5 députés de Podemos au Parlement européen en mai 2014 a, en quelque sorte, ouvert la voie a une profonde recomposition du champ politique européen. Depuis lors, l’ovni Macron a gagné la présidentielle française, l’Alternative für Deutschland (AfD) est le premier parti d’opposition en Allemagne, le Mouvement 5 étoiles est arrivé à la première place des législatives italiennes, etc. Si pour l’instant ces changements ont profondément remanié le jeu politique au niveau national, l’élection européenne de mai 2019 va précipiter les unions et désunions à l’échelon européen.

La question du pouvoir en Mai 1968

Il n’y a plus personne, il me semble, pour défendre que Mai 68 fut une situation révolutionnaire au sens plein. Autrement dit où la question d’un renversement de la bourgeoisie eût été à l’ordre du jour et, corrélativement, l’instauration du socialisme. Pour preuve entend-on souvent la victoire triomphale de la droite lors des élections de Juin 68, montrant d’évidence l’état des rapports de force réels. Je vais ici confirmer la première affirmation (pas de situation révolutionnaire), mais contester vigoureusement la seconde. Ce qui revient à poser la question autrement : avec

ZAD de NDDL : appel pour une vraie sortie de crise !

Avant la reprise du dialogue avec la préfète de Loire-Atlantique, des organisations nationales, associations et collectifs appellent fermement le gouvernement à permettre une sortie de crise à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. La tentative d’expulsion des habitant-es de la ZAD engagée la semaine dernière par le gouvernement s’est soldée par un échec cuisant et prévisible. La méthode forte employée, brutale et guerrière a blessé de nombreuses personnes, semé la révolte et relancé un conflit stérile. Nous répétons que la poursuite des expulsions serait dramatique et ferait risquer un nouveau Sivens.  L’afflux de

Maintenant, le peuple !

Déclaration de Lisbonne pour une révolution citoyenne en Europe (12/04/18). L’Europe n’a jamais été aussi riche qu’aujourd’hui. En même temps, elle n’a jamais été aussi inégalitaire. Dix ans après l’explosion d’une crise financière que nos peuples n’auraient jamais dû payer, nous voyons bien que ceux qui gouvernent l’Europe nous ont condamnés à une décennie perdue. L’application dogmatique, irrationnelle et inefficace des politiques d’austérité n’a résolu aucun des problèmes structurels causés par cette crise. Tout au contraire, elle a valu beaucoup de souffrances inutiles à nos peuples. Au prétexte de la

ZAD de Notre-Dame-des-Landes : bourbier, fiasco, parfum de Mai 68…

« Comment sortir du bourbier sur la ZAD ? » interroge sur toute sa « une » le quotidien Presse Océan de ce jour. « L’expulsion de la ZAD tourne au fiasco et les manifestations continent » titrait pour sa part Ouest-France dans son édition dominicale du 15 avril, le journaliste Jean-François Martin concluant ainsi son article « Au bout du compte, après plus de 4 000 grenades tirées, non seulement la situation ne s’est pas arrangée d’un iota mais, au contraire, s’est aggravée par rapport à lundi matin, début de l’opération. Il faudra du

Après le 14 avril !

Nous sommes à la croisée des chemins. La mobilisation sociale contre la politique de Macron s’amplifie, mais elle demeure à ce jour insuffisante pour faire céder le pouvoir. Quelle stratégie pouvons-nous adopté pour bloquer Macron et son monde ? Macron a mené des attaques tout azimut depuis un an : casse du code du travail, politique anti-migrant, démantèlement des services publics, sélection à l’université, approfondissement la crise écologique. Sa stratégie de choc est simple. Il veut profiter de son élection et de la légitimité qu’elle lui confère pour appliquer l’agenda que Denis

Politique : où sont les femmes ?

Notre pays exprime chaque jour un peu plus ses colères. Du monde étudiant à celui des cheminots, de Carrefour à Mobipel, le peuple mobilisé a des visages de femmes et d’hommes, reflets de toutes les diversités. Notre époque #MeToo nous rappelle combien les figures populaires ne sont pas que masculines, combien les femmes au XXIe siècle ne sauraient être marginalisées et maltraitées. Dans l’espace politique, qui se doit de donner écho à la réalité populaire, nous constatons que la place des femmes reste subalterne. Leurs combats à travers l’histoire, de

Macron, laïcité : danger !

Tout le monde a compris qu’il y avait dans le discours de Macron au Collège des Bernardins une portée politicienne, visant à parachever le marquage « à droite » du macronismse, en tentant de tirer le tapis sous les pas des identitaires à la Wauquiez. Mais les arguments avancés vont manifestement au-delà. Les soutiens de Macron s’indignent qu’on ait extrait une seule phrase de son discours devant la Conférence des Évêques de France. Celle où il affirme, en notre nom à tous en tant que Président : « …nous partageons confusément le sentiment que

Podemos et la France Insoumise main dans la main contre l’évasion fiscale

Aller au-delà de coopérations ponctuelles et s’engager dans la construction de campagnes communes, c’est ce qu’ont décidé Podemos et la France Insoumise. Mi-mars les deux mouvements ont annoncé le lancement d’un travail commun sur l’évasion fiscale. Entre 60 à 80 milliards d’euros par an pour la France, autour 1 000 milliards d’euros par an pour l’Union européenne, c’est ce que représente l’évasion fiscale. Des sommes considérables qui privent les Etats de ressources à même de financer les services publics, les systèmes de protection sociale ou encore les investissements nécessaires à

Elections en Russie. Démocratie contrôlée ?

Cet article examine les bases du soutien populaire au président russe récemment réélu Vladimir Poutine. Bien que ce soutien soit fortement «cultivé» par le régime par des moyens illicites divers, il a néanmoins une base véritable qui doit être comprise par la gauche qui s’efforce d’avoir une position éclairée dans la confrontation croissante entre «l’Occident» et la Russie. Les discours de Poutine pendant sa brève campagne électorale n’ont signalé aucun changement important en politique intérieure et extérieure. Dans le domaine international, on peut s’attendre à la poursuite de la dégradation

La Fête à Macron le 5 mai !

Plus de mille personnes ont répondu à l’invitation de François Ruffin, et de Frédéric Lordon, à débattre à la Bourse du Travail de Paris le mercredi 4 avril. Sur le thème : « Qu’est-ce qu’on peut faire ? », notamment pour aider les mouvements sociaux en cours. Ambiance festive, musicale, poétique, et ambiance de lutte : tout était mélangé ce mercredi soir 4 avril à la Bourse du travail de Paris. L’initiative a circulé en quelques jours sur les réseaux sociaux : la grève des cheminots a commencé fort, il

Répression amplifiée en Catalogne

 Le Parti Populaire a une politique de répression policière et judiciaire, permanente, contre le peuple catalan. Il a porté devant la Tribunal Constitutionnel le « nouveau statut » catalan adopté en 2006 par les parlements espagnol et catalan ainsi que par referendum. Au pouvoir, ces dernières années il a fermé toutes les portes du dialogue et de la négociation avec les gouvernements catalans, avec les forces politiques de l’état espagnol favorables à un referendum négocié. Seule la force a été employée pour empêcher toute évolution. Nous venons d’assister à une véritable escalade

Les élu-es insoumis-es au Conseil régional d’Occitanie

Un préambule nécessaire C’est la première fois que je rédige un compte rendu en tant qu’élue « non inscrite », qualification que je récuse comme 3 autres de mes camarades. En effet Liem Hoang Ngoc, Jean Christophe Sellin, Guilhem Serieys et moi même avons été victimes d’une décision unilatérale des élus EELV et du PCF, de quitter notre groupe afin de nous laisser à 4 sans droits pour maintenir un groupe. Depuis nous sommes devenus, sans explications, sans courrier officiel, « non inscrits ». Nous savons que ce que nous reproche les anciens membres