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« La Commune de Paris est un bien commun que la République se doit de célébrer »

Tribune. Le 3 février, au Conseil de Paris, la droite parisienne a lancé un tollé contre les commémorations prévues pour les 150 ans de la Commune de Paris. Engluée dans son passé, elle persiste à dire que célébrer cet anniversaire revient à glorifier « les événements les plus violents de la Commune ». De quoi s’agit-il, en fait ? Le 18 mars 1871, les bataillons de la garde nationale – qui participent depuis septembre 1870 à la défense de Paris [contre l’armée prussienne qui l’encercle] – s’emparent du pouvoir dans une capitale désertée par les autorités. Quelques jours plus tard, des élections désignent,

Coordination des collectifs Ensemble! d’Occitanie

Le mouvement Ensemble en Occitanie est actuellement en débat pour définir sa position définitive pour les prochaine élections régionales. Notre objectif est de battre la droite et l’extrême-droite tout en réorientant les politiques régionales. En effet, Ensemble ! estime que le bilan de la majorité sortante, s’il présente des points positifs, n’est pas à la hauteur du point de vue des mesures indispensables pour faire face aux graves crises sociales, écologiques, démocratiques de l’heure. C’est pourquoi, nous ne nous engagerons pas dans le soutien au premier tour à la liste

Les indépendances néocoloniales de 1960 en Afrique : soixante ans après…

En 1960, 17 territoires coloniaux d’Afrique centrale (Cameroun – sous tutelle de l’ONU, administré par la France –, Centrafrique, Congo, Congo belge, Gabon, Tchad), occidentale (Côte d’Ivoire, Dahomey/Bénin, Haute-Volta/Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Nigeria, Soudan français/Mali, Sénégal, Togo sous tutelle de l’ONU, administré par la France), australe (Madagascar) et orientale (Somalie) sont proclamés États indépendants. Ainsi, l’année 2020 est celle de leur soixantenaire. Mais, presque partout, le nouveau coronavirus et sa pandémie en ont gêné la célébration, prévue sans doute fastueuse. Par ailleurs, cette pandémie peut aussi être considérée comme une

Quelques leçons de l’expérience de Podemos

Faire le bilan de l’expérience de Podemos est une tâche facile et difficile à la fois. D’un côté, si nous nous en tenons au résultat, le bilan est sans aucun doute dévastateur. Podemos n’a pas été capable de remplir les objectifs pour lesquels il est né, et s’est converti, en termes gramsciens, en un projet « transformiste »[1]. Cependant sa naissance a signifié l’ouverture d’un cycle politique inédit en Espagne. Pour la première fois depuis des décennies, une force politique anti-néolibérale se donnait pour objectif la conquête du pouvoir politique. Notre analyse

L’Union européenne, le Brexit, la Grèce de l’été 2015, la gauche et autres considérations

La sortie de « Conversations entre adultes »1 et la campagne en vue des élections générales britanniques sur fond de Brexit m’avaient incité, entre autres choses, à rédiger les notes que j’avais utilisées pour concevoir mon rapport introductif lors d’un atelier de l’Université d’automne d’Ensemble (2019) et consacré à « L’Union européenne et ses ruptures »2. En voici donc, avec quelque retard, une version finalisée. Le propos du rapport3 était de donner un éclairage particulier à la question de la rupture et/ou de la désobéissance avec l’Union européenne (ou avec

Le 16 mars, les jeunes se mobilisent contre la précarité et pour leur avenir !

Alors que depuis plusieurs mois, les étudiant·es se mobilisent et alertent sur la situation à laquelle ils font face, le gouvernement commence enfin à céder du terrain. En effet, le ministère de l’Enseignement Supérieur de de la Recherche a ouvert le repas à 1 euros au CROUS à tou·tes les étudiant·es. Cela s’est fait grâce à la mobilisation des jeunes. Frédérique Vidal s’est également engagée à mettre à disposition gratuitement des produits périodiques dans les universités et les CROUS, suite à la mobilisation sur la précarité menstruelle. Nous nous réjouissons de ces mesures demandées de longue date mais répétons

En défense des libertés ! (communiqué unitaire)

A l’appel des groupes parlementaires de France Insoumise, une réunion a été proposée à tous les partis et toutes les organisations politiques de gauche et écologiques pour examiner, ensemble, les conditions d’une expression commune voir d’initiatives. Tout en regrettant le refus de plusieurs partis de s’associer à cette réunion unitaire et pour d’autres de s’associer à une déclaration commune, un certain nombre d’organisations présentes, jugeant essentiel de s’opposer en commun à la dérive de l’exécutif, ont tenu à aller jusqu’au bout de la démarche. Voici leur déclaration.  La chasse aux

Urgence sociale, et si on interdisait les licenciements ?

J’en conviens, le titre et son contenu surtout, peuvent paraître ambitieux. Mais au fond rien de tel dans ce développement. Une réflexion et une proposition pour faire face à la crise sociale terrible qui sévit. Une volonté, celle d’essayer de répondre à la détresse et à la colère que je constate au quotidien, devant les boîtes, des salariés-e-s en lutte contre les licenciements et les suppressions d’emplois qui les menacent et qui menacent des bassins de vie entiers. La proposition que je soumets au sein de ce texte, n’est pas issue de ma

Covid : que faire face à la crise qui se prolonge ?

Le surgissement de l’épidémie à l’échelle mondiale a provoqué un ébranlement des états et des sociétés qui ouvre la possibilité d’une prise de conscience large que la mondialisation capitaliste conduit à des crises très graves dont les dimensions sanitaires, sociales, écologiques sont étroitement imbriquées. La situation actuelle, avec à la fois l’émergence en un temps record de solutions vaccinales efficaces et l’incapacité du système de production à garantir un approvisionnement universel autorisant une vaccination de masse dans des délais rapides, souligne encore les impasses du capitalisme. La prolongation de la

Après les élections au Parlement de la Generalitat de la Catalogne, solidarité avec le peuple catalan !

Les indépendantistes (ERC / Junts & Cat / CUP) renforcent leur majorité Comme attendu du fait  de la crise sanitaire mais aussi de la démobilisation d’une partie de l’électorat, lassée par les divisions du camp indépendantiste et qui subit de plein fouet la crise économique, ces élections ont été marquées par un taux important d’abstention : seuls 53,5 % (– 25,6% par rapport à 2017) des électeur.trice.s se sont exprimé.e.s. Le premier enseignement : malgré la forte et scandaleuse répression maintenue contre le camp indépendantiste et la désinformation sur  ses

Catalogne. Après le 14 février, un nécessaire changement de politique

Le triomphe électoral du mouvement indépendantiste le 14 février 2021, avec une majorité absolue des députés et plus de 50% des voix, ne doit pas être interprété comme un chèque en blanc pour continuer à faire la même chose, avec des ajustements mineurs et un changement de président. L’analyse des résultats montre la nécessité d’un changement de politique afin de progresser dans deux domaines profondément imbriqués: le national et le social. Le PSC (Parti des socialistes de Catalogne) a été le parti le plus voté avec 23% des voix. Il a