Instagram RSS

Face à la crise des politiques migratoires : résoudre les causes des crispations.

Question brûlante, feuilleton tragique, la « crise migratoire » s’est imposée depuis 2015 comme l’une des questions majeures agitant l’Union Européenne. Une crise que les associations et les ONG en première ligne ont rapidement renommé : « crise des politiques migratoires ». En effet, on a rapidement pu constater que la situation dramatique n’était pas due à un afflux particulièrement important de réfugié.e.s. Comme le rappelle le livret thématique « Migrations », au pic plus fort de le million de migrants qui a atteint l’Union européenne ne représente que 1/500e de la population européenne, et seulement 1,5

Pas de justice, pas de paix !

« Mon frère n’est pas mort car il a couru, mon frère est mort car des gendarmes l’ont frappé et laissé mourir » clame Assa Traoré, sœur d’Adama Traoré ce samedi 13 octobre vers 14h, avant qu’un cortège compact d’environ 4 000 personnes, composée en majeur partie de jeunes hommes et femmes, noires ou arabes, des quartiers populaires, renforcés par quelques centaines de militant-e-s et sympathisant-es de la gauche radicale et de libertaires s’ébranlent depuis la Gare du Nord en scandant d’une voix forte : Justice pour Adama, pas de Justice, pas de

Etat espagnol. Accord sur le budget général de l’Etat : ombres et lumières

Le document Accord du budget général de l’État 2019: un budget pour un état social conclu entre le gouvernement du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de Pedro Sánchez et le groupe parlementaire confédéral d’Unidos Podemos/En Comú Podem/En Marea suppose, s’il est mis en œuvre, une amélioration des conditions d’existence, sur certains aspects importants, de larges secteurs de la population. Les obstacles qui se dressent sur le chemin de l’adoption de ce budget général (PPGG-Presupuestos Generales) sont nombreux. Il s’agit d’obtenir l’accord de la Commission européenne, le soutien des forces nationalistes et indépendantistes

Coup de force policier, judiciaire et politique contre Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise

Ce mardi 16 octobre, aux aurores, le parquet de Paris, qui agit sous les ordres directs de la ministre de la justice a déclenché une opération d’ampleur contre Jean-Luc Mélenchon, la France insoumise, le Parti de Gauche et tous les anciens assistants du président du groupe de la France insoumise. Cette attaque sur la base d’éléments fantaisistes. Il s’agit d’une part d’une dénonciation d’une élue d’extrême-droite, Sophie Montel, qui avouait elle-même qu’elle n’était pas sérieuse. Elle parlait en effet d’un  » pied de nez « . Concernant les comptes de campagne

Blanquer : « à bas l’école du peuple ! »

La réforme présentée par le Ministre Blanquer au Conseil supérieur de l’Education le mercredi 10 octobre 2018 consacre, au travers de nouvelles grilles horaires et des regroupements de spécialités, la destruction de l’enseignement professionnel public. Ce n’est pas un hasard si elle s’accompagne dès la rentrée prochaine de la suppression de 2600 postes dans le second degré, dont un très grand nombre dans les LP. Elle organise la casse de diplômes fondés sur une logique globale de qualification, au profit d’une logique étroite de certification partielle des compétences. En effet,

Changeons le système, pas le climat !

C’est sous ce mot d’ordre que des manifestations se sont déroulées dans près de 80 villes de France métropolitaine et d’outre mer ce samedi 13 octobre. Elles ont réuni autour de 115 OOO personnes selon les organisateurs dont 15 000 à Paris, 10 OOO à Lyon, 3 à 4000 à Rennes etc. C’est donc un incontestable succès prolongeant la première initiative, déjà réussie, du 8 septembre. Des mobilisations similaires étaient aussi prévues à Genève, Luxembourg, Namur, Montréal ou Montevideo. Dans la capitale française, un cortège jeune, dynamique et très féminin,

Retraite par points : plus équitable, vraiment ?

Depuis 1993, les réformes successives des retraites ont été menées au nom de l’équilibre financier des régimes. Aujourd’hui que le déficit des caisses est en voie de résorption – au prix de la baisse du niveau des pensions et du départ plus tardif en retraite -, c’est la recherche de l’équité qui est invoquée pour justifier une nouvelle réforme. Le projet est de transformer le système actuel par annuités en un régime par points, à vocation universel, qui remplacera les 42 régimes actuels (base et complémentaires). L’objectif annoncé est qu’« à

Emmanuel Macron mène la politique anti-migrants des xénophobes qu’il dénonce, la France Insoumise s’y oppose !

Mardi 25 septembre dernier, à la tribune de l’ONU, alors que le bateau humanitaire Aquarius demandait solennellement depuis des heures à la France de lui permettre d’accoster à Marseille et de lui accorder un pavillon de navigation, le président Macron a justifié son refus d’accueillir 58 naufragé·es (dont 17 femmes et 18 enfants) sur le territoire de la « patrie des droits de l’Homme » au motif de ne pas vouloir « céder aux bons sentiments » donnant raison à « Tous ceux qui sont inquiets par la force des migrations que l’Europe connaît depuis plusieurs années ». 600 personnes

Climat : tout pour le demi-degré

Un demi-degré Celsius peut paraître insignifiant. En pratique, augmenter la température d’un demi-degré n’est pas de nature à nous faire enlever notre pull. Pour le climat, c’est une autre affaire. C’est ce que vient de confirmer le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) qui vient de publier son rapport spécial. Entre un réchauffement à 2°C (objectif principal de l’accord de Paris) et un réchauffement à 1,5°C, les conséquences sur les conditions de vie sont colossales. Le résultat de la synthèse des travaux quantitatifs et qualitatifs du Giec est,

Pour vaincre Bolsonaro et défendre les droits, le PSOL soutient au second tour le vote pour Fernando Haddad et Manuela D’Ávila

Les élections du premier tour ont fini par maintenir la même situation d’instabilité et de polarisation provoquée par le coup d’Etat institutionnel d’août 2016 [qui a conduit à la destitution de Dilma Rousseff et le transfert du mandat présidentiel à Michel Temer, ex-vice-président qui faisait partie du ticket présidentiel de Dilma Rousseff en octobre 2014], qui a approfondi la crise économique et sociale qui était en train de se développer. Il a également approfondi une crise de représentation politique d’une telle ampleur qu’elle a créé les conditions pour l’émergence d’une candidature

Brésil. Vers un régime autoritaire…

Etait prévisible la première place acquise au premier tour des élections brésiliennes, le 7 octobre 2018, par le candidat d’extrême-droite Jair Bolsonaro (Parti social-libéral) et de son colistier au même profil, Hamilton Mourão, un général de réserve mis à la retraite, mais payé, sur décision de Michel Temer, depuis le 28 février 2018. Il est membre du Partido renovador trabalhista Brasileiro qui n’avait pas de représentation fédérale. Les sondages d’Ibope et de Datafolha, que nous avions reproduits, annonçait l’issue du 7 octobre. Toutefois, l’ampleur des suffrages captés par Bolsonaro n’était pas envisagée par les

« Nous en avons plus qu’assez. »

Il y a un an, la vague #MeToo secouait la planète tout entière. Dans tous les pays, toutes les villes, toutes les entreprises, toutes les maisons, la question des violences sexistes et sexuelles s’est invitée à la table. Des millions de personnes ont pris conscience de l’ampleur des violences que subissent les femmes au quotidien. Remarques sexistes, dévalorisation, humiliations, insultes, coups, harcèlement, violences conjugales, agressions, viols, exploitation sexuelle, inceste, mutilations sexuelles, mariages forcés, meurtres… Chaque fois qu’un homme tue, viole, agresse ou harcèle, ce sont toutes les femmes qui ont

Grèce : le virage répressif du gouvernement Syriza

Certain.e.s dans les rangs de la gauche européenne persistent à croire que la situation en Grèce va en s’améliorant, et que le gouvernement Syriza reste une force de gauche qui protège les intérêts des travailleurs et des défavorisés, dans des conditions très difficiles. Parmi eux, Iñigo Errejon, l’un des principaux dirigeants de Podemos, qui a déclaré dans un récent entretien que « compte tenu de ces contraintes, le bilan [de Tsipras] est plutôt satisfaisant »[1]. Pour ceux qui partagent ce point de vue, le tour que prennent les événements apparaîtra comme une