La guerre en Ukraine continue. Malgré les revers subis par l’armée russe, Poutine maintient sa stratégie d’agression, touchant notamment les populations civiles. Le vice-président du parlement russe, Piotr Tolstoï, a été jusqu’à déclarer vouloir détruire l’Ukraine et la « ramener au 18e siècle » (sur BFM le 24 novembre). Alors que la résistance ukrainienne remporte des victoires sur le terrain, des pressions se font plus fortes – notamment de la part des États occidentaux – pour demander aux Ukrainiens d’être « raisonnables ». Dans les médias, même parmi les plus favorables à la cause ukrainienne, on donne la parole aux experts – parfois autoproclamés -, aux militaires, politologues, journalistes et reporters, mais quasiment jamais à la gauche ukrainienne, aux syndicats, aux associations. Or, ces forces progressistes se battent sur deux fronts, engagées contre l’armée et les mercenaires de Poutine, continuant leurs actions pour défendre les droits des travailleurs et du peuple face aux politiques libérales et aux courants l’extrême-droite qui existent. Le RESU (Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine) dont la GES est partie prenante (voir notre article du 29 juillet https://gauche-ecosocialiste.org/solidarites-ukraine/) avec toutes les autres composantes, diffuse ces positions, mène des campagnes de solidarité, soutient ces combats.
Ces dernières semaines, en France, ont commencé à naître plusieurs collectifs, à Nice par exemple la semaine dernière. Des meetings se sont tenus à Brest, à Cahors. A l’occasion du passage en France de Katya Gritseva, militante étudiante, artiste, une exposition de ses œuvres a été organisée à Solidaires, puis à Lyon avec une réunion publique ; des rencontres avec des étudiants français, des syndicalistes, aux éditions Syllepse, avec le RESU France ont eu lieu. Les initiatives syndicales, telles les convois intersyndicaux, continuent. Une manifestation unitaire est appelée le 10 décembre à Paris, en particulier, sur le plan syndical, par la CGT, la FSU, l’Union syndicale Solidaires, nous y reviendrons d’ici peu dans notre site.
Que dit la gauche ukrainienne de la situation actuelle ? Où en sont les oppositions à la guerre en Russie même ? Comment amplifier le soutien à la résistance ukrainienne ? Le RESU France, organise un meeting où prendront, entre autres, la parole Edwy Plénel, Daria Saburova universitaire franco-ukrainienne, Xenia Lotus chercheuse et féministe russe.
Mathieu Dargel– Jean Malifaud – Robi Morder