L’irruption inattendue d’un mouvement social d’ampleur nationale hors de tout cadre syndical et politique, un mouvement capable d’ébranler, au moins momentanément, le pouvoir en place est le signe d’une profonde métamorphose des formes de mobilisation sociale et de son rapport aux forces politiques de gauche. Le mouvement des Gilets jaunes a émergé à la suite d’autres phénomènes qui remettaient déjà en cause la mainmise de la gauche politique et du mouvement syndical sur les mobilisations sociales, comme les « cortèges de tête [1] » dans les manifestations syndicales qui regroupent aujourd’hui une majorité
mouvements sociaux
Université des mouvements sociaux, une réussite à prolonger
« L’université d’été solidaire et rebelle des mouvements sociaux et citoyens » s’est tenue à Grenoble du 22 au 26 août. Pendant cinq jours, environ 2300 personnes ont participé à des dizaines d’activités allant du débat théorique, par exemple sur les penseurs critiques, à l’analyse de la situation actuelle ou à des ateliers pratiques. Un succès donc tant par la diversité des thèmes discutés que par le nombre de participant.es, avec une forte présence de jeunes et un équilibre entre femmes et hommes. Il s’agissait cependant d’une assemblée essentiellement « blanche », ce qui