La discussion à l’Assemblée Nationale sur le projet de loi de programmation militaire 2024 – 2030 du gouvernement se déroule en ce moment. Les différentes forces de la NUPES ont proposé des amendements et la FI a produit une proposition de LPM alternative. Quelques remarques et nuances sur ces discussions : L’article 3 de la loi de programmation, adopté le 27 mai, prévoit une augmentation considérable des dépenses : 413 milliards contre 293 milliards pour la précédente 2019-2025 soit près de 41% d’augmentation ( ce qui devrait faire passer le budget
Défense
Un accélérateur de la course aux armements
Le débat sur la loi de Programmation militaire (LPM) va s’ouvrir à l’Assemblée Nationale dans les jours qui viennent. Les enjeux sociaux, écologiques, et en terme de militarisation de ce qui va être débattu sont importants, lourds de dangers. Les écosocialistes, la gauche devraient davantage se saisir de ces questions … 1/ Au plan international En 2021, les dépenses militaires mondiales sont évaluées à 2100 milliards de dollars ( en 1980 au moment de la relance de la course aux armements par Reagan, elles étaient de 1500 milliards de dollars
Sur la nouvelle guerre froide
Entretien avec Gilbert Achcar conduit par C.J. Polychroniou Le risque d’une nouvelle guerre froide s’est considérablement accru ces derniers temps, non seulement en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais aussi parce que les Etats-Unis ont considéré que la Chine était une superpuissance rivale qu’il fallait endiguer. Telle est la vision des relations internationales actuelles que l’on rencontre chez les analystes traditionnels. Cependant, l’universitaire socialiste libanais Gilbert Achcar affirme que cette interprétation des relations interétatiques dans le monde d’aujourd’hui est une conception erronée de l’évolution de la politique
Contre l’école au garde-à-vous
L’école de la République a toujours entretenu un lien ambigu avec la guerre. Les lois Ferry de 1881-1882 avaient, entre autres finalités, celle de former des petits Français, soudés par un sentiment national, patriotique et revanchard, dans la foulée de la perte de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine cédées à la Prusse victorieuse de la guerre de 1870. Pendant dix ans, dans le cadre de « bataillons scolaires », les enfants furent initiés au maniement des armes et aux stratégies militaires. Puis tout cela est rapidement tombé à l’eau. La
413 milliards pour le budget militaire !
Emmanuel Macron aura donc choisi le 20 janvier lendemain de la grande mobilisation pour le retrait de sa contre réforme sur les retraites pour présenter la loi de programmation militaire. C’est une provocation de plus, tant les sommes mises en jeu sont considérables. Les lois de programmation militaire sont adoptées et ont pour fonction la planification des dépenses militaires du pays sur une période de 5 ans. Il existe bien une loi de planification des dépense publiques pour tenter d’aller vers l’équilibre budgétaire (réduction de déficits) mais il n’existe aucune
Nucléaire militaire, désarmement, conscription…
Dans une interview au Point, Jean Luc Mélenchon vient de réaffirmer son attachement à la dissuasion nucléaire et à la conscription. Sur sa proposition de remettre en place un service militaire, il engage le débat en indiquant : « sur ce point, tous les insoumis ne seront pas d’accord avec moi ». Cette contribution entend entrer dans ce débat et donner un point de vue un peu différent. La France est aujourd’hui la 5ème puissance militaire mondiale, 2ème puissance européenne derrière la Russie. En 2020, le budget des armées a
Le service national universel est une arnaque !
Le gouvernement met en place son projet d’encadrement des jeunes. Au programme, uniforme, morale et précarité. Mercredi, le secrétaire d’État Gabriel Attal a fait poser en uniforme bleu marine et cocarde tricolore les premier-e-s participant-e-s au service national universel (SNU). Le programme sera lancé en juin avec 3 000 volontaires. À terme, il sera imposé à 800 000 jeunes par an. Faire son SNU sera obligatoire après la classe de troisième et le certificat sera exigé pour passer le bac et le permis de conduire. Faire la morale aux jeunes
Désarmement : pistes pour une politique de rupture…
Aussi surprenant que cela puisse paraître, nombre de nos concitoyens qui sont attachés la question de la « paix » entre les peuples, s’accommodent des records d’exportations d’armes françaises… Indication d’un sérieux problème. Plus généralement, une des questions les plus urgentes aujourd’hui est la reconstruction d’un nouvel internationalisme. Toute politique visant à construire une majorité autour d’une alternative de transformation sociale, écologique et démocratique se trouve confrontée à la complexité du monde, aux crises multiples qui le traversent. Un gouvernement de transformation sociale devrait impulser une bifurcation du rôle de l’État français
La défense, un avantage compétitif de la France dans l’Union européenne
Conformément à la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, le budget de défense de la France passera de 32,7 milliards d’euros en 2018 à 44 milliards d’euros en 2023, soit une augmentation de 35 % (en euros constants). Cette hausse amplifie la tendance enregistrée entre 2008 et 2016. L’augmentation du budget militaire – ainsi que celle des budgets sécuritaires – a été supérieure à la hausse générale du budget, alors que la hausse des budgets à finalité sociale a été inférieure à cette évolution générale (tableau 1). La France n’est pas
Les guerres de dislocation et la « sécuritisation » du monde
Des guerres nouvelles ? L’expression « nouvelles guerres » a été utilisée d’abord par la chercheuse et militante anglaise Mary Kaldor1, dans son livre Nouvelles et anciennes guerres, la violence organisée dans une ère globale (non traduit en français)2, qu’elle a publié en 1999 après avoir observé les guerres en ex-Yougoslavie et dans le Caucase. Il a été repris depuis par de nombreux analystes (cf. une petite bibliographie en fin de texte). Ces guerres sont nouvelles en ce sens qu’elles se différencient des « vieilles guerres », souvent qualifiées de « westphaliennes », en référence au traité de
Le service national universel ou la fabrique des start-up citizens
Qu’on se le dise : la jeunesse de France est perdue. Oublié, l’amour de la patrie. Oubliée, la valeur du travail. Nos jeunes pousses n’ont plus comme horizon que l’oisiveté, le communautarisme et pire encore, la révolte. La jeunesse se vautre dans les allocations, ne travaille que pour un salaire, fume du cannabis et dégrade les murs de nos villes avec des slogans anti police. Perdue, cette jeunesse ? Peut-être pas. Car les libéraux ont des grands projets pour elle. Par le Service national universel (SNU), elle lui rendra, coûte que coûte,