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COP 26 : assez de blabla…seule la lutte paiera !

Les catastrophes climatiques qui se multiplient partout sur le globe sont la conséquence d’un réchauffement de 1,1 à 1,2 °C « à peine » par rapport à l’ère préindustrielle. De la lecture du rapport spécial 1,5 °C du GIEC(1), n’importe quelle lectrice et lecteur raisonnable conclura que tout, absolument tout, doit être mis en œuvre pour que la Terre reste bien en dessous de ce niveau de réchauffement. Au-delà de celui-ci, les risques augmentent très rapidement(2). La possibilité grandit même de voir une cascade de rétroactions positives provoquer le basculement irréversible de la planète vers

Catastrophe climatique – Au bord du gouffre, le scénario que le GIEC ne modélise pas

Le Groupe de travail 1 du GIEC a présenté son rapport sur les bases physiques, contribution au sixième rapport d’évaluation sur l’évolution du climat, attendu au début de 2022. Le rapport et son résumé sont rédigés dans le style précis et avec le vocabulaire des publications scientifiques qui posent des constats « objectifs ». Pourtant, jamais un rapport des experts du réchauffement global n’a laissé sourdre à ce point l’angoisse suscitée par l’analyse des faits à la lumière des lois incontournables de la physique. De terribles perspectives…L’angoisse découle d’abord du

Inondations : ceci n’est pas une catastrophe naturelle

Au moment où nous écrivons, les terribles inondations qui ont frappé la Belgique, une partie de l’Allemagne et les Pays-Bas ont fait plus de cent morts. Des dizaines de milliers de gens ont dû être déplacés, ont tout perdu et resteront traumatisés à jamais. D’autres n’ont même pas eu cette « chance », hélas, et le grand nombre de personnes disparues (1300 en Allemagne) ne laisse malheureusement pas de doute : au final, le bilan macabre sera beaucoup, beaucoup plus lourd. Les dégâts matériels sont immenses, sans parler des impacts en termes

Canicules catastrophiques au Canada

Certain.e.s se dépensent dans les médias pour assurer que le projet de rapport qui a fuité du GIEC est catastrophiste et que le rapport final sera plus nuancé (voir notre article « Pour le climat, pour la vie, pour nos enfants, c’est maintenant »)(1). On semble vouloir nous apaiser et nous convaincre que les gouvernements ont compris la gravité de la crise climatique, qu’ils sont en train de prendre les bonnes décisions. Pourtant, la terrible vague de chaleur dans le Nord-Ouest de l’Amérique du Nord donne plutôt raison a celles et ceux

La Convention pour le climat entrouvre la porte à des régulations volontaristes

Cent cinquante citoyen.ne.s de l’Hexagone ont été tiré.e.s au sort pour composer une « convention pour le climat » chargée de suggérer au gouvernement et au président de la république des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030, dans un esprit de justice sociale. Riposte au mouvement des Gilets jaunes et aux manifestations pour le climat, cette initiative d’Emmanuel Macron était une manœuvre cousue de fil blanc : il s’agissait, pour le locataire de l’Elysée, de créer une atmosphère d’unité nationale,

Mégafeux en Australie : un « tipping point » climatique, en live

L’expression « tipping point » désigne le point de basculement d’un système d’un régime d’équilibre à un autre, le moment où il n’est plus possible d’empêcher des changements quantitatifs accumulés d’entraîner un changement qualitatif. Elle est employée dans des domaines très divers, depuis l’étude des populations jusqu’au changement climatique, en passant par les sciences sociales. Le spectre de la « planète étuve » L’évolution de la calotte glaciaire du Groenland donne un important exemple de « tipping point » dans le domaine climatique. On sait que la disparition de toute la glace accumulée sur

Climat : l’issue est dans la lutte, pas dans les COP !

L’échec retentissant de la Conférence de Madrid sur le climat jette un éclairage cru sur l’incapacité du système capitaliste de conjurer la menace climatique. Les solutions ne sortiront pas des COP mais de la mobilisation sociale, des luttes des peuples contre l’exploitation et l’oppression. En 25 ans d’existence, les COP n’ont débouché sur aucune mesure efficace et juste pour empêcher la « perturbation anthropique dangereuse » du climat de la Terre contre laquelle les scientifiques mettent en garde depuis des décennies, de façon de plus en plus précise et pressante. Le résultat

De COP en COP, le cataclysme se rapproche…

La 25e Conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP25) débutera dans quelques jours à Madrid. Ce sommet devait initialement se tenir à Santiago mais le président chilien a préféré renoncer. Les COP rassemblent couramment 10.000 personnes : il fallait éviter qu’elles puissent témoigner de la sauvage répression policière du soulèvement contre la politique ultra-libérale du gouvernement Piñera. Pour rappel, la Convention cadre des Nations Unies a été adoptée lors du sommet de la Terre à Rio, en 1992. Elle fixe pour objectif

Travailler deux heures par jour pour sauver le climat

On l’a répété souvent dans ces colonnes : indispensable à court terme pour éviter le cataclysme climatique de la « planète étuve », le passage des fossiles aux renouvelables n’est pas possible sans une réduction substantielle de la production et des transports. Il faut en effet changer complètement de système énergétique, cela demande de gigantesques investissements, ceux-ci sont consommateurs d’énergie et cette énergie, à l’heure actuelle, est à 80% fossile, donc source d’émissions. En d’autres termes : sans réduction très forte dans d’autres secteurs, la transition énergétique fera exploser les émissions de

En défense de Greta Thunberg

La jeune suédoise Greta Thunberg fait face à un déferlement de haine exceptionnel qui se traduit par les attaques machistes les plus viles, les insinuations les plus sordides sur sa santé mentale, les calomnies les plus basses sur son autonomie, et même des appels à peine voilés à la mort(1). Auteur notamment de L’impossible capitalisme vert et de nombreux articles pour Contretemps, Daniel Tanuro revient sur cette campagne qui a commencé immédiatement après que les médias aient monté en épingle l’action de la jeune fille qui accuse les milieux d’affaires d’être responsables du changement climatique et

Le mouvement climat, un espoir en construction

Le 15 mars, une mobilisation inédite a vu le jour. Face à la catastrophe annoncée, environ 1,5 million de jeunes dans le monde sont descendu.e.s dans la rue pour défendre le climat. Pour la première fois, le changement climatique n’a pas fait la une pour ses effets dévastateurs ou pour une énième conférence internationale inutile sur le sujet. Cette fois-ci, c’est la jeunesse qui est entrée en scène pour s’opposer à l’inaction des dirigeants politiques. Une étape a été franchie. Parce qu’il apporte une réponse à la vague réactionnaire mondiale

Un 16 mars bouillonnant

Samedi 16 mars 2019 était le rendez-vous fixé dans toute la France pour, d’une part, la mobilisation pour le climat, et, d’autre part, les Gilets Jaunes. A cela s’ajoutait, à Paris, la marche antiraciste pour les solidarités à Paris. Le premier bilan est celui du succès numérique à commencer par la mobilisation pour le climat : entre 50.000 et 100.000 personnes à Paris (dans tous les cas la plus importante manifestation pour cette cause en France), près de 30.000 à Lyon, 5.000 à Marseille mais aussi dans de très nombreuses localités

Pour un plan d’urgence climatique et social !

Nous, mouvements politiques signataires, appelons ensemble à participer à la MARCHE DU SIÈCLE qui aura lieu le 16 mars prochain, dans plus de 100 villes en France, pour demander que soit mis en œuvre un plan d’urgence climatique et social et une accélération de la transition écologique, pour tous et avec tous. Les solutions pour enrayer le réchauffement climatique sont connues depuis longtemps. Se déplacer, se nourrir, se loger, se chauffer, produire, consommer autrement c’est possible. Il est temps de les mettre en œuvre, sans en reporter la responsabilité aux

La plongée des « collapsologues » dans la régression archaïque

« Le regard tourné vers l’avant est d’autant plus pénétrant qu’il est conscient. L’intuition, authentique, se veut nette et précise. Ce n’est que si la raison se met à parler que l’espérance, vierge de toute fraude, recommence à fleurir » Ernst Bloch Dans leur ouvrage Comment tout peut s’effondrer, paru en 2014, Pablo Servigne et Rafaël Stevens créaient le concept de « collapsologie », qu’ils définissaient comme suit : « La collapsologie est l’exercice transdisciplinaire d’étude de l’effondrement de notre civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder, en s’appuyant sur les deux modes

Mobilisation des jeunes pour le climat

Le Vendredi 15 février s’est déroulée la première journée de mobilisation de la jeunesse scolarisée pour le climat. A l’appel du mouvement « Fridays for Future » initié par la jeune suédoise Gréta Thunberg, des jeunes de nombreux pays réclament des États ,qu’ils s’engagent résolument pour le respect des Accord de Paris et une réduction annuelle de 4 % des émissions de gaz à effet de serre. En France, les organisations étudiantes et de jeunesse soutiennent le projet de « gréve scolaire mondiale » prévu le 15 Mars. Dans ce cadre, plusieurs centaines de

COP24 : pendant la catastrophe, la comédie continue…

La vingt-quatrième Conférence des Nations Unies sur le climat (COP24) vient de se terminer à Katowice, en Pologne. Au lieu de s’appuyer sur le récent rapport spécial du GIEC pour prendre les mesures ultra-urgentes qui s’imposent afin de maintenir le réchauffement au-dessous de 1,5°C par rapport au 18e siècle, la Conférence a péniblement réussi à fixer les règles que chaque Etat devra suivre pour comptabiliser ses émissions de gaz à effet de serre après 2020. Le GIEC est renvoyé à ses chères études, le « rehaussement des ambitions » est remis à