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En Allemagne, les lendemains qui déchantent du gouvernement d’Olaf Scholz

Alors que les seize années de l’ère Merkel avaient été marquées par une période de stabilité et de prospérité inédite depuis la réunification, reposant sur le double principe du compromis politique et de l’ordolibéralisme, – tant loué par les chantres du « modèle allemand » en France, – notre voisin d’outre-Rhin semble connaître une succession de crises politiques et sociales depuis la pandémie de Covid-19. Pour une économie essentiellement basée sur l’exportation et l’industrie lourde, la baisse de la consommation en Chine ainsi que l’arrêt des livraisons de gaz et de pétrole

Les divisions de Die Linke

En Allemagne, Die Linke, le parti de gauche radicale, est au bord de la rupture. Son ancienne figure de proue Sahra Wagenknecht, qui jouit d’une forte popularité, entend le quitter pour fonder son propre mouvement. Elle accuse Die Linke d’avoir versé dans une surenchère « sociétale ». Avec une stratégie consistant à s’appuyer sur la « société civile progressiste » (ONG écologistes, mouvements favorables à l’accueil des migrants, etc.) dont la « jeunesse » est le cœur de cible, le parti semble bien avoir abandonné ses racines populaires. Mais la stratégie de Wagenknecht, jamais avare d’une polémique contre la

Allemagne. Après les élections…

Les partis de la « grande coalition » du gouvernement d’Angela Merkel, la CDU/CSU (chrétiens conservateurs) et le SPD n`ont attiré qu’un quart de l’électorat chacun. La CDU/CSU a eu le plus mauvais résultat depuis toujours avec 24,1% des voix. Le SPD, lui, avec son candidat à la chancellerie Olaf Scholz, a pu regagner du terrain (il y a quelques semaines, il était passé en-dessous des 15 % dans les sondages) en arrivant à la première place avec 25, 7 %. Donc, 75 % de l’électorat n’aura de toute façon

La gauche allemande a une nouvelle direction mais pas de stratégie

Après des années de stagnation dans les sondages et de baisse de ses résultats électoraux, le parti allemand Die Linke [La gauche] espère que sa nouvelle équipe dirigeante, issue de son congrès de février dernier, lui fera retrouver les perspectives prometteuses des années 2000. Mais alors que sa base sociale dans l’ancienne Allemagne de l’Est se fragmente, Die Linke n’a pas seulement besoin d’une stratégie marketing différente – il doit plutôt reconstruire ses racines dans la vie de la classe travailleuse.  Les 26 et 27 février dernier, Die Linke a

Allemagne : à propos du résultat des élections européennes et des tâches immédiates de Die Linke

1. Après le congrès de Die Linke consacré à la question européenne qui s’est tenu à Bonn en février 2019, la Gauche anticapitaliste (AKL) avait analysé ainsi les décisions prises : « Pour l’opinion publique, Die Linke est assez nettement identifié comme un parti opposé à l’Union européenne. Et au regard de ce qu’est la réalité de l’Union, de sa posture guerrière face à la Russie et de ses autres programmes d’armement, face à Frontex et au traitement terrible auquel sont soumis les réfugié·es, au vu des diktats qui ont imposé

Clémentine Autain : « Je ne suis pas convaincue par l’approche de Sahra Wagenknecht »

La gauche doit-elle réviser son logiciel sur l’immigration ? Entretien avec Clémentine Autain, députée de la France insoumise. En Allemagne, Sahra Wagenknecht dit vouloir en finir avec la « bonne conscience » de la gauche sur la question migratoire. Qu’est-ce que cela vous inspire ? Je revendique ma bonne conscience de gauche ! Je ne veux pas en finir avec la recherche de cohérence entre les discours, les actions, d’une part, et les principes éthiques, l’horizon émancipateur, d’autre part. Sur la question migratoire, comme sur d’autres, je suis animée par un idéal