I. Gratuité : un choix de société
II. Transports collectifs gratuits : priorité sociale et écologique
Les espaces naturels et les terres agricoles disparaissent. Les métropoles s’étalent, concentrent l’activité économique et les emplois, poussant les habitants à utiliser toujours davantage la voiture individuelle. Cette situation n’est plus viable, et nous devons changer ce système, notamment les modes de déplacement. Développer fortement les transports collectifs (tramway, bus, train), rendre leur accès gratuit, développer les mobilités douces et leur connexion avec les transports en commun dessinent un chemin solidaire, social et respectueux de l’environnement et de notre santé.
1. Vers la justice sociale
Inflation, précarité, chômage de masse, la crise économique et sociale en France nécessite une réponse forte. La gratuité des transports au quotidien devient cruciale, dépassant les limites des tarifications sociales actuelles et créant un droit à la mobilité pour tous.
2. Préserver l’environnement et la santé
Pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, le développement des transports collectifs gratuits offre une alternative écologique. En réduisant la circulation automobile, elle contribue à la préservation de l’environnement mais aussi à la santé publique.
3. Vers la sobriété
Les coûts et les nuisances du trafic routier sont considérables. La gratuité des transports en commun représente une solution économique, en orientant les budgets des routes et parkings vers le développement des transports publics. Contrairement à la voiture électrique, souvent perçue comme une alternative, la gratuité des transports offre une solution plus globale.
III. Gratuité des transports publics : possible et efficace
1. Expériences concluantes
Des villes comme Châteauroux, Aubagne et Dunkerque ont connu une hausse significative de la fréquentation avec la gratuité des transports. Ces expériences montrent que la gratuité, combinée à une amélioration du réseau, est un modèle efficace.
2. Des financements il y en a !
Le financement des transports publics doit impliquer les collectivités locales, les entreprises et l’État. L’extension du « Versement Mobilité » à 3% sur l’ensemble du territoire et le soutien de l’État aux nouvelles pratiques de mobilité sont essentiels. On peut également trouver des financements via la renationalisation des autoroutes dont les bénéfices pourront être fléchés vers le développement des transports en commun et leur accès gratuit.La gratuité des transports publics est un choix de société pour la justice sociale tout en participant à préserver la planète. C’est une très bonne chose que la métropole de Montpellier aille dans cette direction. En effet, la gratuité des transports, comme l’extension de la gratuité de l’accès aux communs essentiels comme l’eau, l’énergie, la santé, l’école sont des pas vers un horizon écosocialiste, un horizon répondant aux enjeux sociaux et écologiques. Mais il y a urgence à aller plus loin ! Merci à la Coordination nationale pour des transports collectifs gratuits pour le travail qu’elle mène et les documents qu’elle nous a communiqués et qui nous ont bien servi pour cet article.