Réflexions insoumises
L’appropriation des connaissances et les bénéfices du Big Pharma au temps du Coronavirus
Le savoir, les découvertes scientifiques, les procédés techniques devraient constituer un bien commun de l’humanité. Or plus le capitalisme s’est étendu, plus il a favorisé l’appropriation privée des connaissances et des techniques notamment par le système des brevets. Non seulement le grand capital ne partage pas les connaissances mais il se les approprie et ensuite les fait payer au public. Il accapare les résultats des recherches effectuées par des universités ou des centres de recherche publics. Il brevette aussi des semences qui sont le résultat de multiples sélections opérées au
Croissance inégalitaire ou décroissance juste : le débat est ouvert
Il y a vingt-cinq ans, la « décroissance » était conçue par ses partisans comme un « mot obus » porteur d’une charge idéologique floue : Serge Latouche et ses partisans disaient vouloir « changer les imaginaires » pour « sortir de l’économie et du développement »… On débat à nouveau de décroissance aujourd’hui, mais à partir de prémisses plus rigoureuses. Face à la catastrophe climatique, en effet, nombre de spécialistes ne croient plus à la possibilité de concilier baisse des émissions de CO2 et accroissement du PIB. Selon eux, le climat ne peut être stabilisé sans diminuer la consommation globale
Un livre d’Aurélie Trouvé
Un livre rafraîchissant écrit par Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac jusque cet automne, très investie dans les mouvements sociaux depuis les années 2000 et qui a été à plusieurs reprises une actrice de luttes, de convergences et de débats. Elle dresse une sorte de panorama sur ces mouvements depuis les années 2000 avec leurs forces, leurs faiblesses, leurs débats. Il en ressort un « optimisme de la volonté » – elle détaille les convergences nouvelles même si partielles apparues ces derniers temps (entre une partie du mouvement syndical et une partie du mouvement
12 décembre à Paris : une journée de débats à l’initiative d’Ensemble insoumis
Quel projet émancipateur pour le 21ème siècle ? De 10h à 12h avec Clémentine Autain, Eric Coquerel, Gérard Filoche, Christine Poupin Quelles forces pour porter ce projet émancipateur ? De 14h à 16h avec Manon Aubry, Hendrick Davi, Aurélie Trouvé, Hélène Le Cacheux, Kevin Vacher A l’Ess’pace, 15 rue Jean Antoine de Baif, 75013 Paris (Métro BNF). Le lien de connexion pour celles et ceux qui ne peuvent pas se déplacer est le suivant : https://us02web.zoom.us/j/82398143728?pwd=NWdJdFRQdWlRMU1VTGF1aWhEODlMUT09
COP 26 : apothéose néo-libérale
La Conférence de Glasgow (COP26) aurait dû en priorité : 1°) concrétiser la promesse des pays « développés » de verser au Fonds vert pour le climat, à partir de 2020, au moins cent milliards de dollars par an pour aider le Sud global à relever le défi climatique(1) ; 2°) forcer ces mêmes pays à intervenir financièrement pour couvrir les énormes « pertes et dommages » causés par le réchauffement, en particulier dans les « pays les moins avancés » et les petits états insulaires ; 3°) « rehausser les ambitions » climatiques des gouvernements pour concrétiser l’objectif de
Inde. Kisaan Mazdoor Ekta Zindabad ! (Vive l’unité paysans ouvriers)
Hier, les paysans mobilisés depuis un an aux portes de New Delhi se sont partagés des repas (ainsi qu’aux soldats qui surveillaient leurs campements), tandis que les plus jeunes ont fait la fête sur les tracteurs, célébrant ainsi une première victoire historique. En effet, le Premier ministre indien Modi a annoncé la décision du gouvernement d’abroger les trois lois qui libéralisaient le marché agricole au profit des grandes entreprises et au détriment du monde rural. Cette victoire est survenue « au 358e jour d’une lutte unie, pacifique et persévérante pour le rétablissement de
Portugal. « La gauche face aux élections de fin janvier 2022 »
Entretien avec Jorge Costa conduit par Brais Fernández Depuis quelques années, le Portugal est gouverné par le Parti socialiste, seul. Cependant, ne disposant jamais de la majorité absolue, il a été contraint de conclure des accords avec la gauche, dans ce qui était connu sous le nom populaire de « geringonça » [le truc, le bidule, le machin]. Une expérience pleine de tensions et de conflits, qui s’est terminée par une rupture lorsque le parti socialiste a refusé de s’entendre, le 25 octobre, sur le budget avec le Bloco de
Le dilemme énergétique. (Et la voie d’une transition écologique démocratique)
La bifurcation écologique n’est pas un dîner de gala. Après un été marqué par des événements climatiques extrêmes et un nouveau rapport du GIEC confirmant ses prévisions les plus inquiétantes, une grande partie de la planète est désormais traversée par une crise énergétique qui préfigure d’autres troubles économiques à venir. Cette conjoncture a enterré le rêve d’une transition harmonieuse vers un monde post-carbone, mettant au premier plan la question de la crise écologique du capitalisme. A la COP26, la tonalité dominante est celle de l’impuissance, où les malheurs imminents ont
Portugal. La santé, les retraites et l’emploi, questions cruciales pour la gauche
Fin 2015, les élections législatives ont abouti à un scénario sans précédent dans la politique portugaise. La coalition de droite – qui avait mis en œuvre pendant quatre ans le programme d’austérité de la troïka – dirigée par Pedro Passos Coelho (PSD-Parti socialiste démocratique) et Paulo Portas (CDS-PP-Parti populaire) a été la force la plus votée, obtenant 37% des voix et 102 députés au parlement national. Ensemble, le Parti socialiste (PS), avec 32%, le Bloc de gauche (Bloco de Esquerda), avec 10,2%, et le Parti communiste portugais (PCP/PEV), avec 8,2%,
Vous avez dit « fasciste » ?
Le 18 octobre, à l’invitation de son compère Robert Ménard, Eric Zemmour était à Béziers pour une séance de dédicace aux allures de meeting électoral. C’était l’occasion de préciser, en quelques fortes phrases sa conception du pouvoir, de sa finalité et de son exercice. Pour « relégitimer l’ordre et la discipline », pas seulement à l’école s’entend, mais bien au sein de toute la société, il faut imposer le pouvoir que l’on a conquis : « quand on a le pouvoir, il faut l’imposer ». Soit, mais encore : « aujourd’hui, nous avons des contre-pouvoirs qui sont
COP 26 : assez de blabla…seule la lutte paiera !
Les catastrophes climatiques qui se multiplient partout sur le globe sont la conséquence d’un réchauffement de 1,1 à 1,2 °C « à peine » par rapport à l’ère préindustrielle. De la lecture du rapport spécial 1,5 °C du GIEC(1), n’importe quelle lectrice et lecteur raisonnable conclura que tout, absolument tout, doit être mis en œuvre pour que la Terre reste bien en dessous de ce niveau de réchauffement. Au-delà de celui-ci, les risques augmentent très rapidement(2). La possibilité grandit même de voir une cascade de rétroactions positives provoquer le basculement irréversible de la planète vers
Le moment Zemmour
Que s’est-il passé ? Comment en est-on arrivé à une situation où une tête de gondole médiatique aux prises de position fascisantes se transforme en un potentiel candidat à l’élection présidentielle adulé par nombre de médias dominants ? Comment Zemmour vient-il s’installer sur les terres de l’extrême droite tout en contournant le Rassemblement national affaibli par sa récente défaite électorale et déstabilisé en interne ? C’est ce qu’analyse ici Stathis Kouvelakis en insistant sur la recomposition de cette extrême droite scindée en deux mais qui ancre en tout cas la
Bond, est-ce que c’est vraiment toujours la même histoire ?
No Time to Die (1), le dernier James Bond, a déjà ramassé 85 millions de livres (2) dont 24 millions dès les premiers jours de sortie, pulvérisant tous les records pour une sortie en salle. Les articles de presse suggèrent que le film va rapporter au moins un milliard de livres et qu’il sera le plus gros James Bond de l’Histoire. Finalement, le plus important n’est pas que, cette fois, James Bond sauve le monde de la menace de Spectre : sa mission est de sauver l’industrie du cinéma, en particulier les salles de cinéma.
En Norvège, la gauche radicale progresse
Lors des récentes élections en Norvège, le parti radical Rødt (Rouge) a doublé son nombre de voix, permettant au parti travailliste de chasser les conservateurs du pouvoir. Deux des nouvelles députées de Rødt, Marie Sneve Martinussen et Seher Aydar, se sont entretenus avec Jacobin à propos de la stratégie socialiste en Norvège, de la construction d’un parti ancré dans la classe travailleuse et les communautés locales, et du rôle conjoint des mobilisations et de la tactique parlementaire pour un tel parti. Contretemps vous en propose la traduction. Le 13 septembre 2021, les électeurs et les électrices