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Grèce. La fin de l’alliance de SYRIZA avec les « Grecs indépendants – ANEL »

Déclaration de la Gauche ouvrière internationaliste (DEA) Suite au fiasco des manœuvres politiciennes des Tsipras et Kammenos, une « union contre nature », celle de la constitution du gouvernement de SYRIZA avec les «Grecs indépendants – ANEL», arrive à sa fin. Cette alliance gouvernementale fut décisive en 2015, pour la réussite du projet de l’oligarchie grecque, des créanciers et du groupe dirigeant constitué autour d’Alexis Tsipras, projet de neutralisation de la dynamique politique du radicalisme ouvrier et populaire, manifestée lors des élections de janvier 2015 et confirmée par la grande victoire

Grèce. Tsipras dans le champ de mines de la crise prolongée

Dans des conditions normales, les semaines en cours devraient être un temps politique marqué par le triomphe pour le gouvernement Tsipras – qui prétend avoir conduit le pays vers « la sortie des mémorandums »  – et, pour le parti SYRIZA, une étape de reconstruction et de contre-offensive politique visant la récupération de son influence sociale et électorale. Mais ce qui se passe, c’est que ce gouvernement semble perdre le contrôle politique des questions importantes, l’une après l’autre, alors qu’au sein de SYRIZA règne un état de mort-vivant en tant qu’organisme politique. Et

Grèce : le virage répressif du gouvernement Syriza

Certain.e.s dans les rangs de la gauche européenne persistent à croire que la situation en Grèce va en s’améliorant, et que le gouvernement Syriza reste une force de gauche qui protège les intérêts des travailleurs et des défavorisés, dans des conditions très difficiles. Parmi eux, Iñigo Errejon, l’un des principaux dirigeants de Podemos, qui a déclaré dans un récent entretien que « compte tenu de ces contraintes, le bilan [de Tsipras] est plutôt satisfaisant »[1]. Pour ceux qui partagent ce point de vue, le tour que prennent les événements apparaîtra comme une

Grèce. « Ni Syriza, ni la Nouvelle démocratie »…

Le seul intérêt de la présentation des programmes de SYRIZA et de Nouvelle Démocratie (ND) lors de la Foire Internationale de Thessalonique (le 8 septembre 2018) est qu’ainsi a été démontrée, de manière concrète, la convergence et coexistence concurrentielle d’Alexis Tsipras et Kyriákos Mitsotákis (ND) dans les conditions créées par la prétendue «fin» des mémorandums [1]. Si on laisse cette politique se développer sans opposition, il en résultera une austérité brutale, pérenne, pour la majorité sociale, associée à la tentative systématique du gouvernement et de l’opposition de renforcer la position de la classe

Grèce. Le « retour sur les marchés » ou la poursuite de la « purge sociale » ?

Le 21 août 2018, Alexis Tsipras a choisi l’île d’Ithaque pour y « célébrer » la fin des programmes de « sauvetage » de la Grèce. Il a parsemé son discours de références à l’Odyssée d’Homère pour souligner le droit de son parti (Syriza) à diriger le pays dans le contexte de l’ère nouvelle qui s’ouvre, prétendument. Le choix est malheureux. Dans le récit d’Homère, l’aventure aboutit effectivement à une sorte de «fin», avec le retour à Ithaque, mais le roi Ulysse est le seul survivant. La flotte, les équipages et tous ses

Grèce. L’accord Tsipras-Eurogroupe : une cravate tel un nœud de pendu

Alexis Tsipras avait promis à ses homologues de changer de style et de porter une cravate quand le problème de la dette serait résolu et l’économie grecque serait sortie de la politique barbare des mémorandums appliquée sous la tutelle de la troïka des créanciers. En effet, en présentant au public à Zappeion [le monument situé dans le Jardin national d’Athènes, au centre de la capitale grecque] l’accord du dernier Eurogroupe tenu à Luxembourg [finalisé dans la nuit du 21 au 22 juin 2018], le Premier ministre grec portait… une cravate ! Il

La Grèce et les Diafoirus de l’Union européenne

“Grèce : un accord historique pour tourner la page“, titrait Le Monde du 23  juin. La lecture de l’article indique pourtant que, loin d’être tournée, cette page, parmi les plus noires de ce pays qui en a pourtant connu un certain nombre, va continuer à être écrite par les mêmes protagonistes. La Grèce a été quasiment détruite par les plans d’austérité successifs que les institutions et les gouvernements européens lui ont imposés. Cette saignée censée guérir le malade a abouti à une catastrophe économique et sociale. Depuis 2010, le PIB

Grèce : une annonce de réduction de dette en trompe-l’œil

Éric Toussaint, que pensez-vous de l’accord signé par les ministres de la zone euro ? La Grèce est-elle sortie de la crise ? Il n’y a pas de sortie de crise du tout. Et par ailleurs, au niveau de la zone euro, on ne peut pas dire que la situation soit particulièrement brillante non plus du point de vue des dirigeants européens. C’est une annonce de réduction de dette en trompe-l’œil puisqu’il n’y a pas de réduction du stock de la dette et qu’il s’agit simplement de reporter de dix ans le début de certains remboursements,