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Un tueur sur la route

On se réveille un matin et on ouvre la radio. On entend encore une fois une nouvelle glaçante. Un camion a fauché volontairement plusieurs dizaines de personnes, attablées aux terrasses, à l’heure du déjeuner, dans l’une des principales rues de Toronto. On pense à Nice, à Berlin, à Londres. On éprouve tour à tour de l’effroi, de la compassion, de la colère. Doit-on encore supporter toutes ces morts et toutes ces souffrances ? Et on va devoir subir, une fois de plus, les « experts », les amalgames, les prises de position racistes

Politique : où sont les femmes ?

Notre pays exprime chaque jour un peu plus ses colères. Du monde étudiant à celui des cheminots, de Carrefour à Mobipel, le peuple mobilisé a des visages de femmes et d’hommes, reflets de toutes les diversités. Notre époque #MeToo nous rappelle combien les figures populaires ne sont pas que masculines, combien les femmes au XXIe siècle ne sauraient être marginalisées et maltraitées. Dans l’espace politique, qui se doit de donner écho à la réalité populaire, nous constatons que la place des femmes reste subalterne. Leurs combats à travers l’histoire, de

« La “liberté d’importuner” n’est rien d’autre qu’un privilège masculin »

Tout mouvement d’émancipation suscite une réplique réactionnaire. Comme un hoquet, plus ou moins violent, signant le refus voire une forme d’angoisse à l’égard d’un bouleversement des normes existantes. #metoo, moment de rupture historique pour la libération des femmes et du désir, n’y a pas échappé. En réplique, la tribune des 100 femmes revendiquant la « liberté d’importuner » a cristallisé la réaction, traînant son éternel procès en puritanisme et enfermement victimaire, des critiques à l’égard des discours féministes aussi vieilles que le féminisme lui-même. En matière de séduction et de