L’une des premières actions de Boris Johnson lorsqu’il est devenu Premier ministre a été de s’attribuer le titre de titre de « Ministre de l’Union » et de se rendre en Ecosse pour essayer de contrecarrer l’effondrement du vote en faveur des Conservateurs et d’empêcher l’indépendance. La crise constitutionnelle qui a explosé avec le coup que constitue la suspension du Parlement et le déni du vote empêchant un Brexit sans accord ne se réduit pas à un affrontement entre le Parlement et l’Exécutif : c’est aussi une crise globale de légitimité de l’État au Royaume
Ecosse
Le Brexit et l’indépendance de l’Ecosse
Au-delà des rapports entre le Royaume-Uni et les autres pays de l’Union européenne, le Brexit a réactivé certaines questions nationales. A commencer, naturellement, par la question irlandaise : dénommé « backstop » ou « filet de sécurité », le dispositif envisagé est censé empêcher la montée des tensions consécutive à la déclinaison locale du rétablissement des frontières entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni, à savoir le rétablissement de la frontière entre la République d’Irlande (membre de l’UE ) et l’Irlande du Nord. Mais le Brexit impacte également l’Ecosse. En 2014, lors d’un référendum, l’indépendance de